Cher Lecteur,
Nous avons détecté que vous utilisez un bloqueur de publicités (AdBlock) pendant votre navigation sur notre site. Bien que nous comprenions les raisons qui peuvent vous pousser à utiliser ces outils, nous tenons à préciser que notre plateforme se finance principalement grâce à des publicités.
Ces publicités, soigneusement sélectionnées, sont principalement axées sur la littérature et l'art. Elles ne sont pas intrusives et peuvent même vous offrir des opportunités intéressantes dans ces domaines. En bloquant ces publicités, vous limitez nos ressources et risquez de manquer des offres pertinentes.
Afin de pouvoir continuer à naviguer et profiter de nos contenus, nous vous demandons de bien vouloir désactiver votre bloqueur de publicités pour notre site. Cela nous permettra de continuer à vous fournir un contenu de qualité et vous de rester connecté aux dernières nouvelles et tendances de la littérature et de l'art.
Pour continuer à accéder à notre contenu, veuillez désactiver votre bloqueur de publicités et cliquer sur le bouton ci-dessous pour recharger la page.
Nous vous remercions pour votre compréhension et votre soutien.
Cordialement,
L'équipe BookNode
P.S : Si vous souhaitez profiter d'une navigation sans publicité, nous vous proposons notre option Premium. Avec cette offre, vous pourrez parcourir notre contenu de manière illimitée, sans aucune publicité. Pour découvrir plus sur notre offre Premium et prendre un abonnement, cliquez ici.
SELMA.– « Le pain est là sur mes genoux
Et les étoiles très loin de moi
J’y mords en contemplant les astres
Et gorgée de rêve
Incroyablement
Je mange les étoiles »
Ce sont les mots d’un poète de mon pays.
Longtemps, seule dans ma chambre de la maison d’Istanbul en rêve j’ai mangé des étoiles.
L’étoile de l’enfance était presque éteinte.
Je cherchais la plus brillante.
Je l’appelais « liberté »…
Mon pays est un pays d’hommes.
Dans mon pays les femmes meurent comme si elles n’avaient jamais vécu
étouffées de mots d’amour jamais dits.
Je ne veux pas mourir étouffée.
Mon père adore la France.
Il m’a fait apprendre le français.
J’ai appris le français comme on respire une bouffée d’air frais par un soir d’orage.
J’ai appris le français en rêvant d’un pays où les femmes regarderaient les hommes sans crainte où les livres ne seraient pas cachés où je ne retiendrais pas mes mots où la nuit m’appartiendrait.
Les activités de mon père mettaient notre famille à
l’écart.
J’étais doublement seule.
Quand on a parlé de départ je n’osais pas montrer ma joie à ma mère qui pleurait.
Et me voilà
dans ce village si petit où tout le monde se connaît.
Le ciel est plein d’étoiles ici aussi l’odeur forte des lavandes sous ma fenêtre m’entête les cigales agacent mes rêves.
La nuit ne m’appartient pas encore.
Afficher en entier