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Extrait

Extrait ajouté par MalikaHess 2014-08-28T11:47:48+02:00

Je pousse la porte vitrée du Coffee Break. L’odeur de café me caresse les narines et me donne soif, ainsi que faim. Les pâtisseries présentées élégamment derrière ces parois vitrées m’observent avec orgueil, tant ils sont beaux, tant ils sont bons !

Je remarque avec joie une petite table ronde entourée de deux larges et confortables fauteuils. C’est le même genre de meuble qu’on trouve dans un salon, en face d’une chaleureuse cheminée, dans un chalet sur une montagne suisse.

Le parfait cliché, oui…

J’attends et ne consomme rien. J’observe l’heure sur la grande pendule accrochée sur le mur derrière moi.

Il est seize heures vingt-cinq, Ashley va arriver d’une minute à l’autre.

Je l’aime bien, cette pendule.

Elle est entièrement faite de fer peint en brun et les chiffres romains sont accrochés au cadrant. Elle est à l’ancienne et est très élégante, fière et imposante.

J’observe le reste du bistro. Les lampes accrochées au mur éclairent le tout d’une lumière douce et chaleureuse. Je remarque que le Coffee Break est partagé entre la modernité et l’authenticité. Ça nous transporte à l’âge d’or des années 50, tout en étant d’actualité. C’est avec un sourire attendri que j’étudie chaque recoin de ce café, les doigts d’une main caressant mon menton.

– Salut !

Je sursaute et me tourne brusquement. Ce geste soudain a effrayé Ashley qui est assise en face de moi. Je ne l’ai pas entendue, ni même sentie ! Elle se met à rire, embarrassée d’avoir eu peur en me faisant peur. Mon sourire s’étire davantage, elle ne changera jamais, par bonheur !

Ses yeux seront toujours pétillants, son teint sera toujours coloré, ses cheveux seront toujours bien coiffés, volumineux et lumineux et son expression sera toujours vive.

– Bonjour Ashley, finis-je par dire.

Elle baisse les yeux et rougit en s’arrangeant une mèche rebelle derrière l’oreille.

– Excuse-moi de t’avoir fait peur, balbutie-t-elle en me regardant.

Je hausse les épaules et la rassure :

– Y’a aucun problème à ça. Tu vas bien ?

Elle se pince les lèvres et ses yeux se baissent. Sa mâchoire se crispe et je vois ses mains se ramollir, son corps trembler. Je sens son cœur battre avec angoisse. Elle semble marquée par quelque chose de choquant.

Je devine déjà la nouvelle.

– Je vais bien, mais… le patron, je crois qu’il a eu un accident.

J’vais faire semblant de ne rien savoir.

– Ah bon ? Quel accident ?

– J’en sais rien, mais… il n’a pas survécu.

J’écarquille les yeux au maximum, prenant un air choqué et surpris.

– Il est mort ?

– Oui…

– Ah. Je… euh, mais ça va, tu t’en sors ?

– Oui, ‘fin c’est quand même choquant. (Elle se détend mais me regarde avec suspicion.) Justement, on m’a dit que c’est un gars gothique qui était là quand il est mort. Dans son bureau.

Je hausse les épaules. Je vais lui dire la vérité, mais je vais quand même mentir.

– J’étais là, oui. Mais il a trébuché et s’est sèchement cogné la tête.

– Mais qu’est-ce que tu faisais au boulot habillé en civil ?

– Je t’ai dit que je suis en vacances. Il m’avait convoqué à propos de mon salaire, mais avant même qu’il n’ait pu m’en parler, il s’est tué.

Elle hoche la tête en se tordant nerveusement les mains et se mordille la lèvre inférieure.

Bon, je ne l’ai pas invitée à prendre un café avec moi pour parler de Kendie ! On va essayer de changer de sujet.

– Et tu viens d’où, en fait ? Tu as toujours vécu à New York ?

Elle secoue la tête, un peu moins tendue. Ça commence bien.

– Je viens du Wisconsin. Et toi ?

– Boston. Mais mes parents et moi sommes venus vivre à New York quand j’avais à peine neuf ans.

Cette fois, elle hoche la tête. Je la surprends à observer le café, fascinée, ce qui étire mes lèvres, formant un sourire amusé.

– C’est la première fois que tu viens au Coffee Break ?

– Oui. C’est vraiment mignon, comme endroit.

– J’étais sûr que ça allait te plaire !

Elle me lance un regard et un sourire surpris.

– Sérieux ?

– Ouais.

Bon… en même temps, c’est difficile de ne pas aimer ce café…

J’observe notre table et remarque qu’il n’y a que nos mains dessus. Que chuis bête…

Je me lève en lui lançant un sourire malin au moment où j’ai senti mes joues rougir d’embarras.

– Et je suis tout autant sûr que tu vas adorer leurs boissons !

Je vois dans ses yeux la réjouissance et l’excitation de la découverte. Je ne prends pas la peine de lui demander ce qu’elle veut, parce que je sais qu’elle voudra un expresso comme les autres !

Je suis rassuré de remarquer qu’il n’y a pas grand-monde, mais juste assez pour me donner le temps de faire mon choix pour une petite pâtisserie. Je me prendrai un scone à la vanille et pour elle… on va prendre un cookie.

Je ne connais pas ses goûts, mais je sais que la majorité de la population planétaire aime les cookies.

J’ai passé ma commande et pose devant elle sa pâtisserie et un café au lait avec un soupçon de caramel. Un sourire se dessine sur ses lèvres et elle me regarde, les yeux étoilés.

On n’a pas arrêté de parler, de rire et de faire connaissance. Ashley est l’innocence à l’état pur. Les hommes qu’elle a connus n’ont voulu que son corps et j’ai vu qu’elle en a souffert. Elle se croyait dans un conte de fées à tous les coups. Moi, je lui ai brièvement parlé de Natacha. Et nous sommes deux à avoir été déçus, émotionnellement.

Le temps a passé et, contrairement à moi, Ashley a quelqu’un qui l’attend chez elle – sa mère. Elle a donc rapidement dû mettre les voiles en s’excusant huit fois.

Je me retrouve seul à ma table, au Coffee Break. Je suis chamboulé, abasourdi, confus, pensif, heureux, inquiet, béat, bref : ailleurs. Complètement.

– Alors ? demande Altaz après un petit moment de silence. Tu attends de te transformer en statue de pierre ou tu crois déjà en être une ? Bouge de là !

Je secoue la tête pour redescendre sur terre. Je me sens bien, j’ai le sourire scotché aux lèvres et je me lève rapidement de ma table pour partir de mon côté.

D’un seul coup, je me sens léger, mon cœur bat avec allégresse et j’ai l’impression de marcher sur un tapis de nuages.

Je le savais, j’en étais sûr : Ashley est une jeune femme aussi belle qu’intelligente, innocente et marrante ! J’étais sûr qu’elle allait adorer cet endroit et encore mieux : j’étais persuadé qu’elle allait m’accepter !

J’ai envie de sautiller dans les rues.

– Oh là, eh, calme-toi, une minute ! intervient Altaz. Tu la connais à peine !

– Mais laisse-le profiter ! ordonne Gabriel.

Je soupire. Jamais je n’arriverai à prendre ces deux lascars au sérieux…

J’arrive dans mon quartier, quand Altaz reprend la parole :

– Bon, voilà le topo mon pote : j’vais te convaincre que t’as pas besoin de cette gamine !

Soudainement, je me sens blasé…

– Avec tes soi-disant récompenses ?

– Ouais ! s’exclame-t-il avec satisfaction. Mais pour avoir des récompenses, il faudra que tu m’obéisses ! Tu pourrais abandonner ce jeu du Pile ou Face… au moins une seule et unique fois ?

Je hausse les épaules. Au fond, ça m’est égal.

Du moment que je vis, du moment qu’on me récompense, du moment que j’ai un minimum de liberté… du moment qu’Ashley n’ait rien à voir là-dedans… ça me va.

– OK, mais à condition que tu laisseras Gabriel décider à ta place à ma prochaine décision.

Un petit silence. Il réfléchit. Je le sens. Gabriel ne dit rien non plus, je dois donc faire un bon choix.

C’est ensuite avec réjouissance qu’Altaz reprend la parole :

– C’est d’accord !

À peine a-t-il fini sa phrase, je m’écroule au sol, tout comme la majorité des gens autour de moi, sous un assourdissant bruit. Face contre terre, je sens des pas fuir autour de moi et entends des cris.

La panique me prend et mon souffle se saccade. Je me sens faible et j’ai peur de découvrir ce qui s’est passé.

En relevant péniblement la tête vers l’origine de cette panique, j’écarquille les yeux et retiens mon souffle.

Un bâtiment a explosé.

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