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Extrait

Extrait ajouté par mmsl 2023-09-10T22:47:14+02:00

Illuminée par les faibles rayons du soleil, la montagne brillait ce matin-là, aussi calme que fascinante. La lumière peinait à se frayer un chemin à travers les nuages et la brume. Le silence remplissait les collines et masquait la dangerosité de ces lieux. Une araignée venimeuse pouvait se cacher sur l’écorce d’un arbre, un caillou pouvait vous fracturer la cheville et vous envoyer pourrir dans un ravin, avec un froid glacial pour seule compagnie. ​Des flocons de neige tombaient le long d’une feuille de chêne en suivant le rythme régulier d’un métronome. Entre deux nuages, un rayon de soleil s’infiltrait à travers le ciel grisâtre, il traversait la feuille et la rendait presque transparente. ​Soudain, l’épaule d’un homme heurta la feuille à pleine vitesse. La neige qui dormait dessus voltigea, brisant ainsi le silence religieux de la nature. ​La neige au sol craquait sous les pas de ce coureur insatiable, qui venait ici braver le temps et le danger. Il portait un bonnet noir, ainsi qu’un coupe-vent vert-kaki. Le froid avait transpercé ses gants et brûlait le bout de ses doigts. ​Comme tous les dimanches, il avait pris sa voiture pour monter au plus haut de cette montagne, jusqu’à ce que les barrières et la neige l’empêchent d’avancer plus. Courir dans ces chemins perdus était sa façon à lui de s’isoler du monde extérieur. Ici, il oubliait son quotidien stressant, bruyant, et il faisait le plein de vitamines. Grâce à cela, il pouvait supporter une semaine de plus dans sa jungle de béton. En respirant l’air pur, l’odeur de la végétation, il se sentait revivre, loin de la pollution. Il absorbait l’énergie vitale de tous les arbres qui l’entouraient. ​Sa femme détestait le savoir ici, surtout maintenant qu’elle était enceinte de leur premier enfant. S’aventurer dans ces lieux était sa drogue, si le Coureur manquait un dimanche matin dans sa montagne, la rage le guidait à la moindre contrariété. Alors sa femme, Agathe, le laissait faire à contrecœur, à condition qu’il ramène de quoi manger pour le déjeuner. ​Aujourd’hui, son instinct l’avait poussé à aller encore plus loin qu’à l’accoutumée. Le Coureur avait battu son record personnel. L’épaisse couche de brouillard humidifiait son visage, la neige recouvrait sa barbe et se faisait de plus en plus présente. ​Il avançait une foulée à la fois. Après plus de trois kilomètres dans ces chemins sinueux, presque impraticables, les muscles de ses cuisses le brûlaient. La douleur envahissait ses pieds meurtris par le sol rocailleux et instable, l’air frais irritait sa gorge, ses poumons lui hurlaient de s’arrêter, mais le Coureur n’en faisait qu’à sa tête, il n’écoutait que cette petite voix dans son crâne qui le motivait. ​Le Coureur esquiva une branche avant qu’elle lui crève un œil, sauta par-dessus une racine hors de terre, puis il grimpa sur le sommet de plusieurs rochers. La neige cachait une mousse verdâtre et glissante. ​Depuis son trône, il voyait une autre facette de la forêt, il se sentait puissant. Perché sur la branche d’un arbre, un rouge-gorge l’observait. Le Coureur enviait l’oiseau, cette liberté de pouvoir voler où bon lui semble, chanter à longueur de journée. Le rouge-gorge s’envola en sifflotant de manière gracieuse. ​Le Coureur reprenait son souffle, de la fumée sortait de sa bouche à chacune de ses expirations. L’humidité à l’intérieur de ses chaussures recouvrait le bout de ses chaussettes et lui glaçait les orteils.

Le Coureur sauta et s’enfonça de plusieurs centimètres dans le sol boueux et enneigé, puis il reprit sa course folle. La verdure et la neige l’entouraient. Alors que le brouillard et les flocons altéraient sa vision, il plongea le temps d’un instant son regard vers le sol, afin de voir où il mettait les pieds. Il allait bientôt opérer un demi-tour et rentrer, car la neige commençait à s’intensifier. Il devenait de plus en plus dur de courir et il commençait à avoir la trouille. ​Soudain, sa tête heurta un obstacle à pleine vitesse. Un bruit métallique secoua la montagne, sans avoir le temps de dire quoi que ce soit, le Coureur s’effondra. La neige amortit une partie de la chute. Tout devint flou, un sifflement aigu parcourut ses tympans, il perdit alors ses repères. ​Désarçonné, il fit un mouvement circulaire de la tête pour reprendre ses esprits. Le voile qui troublait sa vision disparut au compte-gouttes. L’obstacle contre lequel il s’était cogné bouscula sa curiosité, car le son métallique qui en avait jailli n’avait rien de naturel, alors que si haut dans cette montagne, tout était naturel. ​Devant le Coureur se dressait une structure en fer, une tôle bleu ciel, attaquée par la rouille. Il se redressa, le marteau piqueur qui jouait dans sa tête le faisait souffrir. Il posa la main sur son bonnet en grimaçant, puis il s’approcha de cet objet industriel que la végétation et la neige recouvraient. Il tira une branche, derrière le feuillage apparut une inscription peinte à la main : « La vil… » pouvait-il lire. Le Coureur tira de nouveau afin d’y voir plus clair, « La ville mag… » La calligraphie était peinte en jaune. À l’aide de son gant, il fit tomber la neige qui cachait la fin de l’inscription. Plus la tôle se dévoilait, plus le Coureur avait l’impression qu’elle pourrissait là depuis des décennies : « La ville magique ». ​Ses yeux sortirent de leurs orbites lorsqu’il aperçut une roue au sol. Il s’agissait d’un vieux fourgon. L’étrangeté de cette scène piqua son esprit, comment un véhicule de cette taille avait-il pu se retrouver là ? À des kilomètres de la route, envahi d’arbres, de neige et de rouille. Le Coureur imagina diverses possibilités farfelues : était-il tombé d’un avion ? Avait-il été tiré par un grand nombre de personnes ? Non, le Coureur avait beau réfléchir, tout cela était illogique, impossible. ​Avant que la curiosité l’empêche de dormir, le Coureur contourna ce vieux tacot pour en savoir plus. Il enjamba la broussaille et comprit qu’il n’avait vu que la partie émergée de l’iceberg. D’autres véhicules décoraient la montagne, plusieurs camions, ainsi que des manèges. ​Le Coureur leva les yeux vers le ciel. Les branches des arbres s’entortillaient dans les barres métalliques d’une grande roue. La peinture s’écaillait sur les cabines. Les décors en bois avaient gonflé à cause de la neige.

Le Coureur resta bouche bée. Il marchait en plein milieu de ce spectacle qui ressemblait à une décharge sauvage. Il vit une voiturette d’auto-tamponneuse, sur le flanc, recouverte de neige. L’odeur de sève avait disparu, couverte par une odeur de rouille. Alors qu’il avançait avec précaution, son pied cogna un objet enseveli sous la neige. L’objet roula doucement. À la recherche du moindre indice, le Coureur s’accroupit, extirpa l’objet de son piège de glace, et le secoua pour faire tomber la neige qui l’envahissait. ​Entre ses mains se tenait un jouet, un singe à cymbales. Un gilet blanc recouvrait le torse du primate, un pantalon de smoking rayé habillait ses jambes pliées. Sous sa coupe gominée, il regardait le Coureur de ses énormes yeux globuleux et son sourire plein de dents. Une cymbale dans chaque main. ​Le Coureur sourit, ses lèvres gercées craquèrent, ce jouet lui rappelait son enfance. Lorsqu’il avait neuf ans, il avait perdu un jouet similaire lors d’un pique-nique familial au bord d’une rivière. Le sien avait beaucoup moins de prestance comparé à celui-ci, mais lorsque la rivière avait emporté le singe, le Coureur avait pleuré toutes les larmes de son corps. Voir son jouet, son ami, disparaître au loin, lui avait brisé le cœur. ​Le Coureur tourna la clé dans le dos du singe. ​Chtink, chantèrent les cymbales. ​Un bruit si nostalgique que le Coureur sentit de nouveau l’odeur des œufs durs qu’il avait mangés lors de son dernier repas avec « Bobber », son jouet préféré. ​Le Coureur fut surpris par la robustesse de ce singe perdu dans la montagne, il décida de le garder, et après un bon nettoyage, il l’offrirait à son enfant. ​Alors que le Coureur examinait sa découverte dans ce cimetière d’attractions, et qu’il se pensait seul, un animal se tenait au-dessus de lui. Caché dansles hauteurs des arbres, il observait le Coureur, ses mains crochues et squelettiques agrippées aux branchages. ​Il bougea. ​Un craquement retentit. ​Le Coureur sursauta et se retourna à la hâte. Les branches dans le ciel s’agitèrent, un amas de neige lui tomba sur le nez. Il balaya les flocons de son visage à l’aide de son gant, un frisson parcourut son corps. ​Ses pieds s’enfuirent en arrière, le Coureur recula, les yeux rivés vers la cime des arbres. Ses mains se crispèrent sur le jouet, puis une silhouette attira son attention. Elle se trouvait en face de lui, vingt mètres plus loin. À travers les flocons et la brume, le Coureur scruta cette silhouette humaine ; elle mesurait environ un mètre cinquante, le tout rehaussé par un chapeau démesuré. ​Le Coureur fixa cette silhouette menaçante plusieurs secondes, perplexe, oubliant l’animal dans les arbres. Le Coureur en était sûr, il l’avait déjà vue. Depuis plusieurs semaines, elle revenait régulièrement envahir ses rêves et les transformait en cauchemars. Elle lui donnait des sueurs froides, dans son subconscient elle le tuait à tous les coups, elle le noyait, le jetait d’un précipice, se ruait sur lui avec un couteau. Maintenant qu’elle était réellement là, devant lui, son instinct lui ordonna de fuir aussi vite que possible, avant que les cauchemars deviennent réalité, avant que les rêves deviennent prémonitions. ​Depuis les arbres, l’animal lâcha un cri aigu. Dans la précipitation, le Coureur recula encore plus vite, ses pieds cognèrent une racine et il perdit l’équilibre. Il posa sa main droite au sol pour se rattraper et ne pas tomber à la renverse. Son poignet craqua, une décharge de douleur lui traversa l’avant-bras. Il opéra un demi-tour en se relevant, pour faire dos à la menace. ​Il se mit à courir, cette fois il ne le faisait pas pour le plaisir, c’était une question de survie. ​L’angoisse le submergea, le Coureur en oublia la douleur un instant, celle dans les muscles de ses jambes, ses pieds, et celle qui venait d’apparaître au niveau de son poignet. Il transpirait malgré la glace sur sa barbe, l’air froid irritait sa gorge. Le Coureur n’arrivait plus à contrôler sa respiration, un point de côté s’installa sur son flanc gauche. Il courait le plus vite possible, du mieux qu’il pouvait, car le brouillard l’aveuglait. ​Le Coureur leva les yeux en l’air, sans regarder où il allait. Les arbres ne bougeaient plus, l’animal ne le suivait pas. Le Coureur surveilla alors ses arrières, la silhouette s’éloignait petit à petit. Distrait, il marcha sur une pierre verglacée, son pied glissa, cette fois il ne parvint pas à se rattraper. ​Le Coureur bascula dans une descente et roula dans la neige. Le jouet lui glissa des mains. Il ne pouvait pas s’arrêter, le singe le suivait à la trace. Ensemble, ils dévalèrent la pente sans retenue. La neige absorbait les coups, elle s’engouffrait partout dans ses vêtements. Un arbre couché au sol vint stopper leurs folles descentes. ​Le Coureur sentit l’écorce déchirer son coupe-vent et la peau de son bras gauche. En dépit de la souffrance, il s’estima chanceux d’avoir croisé le chemin de cet arbre, et non celui d’un ravin. La douleur engloba son corps entier, il songea un instant à rester là, laisser le froid paralyser ses muscles et ses organes. Puis certaines images vinrent à son esprit, il se vit en train d’embrasser le ventre rebondi et plein de vie de sa femme. ​Cela suffit à lui donner un coup de fouet, il se releva aussitôt. ​Le Coureur empoigna le singe à cymbales, cet objet le réconfortait, avec lui il se sentait moins seul. Il regarda autour de lui, s’il continuait comme ça, il allait finir par se perdre. Il devait revenir en arrière, repasser par le même chemin qu’il avait emprunté. Alors il sauta par-dessus le morceau d’arbre au sol, s’allongea aussitôt dans le froid et se colla de nouveau au tronc. ​S’il ne pouvait pas fuir, alors il prendrait racine ici. Le Coureur balaya le plus de neige possible vers lui pour se camoufler dans le décor, ne faire qu’un avec lui. Il commença par recouvrir ses pieds, ensuite ses jambes, son torse, son visage entier, puis il finit par enfouir comme il put ses bras dans la neige. ​Le Coureur ne voyait que du blanc, le froid brûlait son visage, la neige rentrait dans ses oreilles et glaçait son corps. L’écharpe autour de son cou ne l’aidait pas à respirer. Son rythme cardiaque ne voulait pas descendre. Bon sang, combien de temps allait-il devoir rester ici ? Les images resurgirent dans sa tête comme des coups de tonnerre, sauf que cette fois, sa femme était seule, aussi seule et désespérée que lui à l’instant présent. Sans personne pour l’aider. ​La neige craqua, son cœur vacilla. La silhouette s’approchait dangereusement. Le Coureur ne bougea pas d’un millimètre, le froid et la peur le figèrent. Il était englouti dans la terreur et la neige, le singe collé à son torse. En dévalant cette pente, le Coureur avait certainement laissé des traces, des traces que la silhouette au grand chapeau aurait suivies avec une facilité déconcertante. Il était bon coureur, voire excellent, mais piètre chasseur, et aujourd’hui il jouait le rôle de la proie. ​Les yeux fermés, le Coureur eut l’impression que le monde se déplaçait à toute vitesse, comme s’il tombait dans un énorme précipice. La neige le comprimait, le prenait au piège. Il se cachait comme un lapin dans un terrier. ​Puis les bruits de pas s’éloignèrent. ​Le Coureur exprima un léger soupir, soulagé, lorsque le silence revint. Le calme avant la tempête, car il sentit le mécanisme du jouet entre ses mains se mettre en route. ​Chtink. ​Le Coureur claqua des dents. Il serra le maudit singe entre ses mains tremblantes, ce jouet venait de faire échouer tout son plan d’un simple coup de cymbales. ​Le Coureur insultait le singe dans sa tête, puis il tendit l’oreille, à l’écoute du moindre bruit. ​Il entendait le son libérateur que faisaient ses tympans en se débouchant et ses dents grincer. Rien d’autre. Il était de nouveau seul, ou du moins il le pensait, jusqu’à ce qu’il entende l’air siffler, se briser. Cela lui fit penser à un boomerang tournant dans les airs. Le bruit s’approcha à une vitesse folle, puis une douleur atroce jaillit dans sa cuisse droite. ​Démasqué, le Coureur sortit de son tas de neige de manière désordonnée. Il examina sa cuisse douloureuse et y trouva une arme plantée. Un tomahawk en plein milieu du quadriceps. À la vue de l’arme, la douleur s’intensifia, il n’avait jamais eu aussi mal de toute sa vie. ​Privé d’un muscle qui supportait une grande partie de son poids, le Coureur trébucha en se relevant. La moitié de son visage s’enfouit dans la neige. L’adrénaline s’intensifia, il se releva une nouvelle fois, serra les dents et arracha le tomahawk de sa cuisse. ​La lame déchira sa chair, l’écho répéta plusieurs fois son cri de douleur. ​Le Coureur haletait, déboussolé, son esprit avait perdu toute lucidité. La silhouette lui faisait face, loin devant lui, elle l’épiait sans sourciller. Le Coureur partit sur sa gauche en traînant sa jambe, le pantalon rougi par son propre sang. Des gouttelettes coulaient dans la neige, traçant le chemin qu’il empruntait. ​D’un pas lent, le Coureur s’engouffra dans l’obscurité, entre les arbres. Il tourna la tête et vit de nouveau l’horrible silhouette menaçante. Il accéléra le rythme du mieux qu’il put, bien trop lent pour un homme habitué à courir. L’épaisseur de la neige, ainsi que sa cuisse en charpie, le ralentissaient. Il ne ressentait pas la température négative, son corps entier bouillonnait à présent. Si son cauchemar ne le rattrapait pas, il finirait par se vider de son sang. Le Coureur devait descendre de cette montagne au plus vite, il s’aventurait dans des lieux qu’il n’avait auparavant jamais visités. ​Le Coureur regarda en arrière une nouvelle fois, la silhouette avait enfin disparu, malgré tout il garda le même rythme, car son temps était compté. Le Coureur se précipitait, sans regarder où il allait. ​Soudain, la clarté revint, et quand le Coureur remit sa tête droite, un gouffre s’étendait sous ses yeux. ​Le vide. ​La lumière l’éblouit, la peur tordit son ventre. Il s’arrêta le plus vite possible, mais ses pieds dérapèrent sur la neige glissante. ​À cet instant, il vit sa propre mort arriver. ​Le Coureur tomba dans cet énorme vide. ​Sa descente aux enfers commença. Il eut le temps de se dire qu’il faudrait certainement des mois, voire des années, pour retrouver son corps broyé et certainement attaqué par les animaux. ​Le Coureur ne connaîtrait pas le visage de son enfant, cela lui fendit le cœur. ​Le Coureur disparut dans la brume. Le bruit sourd et macabre de son corps heurtant le sol se répercuta sur toutes les falaises. Une nuée d’oiseaux noirs s’envola. En haut de la montagne, la silhouette observait les volatiles effrayés partir au loin........

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