Extraits

Je trouve qu'être moyen, c'est pire qu'être nul. (...)

Personne ne se souvient des gens moyens.

Au lycée, j'avais l'impression d'être la seule élève à ne pas savoir, la seule à ne rien envisager. J'aurais voulu avoir une vocation, une ambition, un rêve. Mais rien de tout ça. Je me levais, matin après matin, avec un objectif mesiocre : tenir jusqu'à la fin de l'année scolaire.

Les femmes ne devraient pas avoir le monopole de la culpabilité, c'est aux hommes d'être moins légers.

La nostalgie nous consume, on donnerait tout pour y revenir, à cette époque, c'était l'apogée. C'était quelque chose de grandir dans les années 90. Ça a été une chance d'appartenir à cette génération.

On a le vague à l'âme en repensant à ce billet de 20 francs froissé, planqué au fond de notre banane Lacoste, aux épisodes d'Hélène et les garçons qu'on se lassait pas de regarder, même si on trouvait ça choquant qu'ils sortent tous les uns avec les autres (il faut dire que ça frôlait l'échangisme).

On se souvient des soirées qu'on passait à écouter la radio libre de Skyrock en cachette de nos mères, au journal intime qu'on écrivait en Word 97, police Comic Sans MS, sur le premier ordinateur de Carmen, et qu'on enregistrait sur disquette. On se souvient des heures passées à jouer au Snake sur son Nokia 3310 comme si c'était déjà le futur.

Et le futur c'est maintenant. C'est pas ce qu'on avait imaginé, c'est ni pire, ni mieux, mais c'est là et il faut bien le vivre.

Gustave Flaubert a écrit : "L'avenir nous tourmente, le passé nous retient, c'est pour ça que le présent nous échappe."

Quelle phrase Gustave ! C'est si percutant. Ce ma parle tellement que j'ai l'impression que tu l'as écrite pour moi.

C'est ça la littérature mon pote. La littérature, c'est le talent d'écrire mieux les mots qu'on ne ressent les choses. C'est pas donné à tout le monde.

Moi, je savais que papa ne lui ferait pas de mal. Zelgoum avait une sacrée veine de tomber sur un homme comme lui. Il ne la réduirait pas à néant. Il la protégerait. Il n'essaierait pas d'en faire un être inférieur non plus. Il ne voudrait pas la dominer. Il la respecterait et ne lui promettrait pas la lune. Modestement, il voudrait juste qu'elle soit bien.

Le monde a changé à partir du forfait Millénium. Désormais, on se parlerait sans limites. On pourrait se dire autre chose que l’essentiel. La jeunesse devenait Millénium, le monde, sous nos yeux, était en train de devenir Millénium. J’ai le Millénium Blues. Vous l’avez aussi ? Est-ce qu’on en guérira un jour ?