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Les deux femmes passèrent un mois à Canton. Tieng Bong subsistait en se livrant à une discrète prostitution. Ce lui fut aisé compte tenu de ce qu’elle avait fait sa préparatoire avec les gentils routiers.

La prostitution mène à tout, à condition d’y rester. En très peu de temps, Tieng Bong eut, grâce à ses fesses, de l’argent et des relations, et mon vieux, crois-moi, avec ces deux atouts, pour peu que tu aies, en sus, la santé et ta carte du parti communiste en poche, t’es vachement paré pour affronter la suite.

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Le camionneur déboule de son semi-remorque plein de riz, relève Tieng Bong, l’installe dans sa cabine, la ranime avec du saké ou une connerie du genre. Ils causent. Je te traduis : « Ah ! vous allez à Canton, moi aussi je vais à Canton. Vous voulez qu’on va aller à Canton ensemble ? Vous n’avez qu’à vous cacher dans le riz avec la petite. Pendant la nuit je m’arrêterai et on makera the love together1. Vous auriez pas attrapé la blanchisse, des fois ? Vous êtes toute pâle. Une hépatite virale ? Oh ! I see. Bon, prenez votre bain de riz, les filles, et vous, la mère, serrez fort les cuisses pas que je me râpe le pompon plus tard, en vous casant mon bâton de réglisse dans le tiroir, la dernière fois j’ai eu l’impression de baiser avec une râpe à fromage. »

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Tieng Bong et Li Pût traversèrent Pékin du nord au sud pour aller chercher la route de Canton, laquelle, comme chacun le sait, commence à l’extrémité de la place T’ien Fûm, tout de suite après le bureau d’opium.

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Retrouvant sa chère enfant dans leur appartement d’un quart de pièce avec robinet d’eau courante dans la cour et chiottes à seulement trois rues de là, elle l’avait serrée contre elle farouchement et, dans l’instant, sa décision fut prise : elle allait partir pour Hong Kong avec sa fille.

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Je t’ai-je causé de la mère de Li Pût ? Non, hein ? Bien ce qu’il me semblait. Jusque-là, ç’avait été une épouse effacée (elle travaillait dans une teinturerie, faut dire). Elle se nommait Tieng Bong. Avant la mort prématurée et sans fondement de son époux, l’histoire de sa vie aurait pu s’écrire avec un poil de cul de mouche sur un pétale de myosotis, comme on dit à Leû Va Loi, la banlieue ouest de Pékin. Femme résignée, laborieuse, silencieuse. Jolie, mais ne le sachant pas. Pour elle, la vie était un bol de merde qu’elle bouffait avec des baguettes. Son bonhomme lui flanquait davantage de coups de poing que de coups de bite et elle ne pouvait s’occuper de sa fillette, en vertu de la loi Ksé Kong en date du tac au tac de l’année du Morpion.

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Obsèques très simples. Li Pût n’avait que huit ans, mais ça lui resta gravé dans l’esprit, l’enterrement de son dabe, raide, la tête sur la selle de son vélo, les pieds en flèche sur le guidon dont deux coolies postaux tenaient les manettes de freins, et un troisième, à l’arrière, se cramponnait au porte-bagages dans les descentes.

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Pour t’en revenir au père Dû Cû, bon : l’usine évacuée d’urgence because l’inondement. La crue dure huit jours (si tu espères que je vais te caser un « faut laisser les crues se tasser », tu peux te l’arrondir) et quand on revient à l’usine où ce pauvre homme avait tressé tant et tant de nattes (pour les Russes il tressait des nattes à chats), voilà qu’ils le retrouvent avec la première phalange de l’index qui lui sortait par la bouche ! Un hareng à la broche ! Quel triste saur !

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Dû Cû, c’était pas le méchant homme, mais, franchement, il se poivrait trop. Noir du soir au matin, ça fait pas sérieux pour un Chinois. Il fut accusé de déviationnisme profanateur par le Comité Central et mis à l’index. Je te dois deux mots d’explications. En Chine, être mis à l’index n’a pas la même signification que chez nous, ni les mêmes conséquences. Ça veut dire qu’ils ont là-bas, dans chaque entreprise, un index en marbre de deux mètres de haut sur quinze centimètres de diamètre, planté au milieu du réfectoire. L’ouvrier sanctionné est déculotté et assis sur la pointe de l’index préalablement enduite d’huile d’olive dans laquelle on a mis à macérer des piments (rouges, de préférence).

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Elle était chinoise et s’appelait Li Pût, ce qui dans l’argot pékinois signifie Poison d’Avril. Ses parents l’avaient ainsi baptisée parce qu’elle était née au mois de janvier et que donc, Dû Cû, le papa de Li Pût, avait fécondé sa mère en avril et par inadvertance, un soir qu’il s’était pété à l’alcool de riz à 90°. Le père de Li Pût, Dû Cû, était docker à Pékin. Comment ? Qu’est-ce que tu dis ? Ah ! y a pas la mer à Pékin ? Bon, alors il était tresseur de nattes ; ça te va ? Je continue.

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