Commentaires

Fans des seventies et des eighties version Rock ce roman "autobio"graphique est fait pour vous surtout si vous avez connu cette folle période ! Cependant...

Si j'apprécie musicalement beaucoup des groupes que l'on rencontre dans les pages, je reste plus dubitative quant au récit de Bruno Blum et sa façon de procéder.

Les deux premiers tiers de l'ouvrage sont...complètement décousus ! Oo

Alors, oui, il sait dessiner de X façons différentes (bravo) et il tient à le faire savoir, donc on croule sous un joyeux bordel imagé qui part dans tous les sens (il l'avoue c'est normal...il a pioché dans ses cartons d'époque). On nous parle de drogues et d'addictions de guests, encore connues ou non. (Est-ce l'explication de l'incohérence des enchainements graphiques et écrits ? Les produits illicites et leurs effets ?!)

Il fait surtout son auto promo en nous joignant une BD complète qu'il a réalisé pour et sur Motörhead, et une autre à propos de Madness, ou des inédites à lui jamais publiées avant...mais pareil : elles se retrouvent en sandwich au milieu de "No rapport!".

Le dernier tiers s'il est plus lisible...nous répète des choses déjà bien comprises dans la partie "bazar total". Pourquoi ?! (Les photos sont géniales par contre !)

Beaucoup d'anecdotes sont savoureuses ou amusantes. On apprend plein de choses sur le déroulé de concerts phares ("The Wall" par exemple...oui il y était ! et il n'a pas aimé.XD) et les coulisses ou le quotidien lambda des musiciens. Stray Cats, Pretenderd, Stones, Clash, Patty Smith et tellement d'autres...il était partout ! De par son "pass" pour Best il a bénéficié de vinyles offerts, de places gratuites, de contacts directs avec les stars rock de ce temps !!

Pour se faire il a pas mal bourlingué mais c'est à Londres qu'il fut le plus au cœur de la mouvance. "The place to be" : il y était. (D'ailleurs il a même eu son propre groupe.)

Sauf que sans cracher dessus (un peu quand même) il s'avère insatisfait. Son rêve était d'être bdéiste, pas journaleux. Résultat il nous prive de potins rock sous prétexte de peut-être les partager plus tard mais pas là, parce que là c'est lui, son art, ses dessins l'important.

Euh ...

Certes le vécu m'impressionne, et on constate qu'il a régulièrement le cul bordé de nouilles.^^ (Parfois c'est par concours de circonstances improbables qu'il est pile où il faut !)

Toutefois sa frustration (son ego ?) gâche quelque peu le partage convivial qu'il pourrait faire de ces années dingues en émergences sonores.

Si le témoignage est prenant, le "moi je" s'avère parfois pénible... Même pour une autobio.