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« Cher Colin,
Je te demande de ne pas t’en faire : je connais maintenant la procédure pour réintégrer la maison. Je te demande aussi de ne pas t’inquiéter : j’ai la tête dure, ce n’est pas une vilaine chute ou la méchanceté de Karmen qui réussiront à m’assommer.
Je sais que tu as ton monde et moi le mien, et que même si ces deux univers se croisent parfois, ils sont trop différents pour se rejoindre. J’appartiens au 4 e étage et toi, au 7 e . Ça ne change rien au fait que je suis contente qu’on ait pu se quitter en bons termes.
Prends soin de toi.
Tess »
Afficher en entier– Vite, Tess, dis-moi quelque chose de désagréable : j’ai effroyablement envie de me disputer avec toi, confesse-t-il avant de me donner le plus torride des baisers.
Alors que sa langue caresse la mienne, je sens son sexe dur contre mon ventre.
Seigneur.
– Tant pis pour la dispute, tranche-t-il en me soulevant de terre. Je propose qu’on passe tout de suite à la réconciliation.
Afficher en entier– Je vais attraper froid !
– Je te tiendrai chaud, dit-il en m’enlaçant.
– C’est tentant mais…
– Mais quoi ?
– … Tu es certain que si on passe toute la nuit ensemble, tu ne vas pas regretter ? Encore une fois ?
– Tess, me dit Colin en prenant mon visage entre ses mains, je ne sais pas si je te l’ai dit, mais ce matin j’ai été un vrai con. Je suis désolé : en me réveillant, j’ai paniqué. Je n’aurais pas dû. Tu me pardonnes ?
– D’accord, dis-je avec une petite voix. Uniquement si tu me promets que tu ne recommenceras pas.
– Je te le promets. Et toi, promets-moi que tu ne fouilleras plus dans mes affaires.
– Je te le promets. Et toi, promets-moi… dis-je en réfléchissant comme s’il s’agissait d’un jeu où chacun doit faire à tour de rôle une nouvelle promesse, promets-moi de ne pas penser du mal de moi, quand je serai de retour dans la Maison des Murmures.
– Du mal de toi ? me demande-t-il étonné.
– Oui.
– Je te le promets, si tu me promets… dit-il en faisant mine de se creuser le crâne… de te préserver un peu. Des autres candidats, d’abord ; de la célébrité, ensuite. Être tellement exposée, si vite, ça peut être difficile à gérer.
Afficher en entierTess. Bon sang, c’est pas vrai !
Vite. Vite, vite… !
Est-ce qu’elle a été, comme moi, distraite toute la journée à cause de notre nuit trop courte ? De notre violente dispute de ce matin ? Est-ce que c’est pour ça qu’elle a fait cette chute et s’est cogné la tête ?
Elle ne sait même pas que j’ai entendu sa chanson et que je lui ai pardonné.
Elle ne sait même pas que moi aussi, je m’en veux.
Je sors la voiture du garage et démarre en trombe. Jamais je n’ai été aussi concentré, aussi clairvoyant qu’en cet instant.
S’il lui est arrivé quoi que ce soit, je ne m’en remettrai pas.
Afficher en entierJ’essaye de me montrer joyeux même si je me sens préoccupé par les images que j’ai vues et par les commentaires de Zach. Est-ce que Devin a vu juste ? Est-ce que j’ai trop fait souffrir Tess ? Et est-ce que ce serait vraiment mieux pour elle de sortir avec Devin ?
Tess avec lui, moi avec Amanda… Il faut bien reconnaître que, sur le papier, ça semble parfait.
Afficher en entier– Pourquoi tu fais ça pour moi, Devin ?
– Parce que j’ai envie que tu restes le plus longtemps possible dans la maison. Je ne veux pas que tu partes tout de suite et que tu ailles retrouver ce type avec qui c’est « compliqué ».
– Devin… protesté-je.
– Ne dis rien, Tess, m’intime Devin en posant un doigt sur ma bouche. Tu ne sais pas comment les choses vont évoluer entre nous. Huit semaines, c’est long.
Afficher en entier« – Tu as raison, Tess, admet-il.
– Sur le fait que tu es affreusement chiant ? ne puis-je m’empêcher de continuer à grommeler.
– Mais c’est pas vrai ! s’étrangle-t-il, exaspéré. Tu ne lâches jamais l’affaire, pas vrai ? Tu as raison, dit-il en appuyant chaque mot, sur le fait que je ne sais rien de ta manière de vivre et de tes difficultés. Je suis désolé si je t’ai vexée. Je n’ai pas de mépris pour toi. Pour tout dire, j’aurais plutôt tendance à admirer ta… ta détermination.
– Merci, soufflé-je.
– Par contre, dit-il en finissant son verre, je ne suis pas « chiant ».
– Mon œil, plaisanté-je avec un sourire en coin faussement boudeur.
– Je t’assure que non : je peux même être spontané et surprenant.
– J’aimerais bien voir ça… continué-je de le charrier tout en vidant moi aussi mon verre.
Colin se lève, fait le tour de la table en teck.
– Tu l’auras voulu, dit-il en tirant ma chaise.
Avant que j’aie eu le temps de comprendre ce qui m’arrive, Colin me hisse vers lui et m’embrasse.
Oh mon Dieu, oh mon Dieu, oh mon Dieu…
Sauf que Dieu n’a rien à voir là-dedans : le baiser du beau Colin est plutôt du genre démoniaque. Et comme l’enfer, il est terriblement… chaud. »
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