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Selon certains penseurs, ce n'est pas le hasard qui réunit les êtres. Si nous appartenons à une même famille ou si nous sommes amis, c'est parce que nous avons quelque chose à construire ensemble. Nous devons, à travers notre singularité, nos forces, nous aider les uns les autres à avancer dans la vie, lui donner un sens, atteindre un but. J'aime cette idée. Elle donne du goût à l'existence."
Afficher en entierLes détours que prend parfois l'amour sont autant de chemins sur lesquels il est bon d'accepter de se perdre pour mieux apprécier le parfum des sentiments."
Afficher en entierConsacre-toi entièrement à ton amour. Goûte chaque instant de ton histoire, réjouis-toi de chaque émotion et même de la douleur qui, peut-être, parfois t'étreindra. Puis, quand la chance te sera donnée de l'aimer, construis cet amour. Fais du temps ton allié, de ta volonté ta force et de ton intelligence ton guide."
Afficher en entierJ'ai crée un cadre favorable à ces rencontres. Et c'est la raison pour laquelle les romans sont disposés en fonction de leurs atmosphères, de leurs pouvoirs de séduction. Vous me prenez tous pour un excentrique incapable d'organiser son magasin! Mais non, je sais très bien ce que je fais. Beaucoup de nos visiteurs l'ont très bien compris! Ils se dirigent toujours vers la même bibliothèque. Ils savent d'instinct dans quel univers ils trouveront le roman de leur vie, celui qui les révélera, fera naître en eux la passion éclairant la voie sur laquelle ils pourront alors conduire leurs années. Certains lecteurs sont difficiles, ils lisent un, dix, cent, mille romans et cherchent encore et encore. D'autres le trouvent rapidement. Ils le lisent et le relisent sans cesse. Et quand ils en prennent un autre, c'est toujours ce roman qu'ils cherchent à travers lui. Nous autres, libraires, nous sommes des sortes d'anges. Nous préparons le terrain, les guidons, facilitons leur recherche. Des anges, des marieurs, oui, voilà ce que nous sommes.
Afficher en entierChacun d'entre nous est destiné à rencontrer un livre, son livre. Un seul et unique livre qui l'attend quelque part, dans les rayons d'une librairie. Un livre qui donnera un sens à son existence, éclairera sa route, fera écho à ses douleurs, à ses espoirs, lui indiquera le chemin à emprunter, les valeurs à préserver et l'accompagnera alors jusqu'à la mort. C'est cela, un livre lumière. Et j'aime imaginer que je suis parfois celui qui suscite ce moment magique conduisant un homme ou une femme à rencontrer le sien."
Afficher en entierLa lecture n'est pas un acte de consommation, comme pourrait le laisser croire cette satanée grande surface qui a juré ma mort. C'est plus que cela. Le rapport entre le lecteur et les livres appartient à une logique mystique.
Afficher en entierContrairement à ce que les romances nous font croire, les grands événements ne surviennent pas au coeur de moments particuliers. Ils ne sont pas le point d'orgue d'une journée ou d'une nuit qui les préparait, s'apprêtait à les accueillir. Ils surgissent souvent dans l'espace d'un quotidien banal, et c'est en cela qu'ils paraissent plus beaux encore. Parce qu'ils nous arrachent à notre routine, brisent la platitude de l'existence, confèrent aux minutes qui leur succèdent une saveur nouvelle, éveillent nos sens et nous donnent l'impression d'être enfin vivants.
Pourtant, chaque moment exceptionnel, qu'il s'agisse d'un coup de foudre, d'une naissance, d'une belle rencontre ou de la lecture d'un très beau texte, nous laisse parfois penser que tout ce qui l'a précédé n'existait que pour nous conduire à lui et, forme de perfide révisionnisme, nous repeignons les décors de ces événements avec les couleurs et la lumière qu'ils nous ont révélées.
Afficher en entierDepuis toujours, les romans m'enchantaient, m'enveloppaient de leur magie et me faisaient quitter le monde pour des dimensions parallèles où mon existence était allégée de poids de son désoeuvrement. Nombre d'entre eux m'avaient marqué, réjoui, transporté. Parfois, leurs personnages avaient continué à m'habiter plusieurs jours encore après que j'eus lu la dernière page."
Afficher en entierOn n'a pas le droit d'avoir du talent et de le gâcher. On n'a pas le droit de se faire croire qu'il est possible de vivre sans jamais faire de concession, en restant arcbouté sur ses principes, ses valeurs, en niant la réalité. Ça peut marcher un temps, mais la réalité est toujours la plus forte."
Afficher en entierJe compris que chaque patient en mourant emportait avec lui une part de ma vie. J'avais donné à ce service toute mon énergie, je m'étais épuisée à soutenir ces souffles faibles, haletants, ces regards en perdition, ces voix tremblotantes. A quoi rimait mon existence? De quel réconfort étais-je pour ces malheureux? Je me mis à douter de tout. De moi, de mon professionnalisme, de l'utilité de mon travail.
Tous ceux à qui je m'attachais partaient un jour.
Que fallait-il faire? Mettre de la distance entre les malades et moi et devenir plus technicienne, plus rapide, moins humaine? Je percevais cette idée comme une menace. Je ne voulais pas ressembler un jour à certaines anciennes, devenues insensibles avec le temps, hermétiques aux attentes des patients, appliquant les procédures avec rigueur, considérant l'hôpital comme un lieu de travail comme un autre."
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