Vous utilisez un bloqueur de publicité

Cher Lecteur,

Nous avons détecté que vous utilisez un bloqueur de publicités (AdBlock) pendant votre navigation sur notre site. Bien que nous comprenions les raisons qui peuvent vous pousser à utiliser ces outils, nous tenons à préciser que notre plateforme se finance principalement grâce à des publicités.

Ces publicités, soigneusement sélectionnées, sont principalement axées sur la littérature et l'art. Elles ne sont pas intrusives et peuvent même vous offrir des opportunités intéressantes dans ces domaines. En bloquant ces publicités, vous limitez nos ressources et risquez de manquer des offres pertinentes.

Afin de pouvoir continuer à naviguer et profiter de nos contenus, nous vous demandons de bien vouloir désactiver votre bloqueur de publicités pour notre site. Cela nous permettra de continuer à vous fournir un contenu de qualité et vous de rester connecté aux dernières nouvelles et tendances de la littérature et de l'art.

Pour continuer à accéder à notre contenu, veuillez désactiver votre bloqueur de publicités et cliquer sur le bouton ci-dessous pour recharger la page.

Recharger la page

Nous vous remercions pour votre compréhension et votre soutien.

Cordialement,

L'équipe BookNode

P.S : Si vous souhaitez profiter d'une navigation sans publicité, nous vous proposons notre option Premium. Avec cette offre, vous pourrez parcourir notre contenu de manière illimitée, sans aucune publicité. Pour découvrir plus sur notre offre Premium et prendre un abonnement, cliquez ici.

Livres
714 827
Membres
1 013 950

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode

Ajouter un extrait


Liste des extraits

Simon Bazin est l’un des kings de l’école, cet athlète musclé au sourire enjôleur que l’acné et les autres malédictions de la puberté ont épargné (toutes les écoles en ont un et, n’essayez pas de le nier, vous-même avez déjà eu un faible pour lui). Puisqu’il a un an de plus que moi, à mon entrée en première secondaire, il était celui que l’on avait désigné pour me faire visiter l’école. Emilia s’était retrouvée avec le laideron qui pue des aisselles ; moi, j’avais le mannequin Calvin Klein. J’en étais assez fière, je dois l’avouer. Simon et moi, nous nous sommes immédiatement découvert des points communs : nous sommes tous les deux amoureux du cinéma et fans d’humoristes québécois et nous détestons les mêmes choses. Seul le sport nous sépare : j’ai tendance à fuir le ballon et j’accumule les bleus et les foulures depuis que je sais marcher, mais pour faire plaisir à Simon, j’allais parfois l’encourager à ses tournois de basket ou de volley. Nous sommes vite devenus de très bons amis, mais j’avoue avoir visualisé notre mariage une ou deux fois (fois mille) et pensé au prénom de notre premier-né. Il a même eu quelques mois pour apprendre à connaître mes soeurs et ma mère avant que, l’an dernier, alors que j’imaginais les manières les plus romantiques et subtiles de l’embrasser pour la première fois, il m’accoste et me présente, sans plus de cérémonie, sa nouvelle copine, Alicia. J’étais anéantie mais, au lieu de dissimuler ma colère et de sourire naïvement à sa récente conquête, j’ai fait ce que toute fille sensée (peut-être pas le terme exact…) doit faire dans ce genre de situation : j’ai crié. Je hurlais comme si le père de mes deux enfants venait de me tromper avec la voisine, je pestais contre les garçons, contre leur manière fourbe de me faire croire en leur amour pour m’arracher le cœur par la suite. Après avoir écouté (presque) calmement mon discours, Simon m’a répondu une chose que jamais je ne lui pardonnerai : « Tu n’es pas une exception, tu es aussi bipolaire que ta mère et tes soeurs. » Alors que ces paroles auraient dû me mettre encore plus hors de moi, elles ont, au contraire, calmé mon courroux. Simon a plongé une dernière fois son regard azur dans le mien avant de partir en prenant Alicia par la main. Ma réaction était exagérée ce jour-là, je ne le nie évidemment pas, mais personne n’insulte ma famille, quelle qu'en soit la raison, et il le savait. Il avait le manuel pour désactiver la bombe et il a agi comme un démineur d’expérience. Depuis ce jour, que j’appelle le « Black Monday » (en raison du krach boursier de 1929, pas du vendredi des soldes de l’Action de Grâce aux États-Unis, je tiens à le préciser), Simon et moi faisons comme si nous ne nous connaissions pas : même pas un sourire dans le couloir, rien. Je considère (et il doit faire de même) qu’il ne mérite même pas que j’admette son existence.

Afficher en entier

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode