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Nier que je ressentais quelque chose pour Desmond et pour Lucas serait un mensonge, mais « quand » et « si » je choisissais l’un d’eux, se ferait selon mes conditions. En l’état actuel des choses, je les désirais tous les deux, ce qui m’amenait à penser qu’il vaudrait mieux n’en choisir aucun et rester célibataire.
Afficher en entierSi je retirais ma veste, cela voulait dire que je désirais rester avec lui plus longtemps. Rester impliquait que je doive accepter certaines des choses que Lucas m’avait expliquées. J’autoriserais cet homme, un inconnu, à entrer dans ma vie simplement parce qu’il m’avait dit qu’on était faits l’un pour l’autre. Qu’on était destinés, par une erreur de naissance et par un virus hématogène, à être ensemble. Rester ou partir aurait dû être un choix simple.
Mais alors que Lucas se levait de sa chaise, ses yeux ne quittant jamais les miens, je sus que rien ne serait plus jamais simple.
Afficher en entierJe fus aplatie au sol. Le vent me frappa dans un sifflement douloureux pendant qu’un vampire belliqueux dirigeait ses canines nues vers ma gorge.
Une journée normale au bureau.
Pour l’instant, au moins, il semblait satisfait, croyant qu’il n’avait pas perdu au change en laissant filer la fille qu’il chassait avant moi. Qui pourrait lui en vouloir ? Pour lui, elle et moi étions toutes les deux des filles au sang chaud, seules dans le parc : des victimes toutes désignées. Je ne dégageais pas la même odeur intense de peur, et ma tenue était loin d’être aussi provocante, mais pour un vampire assoiffé de sang prêt à se nourrir, nous nous valions. Un vampire n’avait besoin que d’un cou et d’un pouls.
Dans ma situation, j’avais un plus gros problème : mon arme était coincée à l’arrière de mon jean, ce qui signifiait que, comme j’étais épinglée au sol, l’arme s’enfonçait dans le bas de mon dos.
Il fallait que je me mette sur lui. Oh, si j’avais touché un centime à chaque fois que cette position m’avait permis de résoudre un problème !
Afficher en entierJe dévisageai le loup brun, le regard plongé dans ses yeux d’un bleu étrange, et j’y vis une menace implicite. Il me disait que, si je franchissais la limite, il ne me lâcherait pas. Au fond de moi, une alarme interne se déclencha, comme le fait un chien qui se met à aboyer à l’approche d’un danger. Qu’est-ce qui se passait avec ces types ? J’étais avec eux depuis moins de quinze minutes et ils avaient déjà réussi à faire réagir ma partie loup plus que quiconque en vingt-deux ans d’existence. Je m’étais tellement efforcée de museler mon chien intérieur que j’avais complètement oublié qu’il existait. Mais il était réveillé à présent, et les événements qui étaient en train de se produire le faisait à la fois remuer la queue et grogner.
Quel traître, cet animal !
Afficher en entierWaouh, quelqu’un avait dû lui donner un cours d’introduction sur la façon de parler comme un connard élitiste avant de l’envoyer dans le monde. Je levai les yeux au ciel en écoutant son discours qui avait des relents de vieux films avec Lugosi.
Afficher en entier— Non, mais vous vous croyez où ?
J’étais assise près du beau mec du café, à l’arrière d’une élégante limousine et, tout à coup, j’appréciais beaucoup moins les vitres teintées que plus tôt dans la soirée.
— Je m’appelle…
— Écoute, je me fous de qui tu es, mec. Tu n’as pas le droit d’user de tes charmes de loup sur des filles que tu ne connais pas et de les kidnapper quand elles te rejettent ! Je me fous de savoir ce qui t’a pris, ça ne se fait pas.
Pendant un moment, il m’observa attentivement, en silence. Puis, ignorant ce que je venais de lui dire, ou peut-être à cause de ce que je lui avais dit, il sourit.
— Mes charmes de loup ?
Le brun et lui gloussèrent avant d’échanger un regard amusé.
— C’est ce que tu penses ? Tu penses que tu as été attirée par moi parce que j’ai utilisé ma « magie de loup » ?
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