Extraits

-Tu as quelque chose à dire, Archie ?

Reggie m'a donné un coup de coude.

-La ferme, Andrews.

Josie et Reggie m'ont défié du regard, prêts à me briser le crâne si j'osais trahir leur secret.

-J'ai... J'ai vue Josie et Reggie, ai-je balbutié. Dans la salle de musique.

« Je m’en voulais d’être aussi soulagé de partir. J’aurais aimé que Rondier et moi profitions de cette trêve, mais la maison de Reggie n’était pas le lieu idéal pour se changer les idées. Cette soirée nous a seulement rappelé ce qu’on risquait de perdre. Je voulais passer les derniers jours de liberté avec mes amis. Seulement mes amis. Pas avec les Bulldogs.

Le trajet n’a pas duré longtemps. Veronica et moi n’avons pas échangé un mot. Nos silences étaient un peu moins confortables ces derniers temps, mais ce soir la, c’était agréable.

Elle a posé sa tête contre mon épaule, glisse sa main dans la mienne.

-On aura essayé, a-t-elle soupiré. Je n’étais pas prête à affronter la foule. Je me sens mieux ici.

-Moi aussi, ai-je répondu en l’embrassant sur le front. »

Cher journal,

Je pense que Veronica a découvert la vérité.

Son regard l'a trahie quand j'ai attrapé mon portable.

C'est ma faute. J'ai paniqué quand elle a voulu fouiller dans mon sac. C'était plus fort que moi. Je suis sur les nerfs à cause des amphétamines, mais j'ai besoin d'elles.

Depuis que mon père est en prison, je ne dors plus.

Un serpent ne mue jamais. Je le savais. Ils m'avaient soutenu quand tout s'était effondré autour de moi. Parfois, les familles qu'on crée soi-même sont plus fortes que celles dont on est issu.

Je savais qu'on me considérait comme quelqu'un de prétentieux, mais en tant que capitaine des Bulldogs, c'était mon rôle. Sinon, impossible d'être au sommet.

Andrews et moi, ça faisait longtemps qu'on avait une dent l'un contre l'autre. Tout a commencé à l'époque de la petite ligue, quand on voulait tous les deux devenir lanceurs. Avais-je déjà l'esprit de compétition ? Oui.

L'été est synonyme de paresse, de moustiques, de baignades dans la rivière Sweetwater et de grasses matinées. On perd toute notion du temps, on oublie ses responsabilités, on profite de ses amis.

A Riverdale, l'été nous appartient.

Du moins, c'était ce qu'on croyait, jusqu'à cet été.