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Je t accompagne, dit Suzie. Je prendrais bien un café, moi aussi.
COCORICO !
Elle a à peine fini sa phrase que je laisse échapper ce long cri du coq qui nous surprend toutes les deux. Nous nous observons quelques secondes en silence.
Euh c était quoi, ça ? demande Suzie.
Je ne sais pas, dis-je, aussi surprise.
Quelques têtes se sont tournées vers nous. Heureusement que Lola n a rien entendu. Je secoue la tête, légèrement sous le choc d avoir hurlé comme un coq sur mon lieu de travail.
Allons-y, ne faisons pas attendre madame.
Nous nous dirigeons vers la cuisinette.
Ah, zut ! s exclame Suzie. Quelqu un a vidé la carafe et n a pas refait de café.
D un geste vif, je pose mes deux mains à plat sur le comptoir et laisse de nouveau échapper un long « cocorico », cette fois en y mettant encore plus d intensité. Interloquée, Suzie ne sait pas quoi faire devant une telle manifestation.
Mon Dieu, mais qu est-ce qui m arrive ? Pourquoi je fais ça ?
Je m apprêtais à te poser la même question. Qu est-ce qui te prend ? Si tu veux attirer l attention, c est bien joué.
Je te jure que je ne fais pas exprès, je ne peux vraiment pas m en empêcher. Je sais que c est idiot, ma tête me dicte de me taire, mais ma bouche ne suit pas. Penses-tu que c est un premier signe de dépression ?
Mais non, mais non. Je suis sûre qu il y a une explication. On va dire que c était une bonne blague et que c est terminé, d accord ?
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