Extraits

Il l’embramassa sur les lèvres. Un doux baiser, simple. Plus que de l’amitié, et moins que ça à la fois.

« Il se souvenait de l’expression de son visage lorsqu’il lui avait fait sa demande en mariage. Et lorsqu’ils s’étaient mariés. Il avait promis à Wesley de le rendre heureux. De le chérir. De prendre soin de lui. Jusqu’à ce que la mort nous sépare. Et il avait fait le mauvais choix. Le pire des choix.

Il avait fait passer sa carrière avant lui. Alors qu’il avait besoin de lui davantage qu’il n’avait besoin de sa carrière. Wesley, si drôle et si maladroit. Wesley, dont le beau corps et le beau visage l’excitaient et le rendaient possessif. Wesley, dont l’intelligence brillait de mille feux mais qui ne lui avait jamais parlé de haut, même lorsque Sam disait les plus grosses bêtises.

Wesley. L’amour de sa vie qui était en train de lui filer entre les doigts.

Je te veux, Wesley. Mais pas pour les raisons que tu dois penser. Pas parce que c’est confortable, même si ça l’est. Pas parce que ça te donne une impression de chaleur et qu’on prend soin de toi. Pas parce que tu as été là pour moi lorsque je n’ai pas été là pour toi. Je te veux parce que je me sens vivant avec toi. Je me sens entier. Sam se fichait que ses pensées fassent roman à l’eau de rose. C’était un romantique, pas vrai ? »

« — Ça ne va pas le faire, Sammy, rétorqua-t-il. Je m’en vais.

— Et le contrat ? lança-t-il alors que le professeur se retournait pour descendre les escaliers.

— Les contrats peuvent être rompus.

— Tu ne lis jamais les petites lignes, pas vrai ?

Un sourire joyeux illumina son beau visage.

— Qu’est-ce que tu as fait ? demanda Wesley en lui jetant un regard assassin.

— Je n’ai rien fait du tout. Par contre les avocats du studio…

— C’est un coup monté.

C’était évident et il le savait. Sam était beaucoup plus intelligent qu’il ne le montrait. Et beaucoup plus tordu.

— Qu’est-ce que tu veux de moi, Sam ?

L’interpellé pencha sa tête et se frotta le menton en considérant la question.

— Tu n’as pas encore compris ? fit-il avec tant de sincérité qu’il le prit au dépourvu.

Il ne lui accorderait cependant pas la satisfaction d’une réponse.

— C’est toi que je veux, Wesley Warren Coolidge. Quoi d’autre ? »