Vous utilisez un bloqueur de publicité

Cher Lecteur,

Nous avons détecté que vous utilisez un bloqueur de publicités (AdBlock) pendant votre navigation sur notre site. Bien que nous comprenions les raisons qui peuvent vous pousser à utiliser ces outils, nous tenons à préciser que notre plateforme se finance principalement grâce à des publicités.

Ces publicités, soigneusement sélectionnées, sont principalement axées sur la littérature et l'art. Elles ne sont pas intrusives et peuvent même vous offrir des opportunités intéressantes dans ces domaines. En bloquant ces publicités, vous limitez nos ressources et risquez de manquer des offres pertinentes.

Afin de pouvoir continuer à naviguer et profiter de nos contenus, nous vous demandons de bien vouloir désactiver votre bloqueur de publicités pour notre site. Cela nous permettra de continuer à vous fournir un contenu de qualité et vous de rester connecté aux dernières nouvelles et tendances de la littérature et de l'art.

Pour continuer à accéder à notre contenu, veuillez désactiver votre bloqueur de publicités et cliquer sur le bouton ci-dessous pour recharger la page.

Recharger la page

Nous vous remercions pour votre compréhension et votre soutien.

Cordialement,

L'équipe BookNode

P.S : Si vous souhaitez profiter d'une navigation sans publicité, nous vous proposons notre option Premium. Avec cette offre, vous pourrez parcourir notre contenu de manière illimitée, sans aucune publicité. Pour découvrir plus sur notre offre Premium et prendre un abonnement, cliquez ici.

Livres
714 954
Membres
1 014 466

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode

Ajouter un extrait


Liste des extraits

Acculé injustement par une force d’origine inconnue, un sursaut d’orgueil lui redonna une once de force. Après tout, Chester n’était pas n’importe quel ange. Il portait la lumière divine en lui et devait absolument accomplir son devoir, la répandre chez les Hommes, ces êtres qui avaient tant besoin de lui afin de ne pas se laisser aller aux ténèbres.

Afficher en entier

CHAPITRE o (XVIIe siècle)

 

 

 

 

Le déluge divin… Cette vaste plaine de Manna-hata connaissait une nuit des plus calmes jusqu’à ce que s’abatte brusquement une grêle dorée et étrangement séduisante. Le vacarme et les dégâts causés par le contact des grêlons avec la terre témoignaient de leur immense poids. Pourtant, quatre individus d’une vingtaine d’années en apparence se trouvaient là, éparpillés, à l’agonie, essayant de résister à chaque coup de fouet porté par ce châtiment.

Sous cette intempérie qui n’avait pas son pareil, Chester, seul ange ailé du groupe donnait tout ce qui lui restait comme énergie pour se relever. Ses imposantes toiles dans le dos, presque aussi noires que le ciel de cette nuit, ne l’aidaient aucunement, bien au contraire. Chaque épine céleste qui frappait son crâne, son dos et l’envergure de ses ailes l’obligeait même à se recroqueviller le plus possible.

La souffrance fut d’autant plus grande que, tout comme sa peau, ses attributs angéliques brûlaient petit à petit. Dans la peur effroyable de perdre la vie sans même avoir pu fouler la terre des Hommes, il s’enveloppa dans ses grandes ailes. Il espérait ainsi pouvoir récupérer et résister assez longtemps sous cette averse de grêle ardente.

Haletant, luttant contre la fonte de la toile de ses ailes, il se concentra sur la surface de sa peau meurtrie par l’acharnement de l’ennemi. Car Chester savait qu’un Homme ne pourrait résister à telle météo. Non, elle était destinée à le faire échouer avant qu’il ait eu le temps de commencer. Non sans mal, il abaissa volontairement son rythme cardiaque. Ses mains, extrêmement lourdes et endolories ne serait-ce que pour serrer le poing, traînaient dans la boue. La fraîcheur du sol fut alors source d’apaisement.

Ses bras en revanche n’avaient pas de plaie ouverte. Malgré une sensation d’être tranché jusqu’à l’os, les petits grêlons incisifs qui passaient dans les trous de son bouclier toilé n’affectaient sa peau que superficiellement. Naturellement grise comme l’acier, elle virait alors à une couleur rosée, commune à l’Homme.

La fatigue gagnait du terrain. Chester était certes doté d’un puissant pouvoir d’autoguérison, mais celui-ci n’était pas assez rapide pour emporter le duel entre soin et blessure. Il savait que sa peau se dénaturerait tant que l’intempérie ferait rage.

Exténué, ses paupières s’alourdissaient autant que son dos courbé. Acculé injustement par une force d’origine inconnue, un sursaut d’orgueil lui redonna une once de force. Après tout, Chester n’était pas n’importe quel ange. Il portait la lumière divine en lui et devait absolument accomplir son devoir, la répandre chez les Hommes, ces êtres qui avaient tant besoin de lui afin de ne pas se laisser aller aux ténèbres. Cette mission était la plus capitale de leur histoire.

Chester n’avait pas le droit de laisser tomber. De plus, pour atteindre ce grand objectif, trois anges étaient placés sous sa responsabilité. Il repensa alors à ses frères et, notamment, au moins résistant d’entre eux.

« Léo », marmonna-t-il.

Les ailes de Chester étaient désormais trop percées et brûlées pour qu’il puisse les utiliser en guise de protection. Il devait dorénavant faire sans et affronter le même calvaire que ses frères qui, moins puissants, en étaient dépourvus.

En ouvrant les branches de ses ailes déchiquetées, il réalisa que la gravité devenait légèrement plus supportable. Néanmoins, il comprit vite qu’il était impossible que ses genoux quittent le sol dans lequel il s’était enfoncé. La boue reluisante de son sang, mêlée aux lambeaux de peau grisâtre qui s’arrachaient de tous les membres de son corps, était bien trop épaisse pour lui permettre de s’en sortir facilement.

Malgré tout, il ne pouvait abandonner ses efforts. Ce serait comme abandonner ses frères. Lui, le chef de famille, responsable de leurs vies, ne tolérerait pas une telle lâcheté. Il les aimait trop pour s’autoriser une seconde de répit. Il les aimait trop pour les voir périr. Perdre ses frères serait bien plus douloureux que de subir ce déluge extraordinaire qui ne faiblissait pas.

Son corps, pourtant très athlétique, ne répondait plus. Il lui fallut alors forcer sa volonté. Il grogna et poussa sur ses bras tétanisés par la douleur pour se retourner. Dans cette pénombre et derrière un nuage de brume causé par la frappe féroce de la grêle sur le sol, il aperçut deux de ses frères.

L’un d’eux gisait sur le sol. Au vu de la masse de muscles inerte et comme Chester le pressentait, il s’agissait de Léo. Son instinct protecteur s’imposa et chassa sa douleur l’espace de cet instant.

« Devon ! » hurla-t-il.

Le cadet un peu bedonnant de la fratrie était à genoux au-dessus de son frère, qu’il secouait vigoureusement.

« Devon ! » insista Chester de toutes ses forces.

Sa voix ne passait malheureusement pas au-dessus du bruit incessant de la grêle. Malgré l’air qui s’avérait être toxique, il prit une énorme inspiration. Ses poumons s’en trouvèrent brûlés. Sa colère y prit racine. Une lueur émeraude jaillit de ses yeux. La lumière perça la brume jusqu’à un mètre devant lui.

« Devon ! Réponds ! » s’égosilla-t-il en expulsant l’intégralité de l’air ardent contenu dans ses poumons.

Il fut cette fois entendu par son frère qui se retourna aussitôt. Son visage ensanglanté n’avait rien de rassurant. Devon était peu musclé pour un ange, mais il était au moins aussi résistant que Chester. De plus, il avait cette faculté incroyable de panser ses plaies et celles des autres. Alors, le voir si charcuté donnait une franche idée à Chester de l’ampleur du danger que lui et ses frères encouraient. Si l’intempérie ne cessait pas, la mort les attendrait sans aucun doute.

« Léo a perdu connaissance ! répondit Devon avec anxiété. Je n’arrive pas à le soigner. »

Ce murmure qu’entendit Chester déclencha en lui un choc émotionnel des plus brutaux. Une image du souriant Léo frappa son esprit. La joie de vivre qui habitait ce colosse l’avait tant aidé à tenir par le passé. Son lâcher-prise avait toujours été pour lui un exemple à suivre.

« Il ne peut pas. Pas comme ça », pensa Chester.

Il releva la tête et reprit ses esprits.

« Oui. Tiens bon ! ordonna-t-il en se cassant la voix. Léo ! »

L’enrayement de sa gorge lui coupa le souffle. L’impuissance l’envahit. La force regagna assez ses jambes pour qu’il puisse enfin pousser sur ses genoux et ses mains ensevelis de quelques centimètres.

Il avança en serrant les dents et comprit rapidement que les restes de l’ossature de ses ailes étaient un poids de trop. Elles qui avaient été jusqu’ici une arme redoutable et un symbole de fierté, n’étaient à présent qu’un fardeau, comme des chaînes qui le clouaient au sol.

Il se pencha légèrement sur le côté pour faire tomber l’os flexible partant du haut de son dos, puis le saisit d’une main. Dans un long rugissement qui rendit l’incessante grêle silencieuse, il déracina laborieusement l’os hors de son dos. La chair rompit et les ligaments tendus lâchèrent d’un coup l’articulation. Chester hurla d’une douleur amplifiée par la grêle qui cisaillait la plaie béante.

Il jeta l’ossature au sol. Elle était là, gisant dans la boue. Sa tristesse s’intensifiait.

Maintenant arrachée de son corps, elle ne profitait plus de son pouvoir de guérison. Les couteaux célestes ne cessèrent pas leur travail agressif et désintégrèrent peu à peu cette précieuse partie de lui. Il ne put retenir ses larmes qu’il sentait couler sur ses joues déjà trempées par le sang et l’intempérie. Elles guidèrent son courroux. Son rythme respiratoire s’amplifia. Il posa sa main sur l’os principal de sa seconde aile et tira de toutes ses forces.

Amoindri, Chester dut se confronter à son pouvoir de soin qui reformait les tendons et le cartilage de l’articulation. Dans un rugissement à en faire fuir une meute de lions affamés, il arracha le dernier morceau de ce qu’il chérissait tant. S’ensuivit un moment de flottement qu’il ne put empêcher.

Encore dans le creux de sa main, les coudes plongés dans la boue, il regardait le restant de l’os finir en cendre. Plus qu’abattu, il s’avoua même ne plus valoir grand-chose. Ce qui avait une plus grande valeur pour lui balaya une nouvelle fois ses pensées.

« Chester ! appela Devon. Léo a repris connaissance ! Il te demande de souffrir en silence.

— Léo c’est bien toi ça », se dit Chester en esquissant un sourire.

Cette chaleur agréable que son cœur accueillait fit renaître partiellement sa particulière faculté de sur-empathie, qu'il avait perdue depuis le début du déluge. Bien que cela restait plus faible qu’à l’accoutumée, il était en mesure de ressentir les émotions profondes de ses frères. Ainsi, il entendait dans le cœur de ses frères l'écho de ses propres cris agonisants. Comme un électrochoc, ils furent une source d’énergie pour eux, ce qui expliquait le scintillement émeraude de leurs iris.

« Tu tiens le coup, Léo ? demanda Devon toujours aussi partagé entre souffrance et compassion.

— Le rose ça te va pas. Regarde-moi ça comme t’es moche », dit Léo en touchant la couleur hybride de la peau de son frère.

Léo, comme à son habitude, riait de ses propres blagues. Même si elles n’étaient pas toujours drôles, son humeur taquine avait le mérite d’être très communicative.

« Chester, Léo va très bien !

— Je vois ça », sourit Chester.

Il n’était pas en mesure de distinguer la douleur que ses frères enduraient et la sienne, mais la lumière dans le cœur de Devon et Léo s’était rallumée. Cependant, il ne pouvait pas dire qu’il s’en trouvait revigoré. Sa peine s’aggrava lorsque la détresse du troisième frère l’atteint en lui comprimant le côté gauche du crâne.

« Ryan ! » s’inquiéta-t-il en contractant la partie de son visage qui le lançait.

Chester chercha son petit frère aux alentours et le vit ramper vers une lueur améthyste qui provenait du sol.

« Ryan. Tiens bon !

— Fiche-moi la paix », bougonna Ryan entre ses dents serrées.

 

*

 

Malgré son corps frêle voire squelettique, Ryan était d’une ténacité hors du commun. Même parmi les anges, cette qualité était reconnue comme exceptionnelle. Il ne sentait plus son corps mais il lui fallait retourner dans le vortex violet tourbillonnant à la surface du sol.

Ryan savait que revenir par le passage où lui et ses frères étaient arrivés était la seule option qui leur restait. Il ne s’agissait pas de battre en retraite. Ça non ! Cependant, il se devait de faire un rapport inattendu à son père, celui qui les avait envoyés pour faire régner l’ordre sur la terre des Hommes. Déterminé, il ne quittait pas des yeux la porte divine menant aux Abysses et s’il le fallait, il y parviendrait à la force des dents.

« Non. Reste, dit Ryan en rampant vers la spirale. Ne pars pas. Tu ne peux pas. Le plan de Père était parfait, alors pourquoi ? »

Le vortex s’assombrissait et se rétractait de plus en plus vers son cœur scintillant et garni d’étincelles blanches. Malheureusement, qu’il le veuille ou non, les sens de Ryan se dissipèrent peu à peu lorsque sa grande volonté le quitta. Malgré les coups de fouet du ciel lui lacérant le bras, il le tendit de tout son long.

Impuissant, il ne put supporter la disparition définitive du vortex. Caressant du bout des doigts la dernière fumée violette qui se dispersait dans l’air, il s’en voulut de ne pas être arrivé à temps. Il maudissait ce qu’il venait de lui arriver et savait déjà que la puissance qui le tuait à petit feu émanait des Cieux, mais il ne pouvait s’en prendre qu’à lui-même. La faiblesse dont il avait fait preuve était seule responsable de cet échec.

En tant que dernier né de la famille, il en avait déjà assez bavé. Les échecs faisaient partie de son quotidien, mais celui-ci démolit sa fierté, tout comme les lambeaux de sa peau grise finirent en cendre. Le sang qui coulait le long de ses bras terminait sa course devant ses mains tremblantes. Dans sa paume, la dernière parcelle de gris se détacha de sa peau ensanglantée. Il avait dans le creux de sa main, tout ce qui comptait à ses yeux. Sa chair, son sang, ses racines…

Il ne pourrait jamais prouver sa valeur à son père, Lucifer, archange héroïque bravant les Abysses pour servir la lumière divine. Dans un dernier souffle, Ryan frappa du poing dans la boue. Ses yeux s’écarquillèrent. Il crut qu’ils sortaient de leurs orbites. Comme ses frères, il sentait enfin la douleur se propager dans ses veines comme un liquide tétanisant. Sa migraine était sur le point de lui exploser le crâne.

Et soudain, tout s’arrêta. Son seuil de douleur atteint, il s’oublia et se sentit partir. Il posa les yeux une dernière fois sur la grêle dorée qu’il ne put trouver laide. En revanche, la vue de sa chair rosée le dégoûtait bien plus que le sang recouvrant la surface de son corps éclaboussé par la boue. Les cris de ses frères qui tentaient en vain de l’appeler s’estompaient. Pour lui, c’était même devenu apaisant de ne faire qu’un avec cet environnement apocalyptique. Il tourna la tête vers Chester. Ses yeux perdirent leur lueur émeraude sous ses lourdes paupières. Sous ses joues creusées, sa mâchoire se détendit.

 

*

 

« Ryan, ne lâche pas ! » s’essouffla Chester.

Il vit son petit frère tomber raide. Mitraillée par la giboulée, sa peau n’en finissait pas de se déchiqueter. Le chef de la fratrie se retourna et vit Devon secouer la tête avant de s’écraser brutalement sur le corps inerte de Léo.

Les images se bousculèrent dans la tête de Chester. Le chef de fratrie venait de voir mourir ses frères sans qu’il ne pût bouger le petit doigt. En plein désarroi, Chester refusait d’assister à cette horrible scène. Il ne pouvait pas croire que les fils du plus puissant des archanges créés par Dieu pouvaient être aussi facilement balayés par…

Chester avait la dernière pièce du puzzle dans ses mains rosées. Il leva peu à peu la tête et ne vit aucun nuage à l’horizon. Il contemplait alors cette grêle étrange de bas en haut. Elle ne ressemblait en rien à ce que lui avait appris son père. Plus son regard montait et plus les grêlons fondaient dans une lumière d’or. L’intensité lumineuse de la source de leur supplice s’intensifiait. Juste au-dessus de lui, un vortex en or aussi large qu’une tornade s’imposait tel un astre aveuglant.

Et là, c’était comme si le grondement du déluge divin cessait. Une belle éclaircie, qui jaillit tel un puits, n’accorda pas une pause qu’à ses tympans. Quelle douceur.

Chester, les yeux rivés sur l’origine de la grêle, sentit son corps excessivement lourd s’alléger au niveau de la poitrine. Transporté par cette légèreté, il leva les bras afin de ne plus être ébloui par les rayons dégagés par le vortex. Entre deux doigts, il aperçut une touche de ciel bleu qui léchait la partie intérieure du halo doré. Qui d’autre que les Cieux était capable d’un tel châtiment ?

« Adieu Père », dit Chester en laissant tomber sa tête.

Afin d’atteindre le cœur de son père en profondeur, il avait toujours voulu savoir ce que l’archange avait pu ressentir au moment de sa chute dans les Abysses. Était-ce cela ?

Ses bras tombèrent le long de son corps. Il ne sentait plus rien. Assis sur ses talons, son menton rentré, il n’éprouvait pourtant que fierté d’avoir été le fils de Lucifer, l’archange généreux qui s’était oublié pour le bien de l’humanité, jusqu’à en pourrir dans l’atroce prison des anges déchus. Chester venait d’atteindre ses limites physiques et psychologiques. Ses yeux perdirent leur chaleur et tout autour de lui devenait flou. Il fixa avec attention une dernière fois la paume de sa main rose et se demanda ce que signifiait l’intervention de son grand-père, Dieu.

« Je vous demande pardon, pleura Chester. Pardon à tous. »

Sur ces dernières paroles, il sombra dans l’inconscient, rejoignant ses frères dans l’épilogue de leurs vies. Il s’effondra sur cette couche épaisse de boue avec un dernier regret. Il ne s’était jamais fait la réflexion mais il emporta avec lui une envie folle d’explorer la nature de l’Homme.

Afficher en entier

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode