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Je traverse le pont au-dessus de la rivière, puis tourne au coin, dans River Terrace. C’est une rue large, bordée d’arbres, des rangées de maisons victoriennes en retrait de la route, chacune agrémentée de son joli jardin. Et il est là, il attend près de la barrière en pierre de Neisha. Je stoppe ma course à une dizaine de mètres. Il ne dit rien, se contente de me regarder. Que veut-il ? Est-ce que je deviens fou ? Je suis obligé de le doubler pour parvenir à la porte, et cela m’emplit de terreur. La maison est plongée dans l’obscurité, excepté une lumière qui émane du vitrail de la porte d’entrée et se reflète sur les carreaux polis de la marche du perron. Les rideaux sont ouverts. Peut-être que tout le monde est sorti
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