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Ce n’est pas l’œuvre d’une femme, croyez-moi. Les femmes sont des créatures subtiles, monsieur. De l’arsenic dans le sucrier, voilà leur style.

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Pour eux, c’est que des mauvaises nouvelles et personne aime ça, les mauvaises nouvelles, pas vrai ? Surtout quand ça leur donne l’air d’un troupeau de moutons imbéciles.

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L’ivrognerie menait à la violence et à de terribles erreurs de jugement. Et surtout, cette dépendance était un premier pas sur la pente glissante du péché, depuis les jurons et un comportement obscène en public jusqu’à des désirs interdits et l’adultère en cachette, depuis l’avarice et l’envie jusqu’au complot, au crime et au meurtre.

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Le brouillard de Londres est vivant comme un animal. Il tournoie autour de vous et vous attaque de toutes parts, il s’infiltre dans votre gorge et s’insinue dans vos narines. Il vous aveugle. Parfois il semble si épais que l’on croirait pouvoir l’attraper par poignées, comme du coton. Mais, bien sûr, c’est impossible. Il vous glisse malicieusement entre les doigts, ne laissant que son odeur poisseuse coller à vos vêtements, vos cheveux et votre peau. Même quand vous essayez de refermer votre porte sur lui, il est tout de même là, dans votre salon, à vos côtés.

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Quand une personne s’efforce de ne pas dévier de son récit ne serait-ce que d’une phrase, cela signifie souvent qu’elle craint de laisser échapper quelque chose ou de se contredire. J’en ai fait l’expérience avec de nombreux témoins. Ce n’est pas ce qu’ils vous disent qui compte. C’est ce qu’ils ne vous disent pas.

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J’ai croisé des assassins de tout poil. Certains arrogants, certains terrifiants, d’autres provocateurs, quelques-uns pétris de remords. Certains avouent, d’autres nient jusqu’à l’échafaud. Certains, parfois, n’ont aucune idée de ce qui les a menés à de telles extrémités. Mais cet assassin-là était l’un des plus étranges du lot : un petit homme insignifiant avec les cheveux collés au crâne par du saindoux, le visage déformé par un tic nerveux au coin de la bouche, qui roulait des yeux et se tordait les mains. Tour à tour vantard ou apitoyé sur lui-même, il était par-dessus tout convaincu de la justice de ses actes odieux.

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Le brouillard de Londres est vivant comme un animal. Il tournoie autour de vous et vous attaque de toutes parts, il s’infiltre dans votre gorge et s’insinue dans vos narines. Il vous aveugle. Parfois il semble si épais que l’on croirait pouvoir l’attraper par poignées, comme du coton. Mais, bien sûr, c’est impossible. Il vous glisse malicieusement entre les doigts, ne laissant que son odeur poisseuse coller à vos vêtements, vos cheveux et votre peau. Même quand vous essayez de refermer votre porte sur lui, il est tout de même là, dans votre salon, à vos côtés.

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C’est pas d’être dans la rue qui est dangereux. C’est d’être une femme, un point c’est tout.

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Un jour, j'ai croisé le chemin d'un homme qui s’apprêtait a commettre un meurtre. Sur le moment, je ne le savais pas. Et peut-être que lui non plus. Peut-être que ce qui allait devenir un crime n’était encore qu'une pensée brumeuse, un délire de son esprit malsain. S'il avait déjà pris sa décision, il aurait encore pu être révulsé par l'horreur de la chose, un sursaut de dégoût aurait pu l’éloigner de l’abîme. Une parole aurait pu suffire. J'aurais pu le retarder, ne serait-ce que pour lui demander ou il allait et lui dire de prendre garde ; c'est ainsi que les policiers sont censés s'adresser a leurs concitoyens. Il avait encore le temps pour réfléchir. Il aurait pu changer d'avis, si j'avais parlé. Mais nous nous sommes croisés tels des navires dans la nuit, et une femme a perdu la vie.

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