Extraits

Riley lui tint le bras, examinant la blessure. La brûlure était petite, seulement trois centimètres de diamètre, mais elle n'était pas propre. Le tissu était carbonisé à l'endroit de la blessure, mais la manche de chemise irri- tait la peau, la mettant à vif. Riley sortit ses ciseaux chirurgicaux de son sac. L'homme recula lorsqu'il s'approcha de son bras.

— Je vais juste couper la chemise.

— Ne faites pas ça, c'est ma préférée. Riley secoua la tête.

— Elle est déjà brûlée.

-Foutez le camp de mon étang ! Bougez avant que je vienne là-bas et que je vous tire de là !

Connor l’empêcha de lui expliquer qu’ils se connaissaient déjà.

Riley gémit, ce serait pire que le gars le regarde. Côte à côte, nu et humide, c’était un désastre assuré. Riley ne serait pas en mesure de tenir le coup s’il voyait Connor nu.

Il ravala sa fierté et sa peur et se mit à nager vers la rive, en priant pour qu’il puisse s’habiller sans être trop embarrassé. Connor deviendrait probablement livide s’il voyait son érection.

L’eau était assez profonde pour qu’il puisse se lever, mais il ne voulait pas le faire. Le regard de Connor se fixa au sien et il y eut une infime lueur dans ses yeux : il le reconnaissait. Riley inspira profondément, cherchant à se calmer et sortit de l’eau. Leurs yeux restaient vrillés les uns aux autres. Sa poitrine émergea de la surface ridée de l’étang.

Les yeux de Connor s’écarquillèrent et ses pupilles se dilatèrent. Riley s’efforça de garder son regard sur le visage de Connor en continuant d’avancer, conscient du vent frais sur ses fesses. Une rougeur envahissait déjà son visage, mais une nouvelle vague d’embarras fit que son torse et son cou prirent une jolie teinte tomate. Il aurait dû crier, informer Connor de qui il était, mais les mots ne voulaient toujours pas sortir.

Il fit trois nouveaux pas en avant et était presque sorti de l’eau lorsque Connor baissa les yeux et eut un hoquet de surprise. Sa poitrine se soulevait et retombait rapidement alors que Riley approchait. Il aurait dû se diriger vers ses vêtements, mais alla droit vers Connor, franchissant la distance entre eux. La bouche de Connor s’ouvrit, une lueur troublée par le désir traversa son regard, ses poings s’ouvraient et se refermaient à ses côtés.

Riley ne ralentit pas sa progression, pas même lorsque Connor recula, trébuchant pratiquement sur un rocher. Ils se tenaient à moins de trente centimètres l’un de l’autre, Riley ruisselant d’eau et Connor, la respiration haletante, son visage sombre humide de la sueur qui coulait de son front.

- Vous me reconnaissez maintenant ? demanda Riley.

Connor hocha la tête et ouvrit la bouche, puis la referma avant de fermer les yeux et de prendre une profonde inspiration. Riley en profita pour se rapprocher. Ils se tenaient seulement à quelques centimètres l’un de l’autre lorsque Connor ouvrit les yeux.

- Oh, mon Dieu ! dit-il.

Son corps tremblait et sa respiration était saccadée. Riley leva une main et posa sa paume sur la poitrine de Connor.

- Vous avez quitté l’hôpital sans mon approbation.

Connor déglutit trois fois, les pupilles toujours dilatées et Riley remarqua l’épais gonflement sur l’avant de son jean. Il fit glisser sa main sur les pectoraux de Connor, ralentissant au niveau d’un mamelon et ajoutant plus de pression pour que le gars sente le frottement du tissu.

- Je… J’allais très bien.

- Pourtant, vous auriez dû rester. C’est important de suivre les ordres du médecin. J’étais très en colère contre vous.

Connor se lécha inconsciemment les lèvres et se balança vers lui. Une vague de désir déferla en Riley qui se rapprocha, glissant son bras gauche sur le dos de Connor, le piégeant contre son corps. Son membre frôla le jeans de Connor.

- J’aurais dû te menotter au lit, souffla-t-il.

La réponse de Connor fut immédiate. Il tira Riley à lui dans une puissante étreinte, ses lèvres dévorant celles du médecin, les frôlant de la langue qui se fraya un chemin dans sa bouche, la faisant lentement glisser sur celle de Riley.

Connor attrapa ses fesses et le rapprocha, frottant ses hanches en les serrant. Après un long moment, ils rompirent le baiser pour reprendre leurs respirations. Ils haletaient tous les deux.