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Bannière de Corbeaux flottant au Vent

Ils trouvèrent l'humain alors que le soleil était au zénith.

Tout d’abord, ils le crurent mort, et d’ailleurs il le serait peut-être bientôt, auquel cas tous leurs soins et toutes leurs potions, tous leurs efforts « elfiques » n'y changeraient rien.

Cependant, comme ils le savaient tous dès le départ, ils allaient l’emporter dans leur grande forteresse des Récifs Célestes, car indépendamment de leur éloignement par rapport au monde des Adamaïnraé, des Nouveaux hommes et de leurs nations, les Ninraé, comme se le dit Darac’hel, ne pouvaient pas supporter de voir souffrir un être vivant.

Poursuivant sa réflexion, il se dit que cela ne provenait peut-être plus du sentiment originel de compassion, mais plutôt de quelque chose de plus complexe, de plus pressant, de plus étranger, quelque chose en quoi se serait alchimisé le sentiment initial au cours de leur longue métamorphose, quelque chose qui déclencherait comme un tressaillement instinctif au sein de leur groupe social, dont le tissu s'effrangeait aux limites du monde matériel pour aller se déployer dans les strates intermédiaires, jusqu’à se perdre quelque part dans les royaumes limpides où n'existaient plus que l'esprit et l'âme.

L’un des corbeaux était visiblement du même avis quant à l’état de santé de l’humain, car il s’était déjà posé sur son épaule, dont il picorait avec circonspection la chair flasque. Le gisant n’eut même pas un soubresaut. De ce point de vue, le jugement du corbeau semblait justifié, quoiqu’un peu précipité. Ses compagnons étaient plus prudents.

Tous comme les miens, se dit Darac’hel, laissant brièvement glisser un regard par-dessus son épaule pour observer l’assemblée silencieuse des Ninraé autour de lui. Leurs regards détaillaient l’humain avec intérêt, mais aucun d’entre eux ne s’approcha ni ne dit mot. Seules les nuances de leurs postures et de leurs gestes laissaient entrevoir qu’ils tentaient d’évaluer la situation, plongés dans une subtile discussion, aussi complexe que fragile. Complexe, fragile, se dit Darac’hel, mais aussi irrémédiablement limitée à des cercles obscurs, semblables à ceux décrits par les corbeaux dans les cieux.

Tout en s’abritant les yeux, il lança un regard vers le ciel lumineux et brumeux à la fois, qui s’étirait au-dessus de leurs têtes depuis les sommets dentelés d’une crête montagneuse dans le lointain. Le soleil brillait comme dans un dernier sursaut derrière le voile des nuages vaporeux, cherchant à conjurer une dernière fois la chaleur de plomb d’un jour d’été étouffant, mais en vain : la saison ne s’y prêtait déjà plus. Le vol de corbeaux tourbillonnait devant l’écran luminescent des nuages comme les lambeaux sombres et épars d’une bannière déchirée prise dans l’œil d’un cyclone, juste à l’aplomb de l’endroit où gisait l'humain. C’était, après tout, ces mêmes oiseaux qui avaient initialement attiré l’attention de la troupe.

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