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Après la bûche au chocolat maison, ils s'essayèrent à un nouveau jeu de mimes, apporté par Julie, qui les fit tous hurler de rire.
Afficher en entierLa prochaine étape de son travail consistait à estimer la valeur originelle des pièces, ce qui lui posait rarement de problème, au vu de sa parfaite connaissance du marché. Chez Still Fabulous, la règle de base du dépôt-vente était simple : le prix affiché équivalait généralement à la moitié de la valeur de l’article neuf, une somme que Kate partageait ensuite à parts égales avec la personne qui lui cédait l’article. Bien sûr, elle appliquait parfois des tarifs un peu plus élevés pour les vêtements vraiment exceptionnels. Mais dans ce secteur très souple de la vente d’occasion, le tarif en boutique était toujours négociable. De toute façon, Kate ne recherchait pas le profit à tout prix : pour les pièces les plus rares, il lui arrivait même de recommander au vendeur d’en faire don à un musée, ce qui permettait à la personne de bénéficier d’une réduction d’impôt.
Afficher en entierArrivée devant la superbe demeure, Kate descendit de voiture et frappa deux coups vifs contre la porte à l’aide d’un lourd heurtoir en cuivre. Un instant plus tard, un majordome en veste blanche amidonnée apparut sur le seuil. Kate sentit une vague de fraîcheur l’envelopper. Ouf, la maison était climatisée ! Elle ne se voyait pas trier les placards, en particulier les fourrures et les épais vêtements d’hiver, par une telle canicule.
Afficher en entierKate affectionnait Chanel et Yves Saint Laurent, les créations de Gianfranco Ferré à l’époque où il dessinait pour Dior, dans les années 80 et 90, et celles d’Oscar de la Renta pour Balmain. Sans oublier Christian Lacroix, aussi bien en prêt-à-porter qu’en haute couture – Kate regrettait encore la fermeture de cette belle maison. Givenchy figurait également en bonne place, avec des créations du grand couturier lui-même, mais aussi des modèles plus récents, dessinés par Alexander McQueen et Riccardo Tisci.
Afficher en entierDe faible stature, la défunte était toujours restée très mince, fine et élégante, de sorte que ses nièces se demandaient bien qui pourrait entrer dans ses habits. On aurait dit des vêtements de poupée. Les manteaux se vendraient, à la rigueur, mais que feraient-elles des robes ajustées ?
Afficher en entierComme elle n’avait pas eu d’enfants, ses deux nièces se chargeaient de vendre sa garde-robe. Organiser la succession de leur tante s’était révélé pour elles plus délicat qu’elles ne s’y attendaient, d’autant que les deux femmes avaient maintenant dépassé la soixantaine et vivaient dans des villes différentes. Leurs époux respectifs s’occupaient de la liquidation de la propriété.
Afficher en entierPar une journée étouffante du mois de juin, Kate Madison traversait Greenwich, dans le Connecticut, au volant de sa vieille Mercedes. Arrivée dans Mead Point Drive, elle suivit les indications données par ses clients et se retrouva devant un haut portail en fer forgé. Elle pressa le bouton de l’interphone, et une voix masculine lui répondit. Un instant plus tard, les grilles s’ouvrirent ; Kate engagea lentement sa berline dans la superbe propriété, le long d’une allée bordée d’arbres majestueux.
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