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J’avais visiblement face à moi la réplique même de Monseigneur Denoir, encore une fois. Ce qui était étrange c’était que depuis mon entrée au service de mon Maître, il avait toujours eu ces poussées d’autorité. J’aurais dû donc y être habitué. Pourtant, plus le temps passait et plus l’envie de me rebeller était présente. La bête en moi grogna, peu satisfaite de se faire rabrouer. J’étais persuadé que son comportement était forcé et j’en étais agacé. Néanmoins, j’allais devoir travailler suffisamment sur moi-même pour ravaler mon amère impression car j’étais loin d’avoir ne fût-ce que le droit de penser ainsi.

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Le château de Monseigneur Denoir était loin, terriblement loin maintenant. Cela faisait un nombre incalculable d’heures que j’étais assis à même le sol de la calèche de Lord Rowner. Ce dernier était confortablement installé sur une banquette habillé d’un tissu vert semblait-il on ne peut plus soyeux. Mon Maître se tenait sur la banquette similaire qui lui faisait face. Aucun mot n’était prononcé et moi, par terre entre eux deux, je ne parvenais pas à réaliser qu’il était ne fût-ce qu’envisageable que je fus en train de vivre ce que l’on nommait « la réalité ». Je ne pouvais être que prisonnier d’un abominable cauchemar… interminable et sans répit.

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Il me regarda avec intensité et pour la première fois, je vis quelque chose sur son visage que je ne connaissais pas : la demande. Il me demandait quelque chose et il m’appartenait de lui répondre favorablement ou non. Le souhait qu’il était en train d’exprimer me transperçait de part en part, mais ce n’était rien comparativement au fait qu’il me réclame quelque chose non pas en tant qu’esclave mais en tant que… personne ? J’avais du mal à comprendre ce que j’étais en train de devenir en cet instant même. Mon esprit se vrilla en des centaines de questions auxquelles mes émotions répondirent par un affolement démesuré. C’était tout aussi déroutant qu’effrayant mais une part de moi-même restait hermétique à cette pagaille qu’était devenu mon esprit. J’étais certain d’une chose, peut-être même la seule chose au monde que je pouvais prétendre savoir sans le moindre doute. Ce qui était sûr, c’était que jamais personne n’avait plus compté au monde que mon Maître à mes yeux. Pas même Lynn.

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Je déglutis, peu à l’aise soudainement. Mon esprit paraissait lutter contre de nombreuses questions et réflexions. Je réalisais combien je ne voulais pas admettre que Lord Rowner puisse être derrière tous ces malheurs car, dans le fond, que pouvais-je y faire ? Je n’étais qu’un simple esclave, sans droit, sans pouvoir, sans possibilité d’action. Et puis bon, comment Rowner aurait-il pu rendre malade Monseigneur Denoir au juste ?

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Soudainement, je le percevais comme étant bien plus inquiétant et dangereux qu’il n’y paraissait. Il me fixait d’un air vainqueur, le regard dominateur et provoquant. Le petit crétin jaloux laissait de plus en plus transparaître une personne sournoise et manipulatrice. Il y avait eu l’autre soir, dans la cuisine, où il m’avait si violement plaqué contre le mur, si brusquement même, changeant de comportement d’un claquement de doigt ! Et maintenant là…

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Mon jeune Maître entrouvrit les lèvres et au moment même où il allait enfin prononcer un premier mot, Monseigneur Denoir sortit de son bureau, monsieur Michel sur ses talons. Son visage affichait une grande, très grande contrariété. Il ordonna sèchement à Sébastian de « déguerpir » alors que l’homme en costume ôtait son chapeau pour le saluer avec distinction. Monseigneur observa un instant son fils, l’air interdit.

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Je me souviens encore, il n’y avait pas si longtemps de cela, que les jours anniversaires de mon jeune Maître étaient des journées tout particulièrement festives. Tout le château s’avérait même d’humeur joviale à ces occasions et je les avais toujours beaucoup appréciées. Mais ces quatre dernières années, Monsieur n’avait plus eu le même plaisir à fêter ce jour qui lui était pourtant entièrement consacré, sans que je comprenne pourquoi. J’avais le sentiment que tout cela avait un rapport avec son père, mais j’ignorais de quoi il en retournait précisément. Cette conclusion n’avait pas été bien difficile à établir ; Monseigneur Denoir était toujours caché derrière chaque regard triste, chaque soupir d’amertume de mon Maître.

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Dans un même geste – totalement paniqué pour ma part – nous relevâmes les yeux vers lui. Il se tenait droit, les mains derrière le dos, et pour la première fois, il tourna les yeux dans ma direction. Il me jeta un regard que j'aurais sans doute qualifié, au premier abord, de neutre, mais en y regardant de plus près, j'avais le sentiment qu'il me condamnait. Il ne savait probablement rien ou presque de la situation, mais il était clairement satisfait que je me fasse sévèrement punir, voire tué d'ici quelques instants – quel imbécile !

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Il me secoua à nouveau, plus sèchement et mon regard se perdit quelques instants dans le sien. Sébastian avait probablement mille fois raison : j’étais bien fou de revenir sur une terre sorcière d’où j’avais été chassé sans espoir de retour. Mais si seulement il pouvait savoir, si seulement il n’avait eu qu’une simple idée, un bref aperçu de ce que j’avais vécu ces deux derniers jours…

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Voyant Lynn aussi surprise que moi, je fus soulagé. Je ne m’étais jamais vu comme le défenseur de mon peuple ni comme un guerrier. L’injustice que reflétait notre esclavage m’avait toujours révolté et la Grande Guerre, cette folle guerre, m’avait quant à elle toujours parue injuste et inhumaine, mais je ne devais sûrement pas être le seul myrien à penser ainsi. Beaucoup devaient rêver de liberté, beaucoup devaient se révolter. Cela ne signifiait rien. La preuve, nous étions aussi proches d’être libres que moi de créer du feu.

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