Vous utilisez un bloqueur de publicité

Cher Lecteur,

Nous avons détecté que vous utilisez un bloqueur de publicités (AdBlock) pendant votre navigation sur notre site. Bien que nous comprenions les raisons qui peuvent vous pousser à utiliser ces outils, nous tenons à préciser que notre plateforme se finance principalement grâce à des publicités.

Ces publicités, soigneusement sélectionnées, sont principalement axées sur la littérature et l'art. Elles ne sont pas intrusives et peuvent même vous offrir des opportunités intéressantes dans ces domaines. En bloquant ces publicités, vous limitez nos ressources et risquez de manquer des offres pertinentes.

Afin de pouvoir continuer à naviguer et profiter de nos contenus, nous vous demandons de bien vouloir désactiver votre bloqueur de publicités pour notre site. Cela nous permettra de continuer à vous fournir un contenu de qualité et vous de rester connecté aux dernières nouvelles et tendances de la littérature et de l'art.

Pour continuer à accéder à notre contenu, veuillez désactiver votre bloqueur de publicités et cliquer sur le bouton ci-dessous pour recharger la page.

Recharger la page

Nous vous remercions pour votre compréhension et votre soutien.

Cordialement,

L'équipe BookNode

P.S : Si vous souhaitez profiter d'une navigation sans publicité, nous vous proposons notre option Premium. Avec cette offre, vous pourrez parcourir notre contenu de manière illimitée, sans aucune publicité. Pour découvrir plus sur notre offre Premium et prendre un abonnement, cliquez ici.

Livres
715 721
Membres
1 018 769

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode


Extrait

L’autobus se remet en marche et, dès que nous avons traversé la frontière, tout le monde se met à applaudir.

Lorsque les acclamations diminuent suffisamment pour qu’on l’entende, Marie-Josée reprend la parole :

— Comme nous venons de perdre l’un de nos superviseurs, nous vous demandons d’être encore plus disciplinés que vous ne l’auriez été et de ne pas nous forcer à jouer à la police, précise-t-elle, intransigeante. Nous allons nous arrêter pour déjeuner dans quelques minutes. Tenez bon, les quelques-uns qui sont en train de s’autodigérer.

Elle lance un regard de compassion à quelques étudiants dont le ventre gargouille bruyamment à l’avant. Je commence aussi à avoir faim, je dois l’admettre. Les deux (immenses) morceaux de chocolat au nougat que m’a gentiment offerts Ellie n’ont fait que m’ouvrir davantage l’appétit.

— Je n’en reviens pas qu’on vient d’abandonner l’une des nôtres, dit alors Emilia, comme soudainement sortie d’une transe.

J’imagine qu’elle parle de la pauvre Aurore (très mauvais nom, en passant, à donner à un enfant au Québec ; Aurore l’enfant martyre a brisé ce superbe prénom à jamais pour tout un peuple…) qu’on vient de laisser à la frontière. Je ne saisis pas le sens de cette humanité inattendue, surtout que la Latina n’a jamais entretenu une relation particulièrement amicale avec ladite expulsée. Emilia perçoit rapidement la perplexité sur mon visage et décide de clarifier son état d’esprit.

— Je sais pas, je suis juste sous le choc de la manière dont on l’a larguée.

Et, pendant les vingt à trente minutes qui suivent, Emilia argumente sur le manque de sensibilité de l’espèce humaine, notre égocentrisme rebutant et la manière dont nous interagissons conventionnellement en société. Je suis muette face à tant de lucidité et de propos charitables de la part de ma meilleure amie. J’aurais aimé intervenir, commenter ses paroles et les approuver, mais je suis beaucoup trop obnubilée par sa perspicacité pour ouvrir la bouche.

Afficher en entier

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode