One (BD) - La série

Dans un futur très proche, le monde se porte de mieux en mieux, les conflits s'apaisent, les attentats se raréfient, la paix s'installe. Un homme a orchestré ce miracle. Un homme omniprésent, mais dont personne ne connaît le visage. Pour tenter de le démasquer, Julian Lethercore est envoyé en mission. Génétiquement modifié, cet agent spécial a acquis la faculté de lire dans les pensées.

Nathaniel Dresde a emporté ses secrets dans la tombe et le sénateur Pershing ne sait toujours pas par quel miracle l'administration Harmond a réussi à ramener la paix en ce bas-monde. En revanche, il sait qu'il lui faut très vite couvrir ses traces s'il ne veut pas se retrouver au centre du viseur. Il exfiltre donc son atout majeur : le Pensanguin Julian Lethercore, télépathe accompli. Poursuivi par toutes les agences fédérales du pays, ce dernier devra ruser pour parvenir à rallier son employeur, là-haut, dans les Rocheuses… La traque s'intensifie et Cordurié et Radivojevic nous réservent encore quelques surprises !

« One » est une série d'un genre nouveau. C'est avec une sacrée audace qu'elle mélange thriller géopolitique très réaliste, récit d'espionnage et aventure fantastique, superpouvoirs à l'appui. Et ça marche ! Une grosse partie du mérite en revient au scénariste Sylvain Cordurié, parfaitement à l'aise au coeur d'une intrigue complexe, mais très bien maîtrisée. Au fil des trois albums, de complot en traîtrise et de secret en révélation, il aura su distiller les éléments clés qui se sont imbriqués progressivement jusqu'à construire ce récit d'une incroyable machination. Živorad Radivojevic, jeune dessinateur serbe nouveau venu dans la BD franco-belge, n'est pas en reste. Son dessin minutieux nous offre des décors plus vrais que nature et des personnages que l'on croirait croqués sur le vif. L'ensemble est très dense, certes, mais la qualité du découpage, le ton des dialogues et les scènes d'action évitent les temps morts et les longueurs. On ne s'ennuie pas un instant et la révélation finale est de taille... Bien sûr, nous n'en dirons guère plus, nous ne sommes jamais à l'abri d'un « pensanguin » !