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Dès que je pénètre sur les lieux, je dois percevoir l'intensité et les caractéristiques de la crise, capter les moindres signes (gestes, intonations, expressions, etc.) et tenter de dédramatiser afin d'éviter un passage à l'acte agressif ou suicidaire.

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Alors, moi aussi, j'ai décidé de prendre les miennes. J'ai eu deux copains coup sur coup et Kader l'a su. Il me demande de quitter mon travail et de venir le rejoindre au Danemark. Je préfère rester à Paris et je prends un autre copain pendant cinq mois. Kader me dit qu'il est dépressif. Je romps avec mon ami et je viens l'aider. On décide de refaire notre vie ensemble. Au début, tout a l'air de repartir dans le bon sens et puis Kader recommence à me reprocher mon passé, les galères, mes amants, etc. » « Mais, aujourd'hui, où en êtes-vous

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Ingrid demande à son mari de garder le silence le temps qu'elle relate l'histoire du début jusqu'à la fin. Kader se laisse tomber dans le couloir en poussant des gémissements de parturiente : « Tu sais bien que je ne suis pas violent. En dix ans de mariage, je ne t'ai jamais frappée. Pourquoi t'es-tu enfermée ? »» Puis il reste allongé par terre, le visage contre le plancher, en émettant de temps en temps des petits gloussements

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Un craquement sinistre résonne dans mon combiné puis des voix affolées. Ingrid me dit d'une voix haletante, éplorée, terrorisée : « Il a cassé la porte. Il est rentré. Il va me battre, c'est sûr. Venez, docteur, venez tout de suite, je vous en conjure...

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Il faut aussi établir les connexions qui émergent du non-dit. Saisir l'être de l'autre dans sa totalité. J'appelle cela la « répondance », c'est-à-dire l'art de transformer l'écoute en réponse en évitant d'interrompre. Il s'agit, en somme, d'aider le patient à se parler lui-même, à accoucher de sa propre vérité sans que l'écoutant n'ait besoin de dévoiler son propre discours en opposant son point de vue à celui du locuteur. Bref, il faut avoir du « répondant », c'est-à-dire ne pas faire écho mais lui faire sentir qu'il existe parce qu'il est entendu. Le ressort de la « répondance », c'est la patience alliée à la pertinence. Quand on prend un appel de détresse, mieux vaut ne pas être pressé. L'entretien pourrait durer une demi-heure, une heure, voire plus. La souffrance humaine ignore le cadran de la montre. Il faut que tout soit dit, tout de suite. Mais il n'est pas bon que cela s'éternise. Le risque : tomber dans l'écoute complaisante qui fixe le mal au lieu de l'alléger et de le relativiser

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Cette nuit, j'assure seul la permanence de la régulation téléphonique. Tout est silencieux. Je suis relié à la mégapole par le lien invisible de quatre ou cinq téléphones disposés sur la console. Ces appareils de plastique exercent une étrange fascination sur moi. À tout moment, la sonnerie peut retentir. Trois petites notes palpitantes, comme un solo de flûte, qui viennent troubler la nuit et me voilà soudain plongé dans l'univers d'une personne dont il me faut être prêt à accueillir les plus secrets replis de sa vie affective, familiale, mentale, sexuelle

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  Un jour ou l'autre, tout homme a redouté d'être happé par la folie. Tout malade mental est un être qui se croit perdu alors qu'il possède à son insu les clés de sa demeure. C'est pourquoi, tout lecteur lucide, ouvrant sa porte à ces personnages plus ou moins dérangeants, ne pourra qu'y traquer ses propres faiblesses. Gémira-t-il dans un tunnel avec le déprimé ? Hurlera-t-il à la mort dans un fossé avec le mélancolique ? Se frappera-t-il la tête contre les murs tel le schizophrène ou encore, comme le paranoïaque, accusera-t-il les autres de vouloir le mettre dehors ? Cet ouvrage recense une trentaine de cas d'interventions « à chaud » avec pour principal objectif de répercuter au lecteur leur force désespérée. Car, même si nous préférons l'ignorer ou la refouler, la folie ne cesse de rôder dans notre voisinage mental

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Soumis lui-même à l'implacable logique de la folie, le psychiatre est le témoin de ces vies qui chavirent mais qui peuvent encore s'accrocher à une parole digne de confiance. Ce qui rend ma mission possible, c'est qu'en définitive, j'ai l'impression d'être un humble sauveteur d'âmes. Quelque part, dans la nuit, un naufrage a lieu : je saute sur ma moto et je vais tout entreprendre pour arrêter les vagues de la divagation. Maintenant, il faut lancer la bouée du bon sens, calmer la panique, colmater les brèches et reprendre le gouvernail avant de passer le relais

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C'est pourquoi le psychiatre se doit d'aider le patient à garder la face et à assumer les décisions les plus radicales. Jamais il ne doit lui donner l'impression de subir l'hospitalisation comme un abandon, un échec, une manœuvre persécutante. Sa visite donne accès non seulement à une pathologie, mais le projette également au cœur d'une vie qui éclate au grand jour. Rien ne sera plus comme avant. Et quand, dans ce moment de trouble intense, le patient hurle sa vérité, la noie, la bafoue, la renie, la gémit, il exprime un profond besoin d'être entendu - sans retenue, sans étiquette - comme s'il pressentait que le silence de la nuit effacerait cette vérité

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Pour atteindre le but recherché, je m'efforce de saisir le drame qui s'est mis en scène. Puis, il me faut le décrypter tout en discernant le rôle de chacun et opter pour une stratégie thérapeutique. Dans de telles circonstances, que ce soit avec son consentement ou sous la pression de ses proches, le malade peut voir son existence basculer. J'incarne la caution du savoir et l'attente d'une solution face à la démesure et l'impuissance. En un mot, dans le labyrinthe de l'errance pathologique, j'apparais comme le fil rouge de la normalité

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