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Extrait ajouté par anonyme 2017-12-29T09:33:25+01:00

L’omniprésence d’adultes la perturbait. Ils semblaient si sérieux, si tristes, si peu animés de joie de vivre qu’elle refusait de devoir devenir un jour comme cette image qu’ils lui renvoyaient. Si la Renaissance avait pour but de la transformer dans quelques mois en une femme émotionnellement vide, elle préférait ne jamais quitter ce village. Hélas, personne ne pouvait refuser de vieillir et elle le savait bien. Pénélope, ressentant son désarroi, ne la laissait jamais seule. Inversant les rôles, c’est elle à présent qui la sollicitait pour jouer. Peter et Jordan soutenaient ses efforts en proposant de nouvelles activités.

Perpétuellement dans le collimateur des militaires, Pénélope payait cher son amitié passée avec Victor. La logique voulait que s’il avait tenté de revenir ici et pas ailleurs, ce ne fût pas pour rien. L’amitié n’expliquait pas tout.

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Extrait ajouté par anonyme 2017-12-29T09:31:08+01:00

— Estevan savait ce qu’il faisait, ce n’était pas la première fois qu’il se risquait hors du dortoir la nuit. Il prétendait que les surveillants effectuaient des rondes à horaire fixe, toujours le même parcourt.

— Les caméras ?

— Un village comme le nôtre exige de grosses quantités d’énergie, les caméras ne sont pas actives en permanence. Pour preuve, une nuit il en a mis une hors service, elle n’a été réparée que trois jours plus tard. Je suis convaincu qu’elle n’était pas utilisée. Et puis il y a les angles morts.

— Si nous en possédions la liste…

— Ne rêve pas… Quand Estevan s’est défenestré pour ne pas nous trahir, as-tu vu le nombre de surveillants dont la rectrice dispose réellement ? Malgré la gravité des faits, elle n’a pas pu les maintenir en service plus de quarante-huit heures. Si nous fondons notre hypothèse sur son obligation de se rationner pour compenser cette dépense, nous pouvons espérer que sa vigilance diminuera d’autant. Pour ma part, j’ai profité de mon séjour dans l’angle de la cour et de mon isolement forcé pour calculer les intervalles entre les rondes. Depuis la levée de notre confinement dans le périmètre du village, elles ont diminué d’un tiers. Les surveillants sont le plus souvent statiques, je serais même tenté de dire certainement désactivés.

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Extrait ajouté par anonyme 2017-12-29T09:28:38+01:00

— Ceci n’est pas un exercice, je répète, ceci n’est pas un exercice. Pour votre sécurité, je vous demanderai de respecter les consignes qui vous seront sous peu transmises par les surveillants. Jusqu’à nouvel ordre, personne ne quitte son lit. Tout acte de désobéissance sera sévèrement puni.

Comment voulait-elle qu’ils puissent quitter leur lit, ils étaient tous immobilisés par une force surhumaine. Le message de la rectrice manquait de cohérence. Tout le monde s’interrogeait dans son coin. Un événement dont ils ignoraient tout venait de bouleverser leur quotidien. La plupart n’y verraient qu’un contretemps fâcheux pour les jeux du matin, alors qu’une minorité, dont elle faisait maintenant partie, se demanderait s’ils pourraient en profiter pour glaner quelques informations. En son for intérieur elle espéra vivement que Victor ne soit pas mêlé directement à ce qui motivait cette alerte.

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Extrait ajouté par anonyme 2017-12-29T09:28:00+01:00

— Nous n’aurons pas souvent l’occasion de nous parler à l’abri des oreilles indiscrètes de la rectrice.

— Je suppose que tu vas encore prétendre qu’elle et les surveillants nous espionnent à longueur de temps pour remplir nos dossiers… Qui pouvons-nous donc intéresser pour qu’ils agissent de la sorte ?

— Je vois que sous tes airs de déni tu te poses quand même les bonnes questions. Tu n’es pas aveugle, tu as vu comme moi que le sol est couvert de fibre optique, sans parler des caméras maquillées en bourgeon. Ne me dis pas le contraire, ton allusion avec la fleur jaune n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd. La rectrice surveille tout, chaque geste, chaque mot, chaque parole, tout est consigné.

— Je n’ai pas vu la caméra dont tu parles, je pense qu’à force de vivre loin des autres, tu as fini par t’imaginer des scénarios complètement fous.

— C’est faux, ne fais pas semblant de ne pas comprendre. Tu sais comme moi que rien de ce qui nous entoure n’est normal. Tu ne ressembles pas à Émilie, pas plus qu’aux autres. Toi tu es différente. Comme moi tu t’interroges, c’est pourquoi tu ne participes plus beaucoup à leurs jeux, ils ne cherchent qu’à nous complaire dans une réalité artificielle loin, très loin des bonnes questions. En courant sans faiblir, personne n’est capable de traverser cette forêt pour voir ce qui se trouve de l’autre côté et de rentrer avant que le gong ne résonne. Il y a deux ans, Jérémy a voulu en avoir le cœur net. Un matin, il m’a dit son souhait de quitter le village pour découvrir ce que cachait cette forêt. Il n’est jamais revenu. Un surveillant nous a affirmé qu’il avait eu un accident, une chute de vingt-cinq mètres l’avait emporté. Depuis, le sujet n’a plus jamais été évoqué de peur sans doute que quelqu’un fasse pareil. Ce que je te dis est la stricte vérité. Tu peux gratter le sol, tu verras que tu ne trouveras pas la moindre trace de fibre optique ici. Un glissement de terrain a ouvert la brèche par laquelle nous nous sommes faufilés, je ne connais pas d’autre endroit comme celui-là. Contre le logis et le couvert, nous sommes les détenus d’une prison sans porte ni fenêtres. Tous les jours je sillonne chaque recoin de notre espace dans l’espoir de découvrir des réponses.

— J’ignore si je te ressemble autant que tu le prétends. Je n’ai jamais entendu parler de ce Jérémy, ce qui ne veut pas dire que je ne te crois pas. C’est vrai que je m’inquiète et que j’ai l’impression d’être la seule à me poser les bonnes questions.

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Extrait ajouté par anonyme 2017-12-29T09:25:56+01:00

Son départ de ce village six mois après Victor, le jour anniversaire de ses dix-huit ans, ne l’enthousiasmait pas. Que lui réservait l’avenir ? Jamais encore elle ne s’était interrogée en ces termes. Refusant de s’angoisser prématurément, elle décida de penser à autre chose. Que la rectrice et les surveillants l’espionnent autant qu’ils voudraient, ils perdraient leur temps. Elle ne cachait rien. Mais malgré tous ses efforts, ses pensées revenaient inlassablement sur les paroles échangées avec Victor. Avait-elle tort d’afficher sa différence au point de ne pas se mêler aux autres ?

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Extrait ajouté par anonyme 2017-12-29T09:24:45+01:00

Feindre devenait chaque jour un peu plus une activité à plein-temps. Elle ne se sentait pas l’âme particulièrement aventureuse, mais elle se demandait ce qui pouvait bien exister de l’autre côté de la forêt. Un autre village ? Un lac ? Rien ? S’aventurer jusqu’au grand étang n’était pas sans risque. La végétation et la distance rendaient l’exploration au-delà du plan d’eau impossible tout en espérant parvenir à rentrer au village avant la fin du délai imparti par le compte à rebours. La course effrénée de cet après-midi venait de le confirmer, si elle avait encore des doutes. Sans leur poignée de seconde d’avance sur le chronomètre, elle comme lui aurait reçu un blâme. Ce qui se serait traduit par leur mise à l’écart de toute activité avec interdiction de quitter un petit périmètre durant un mois.

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Extrait ajouté par JennDidi 2016-04-08T20:13:44+02:00

Une sirène retentit. Le son semblait provenir de partout à la fois. […] Pour Pénélope et Victor, ce son signifiait qu’il fallait regagner le village au plus vite. Les implants intégrés à leurs tympans ne se manifesteraient pas deux fois sans conséquences. Tout retard aurait des répercussions non négligeables, mieux valait ne pas devoir les subir. A compter de maintenant, ils disposaient de vingt minutes pour regagner le point de rassemblement, et pas une de plus.

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