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Il faut avoir vécu au moins une fois dans sa vie le miracle d'une navigation à la voile sous les étoiles pour comprendre ce que signifie l'appel du large. Rien alors ne sera plus comme avant, et la terre, si désirée, aura toujours un parfum d'escale.

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Et le coquillage était vide.

Vide comme une enveloppe sans vie et sans matière. Vide comme l'infini, sans mer, sans air, sans lumière et sans lune. Vide sans ténèbres et sans conscience. Vide comme une absence, comme l'absence de tout. Vide comme un espace chiffonné où le temps est replié sur lui-même dans une singularité qui n'existe pas encore mais que le néant espère.

Une coquille vide.

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Ici, le Toa Marama joue au vaisseau spatial découvrant une planète inconnue et déserte.

Il y a tant de points communs entre un navire de l'espace et un navire de l'océan. Les voyages qu'ils entreprennent demandent du temps. L'équipage est isolé et confiné. Le milieu extérieur est fascinant mais hostile. On observe les phares des cieux, les alignements stellaires, les chemins d'étoiles. Et un jour, c'est l'atterrissage. L'espace se cristallise et l'imagination s'éveille enfin. Elle trouve là un envol inespéré.

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Ronde et secrète, la lune fait une entrée majestueuse en nous montrant des reflets mystérieusement orangés jouant avec les palmes. Puis, en prenant son temps, elle monte vers le zénith et se pare de reflets bleutés. Maintenant allongés sur notre couchette, dans notre cabine, nous avons placé l'insolite pirogue entre nous. Au-dessus de nos têtes, le capot de pont est grand ouvert. C'est une porte sur les étoiles. La lune jette sur le Toa Marama des rayons feutrés pâles et déterminés. Ils tombent sur le mât, les haubans, les drisses et les écoutes, caressent une carène surprise par les reflets gris argent qu'elle réfléchit. Ils montent à l'assaut du pont et s'en emparent. Ils l'inondent, le recouvrent. Ils pénètrent par le capot et finissent par englober totalement les deux coques de la pirogue. Nous avons le regard fixé sur la plateforme qui les relie l'une à l'autre, là où ils sont tous immobiles, là où ils demeurent dans l'attente.

Soudain, un rayon lunaire blafard vient heurter les deux petites voiles. Nous restons interdits. La lumière de la lune court sur ces deux ailes. Elle se répand tel un fluide métallique, épouse la totalité des plus infimes détails. La pirogue n'est plus qu'une lumière qui aspire, absorbe, recueille le rayonnement lunaire et le renvoie comme si elle devenait elle-même un astre parmi les astres. Elle prend de la couleur, elle prend de la vie.

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Le ciel s'embrase de rouge, de rose et d'orange. J'allume les feux de navigation. Moorea et ses sommets provocants barrent l'horizon derrière nous. Les nuages prennent des teintes à couper le souffle. J'admire le mont Mouaroa de Moorea, qui, telle une gigantesque dent de requin enchâssée au fond de la baie d'Opunohu, se dresse dans un ciel d'un rouge vif arrogant.

La silhouette de ces îles est toujours surprenante. Images irréelles, dessin d'un enfant qui aurait exagéré la découpe acérée des sommets. Vues de loin, quand on ne distingue pas leur belle couverture végétale, leurs fleurs, leurs cocotiers et leurs rivage formés de lagon accueillants, ces îles peuvent paraître inhospitalières, voire agressives, particulièrement lorsque, comme en ce moment, silhouettes sombres et massives, elles se détachent brutalement sur un ciel de sang.

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Puis les réplicateurs sont là et tout change. Sauf le plan qui depuis deux mille ans demeure à jamais le même.

Du chaos de ce plan, il naîtra bientôt. Mais rien n'est encore fait et du temps est nécessaire encore. Il faudra des années, des dizaines d'années, mais personne n'est là pour apprécier cette durée qui, n'étant pas mesurée, n'a pas beaucoup de sens. Seuls les réplicateurs sont présents.

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Il y a de la lumière. Elle n'est pas dans l'obscurité totale. Mais c'est une lumière crue, froide, sans nuance, violente et primaire. Comme celle d'un jour qui serait exactement celle du jour précédent, s'il y avait des jours. Il y a dans cette lumière une fixation, une affirmation ridicule de ne pas être concerné par l'écoulement du temps, car, un instant, lumière brute et masse obstinée sont en interaction, et c'est une éclipse. Il y a donc de l'obscurité. Mais une obscurité qui serait palpable, dense, matérielle, une obscurité tellement noire qu'il n'y a plus d'ombre. Avec l'ombre, la lumière n'est jamais loin, mais ici c'est lumière ou obscurité. Ce n'est pas non plus la nuit. Car la nuit pourrait faire penser au jour. Mais cette opacité est complète et intransigeante.

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