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Pannonie, an 453 de notre ère
LE CAMPEMENT DES BARBARES était vaste comme une ville ; sauf que cette ville se déplaçait de lieu en lieu, au gré de son chef incontesté, le Grand Roi. Ce matin-là, dans le crépuscule de l’aube, tout n’était que chaos. Les nomades couraient en tous sens, par centaines de milliers. Dans ce nombre, on comptait les guerriers eux-mêmes mais aussi leurs épouses épouvantées, leurs enfants indociles ; et, pour ajouter à la confusion, une multitude de chevaux, vaches, moutons et chèvres faisaient entendre leurs cris de panique, chacun dans son registre. Une formidable cacophonie qui venait s’ajouter à la puanteur indescriptible qui émanait à la fois du bétail et des fumées toxiques dégagées par dix mille feux allumés tous en même temps.
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