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Exhalant un doux parfum de sève, les arbres semblaient vouloir me sauver du désespoir.
(p. 47, extrait de la pièce « Le Soldat ventre-creux »)
Afficher en entierUne discothèque. La nuit. Nina danse avec Éli Hooker, un jeune homme.
NINA.– Tu es si léger.
ÉLI.– J'aime danser. J'aime aussi prendre un bon livre de temps en temps.
Entre Zigui. Il va s'asseoir à l'écart, commence à manger des cacahouètes tout en les observant.
ÉLI.– Qu'est-ce que tu fais dans la vie ?
NINA.– Rien de particulier. Je lis moi aussi. Et je sculpte.
ÉLI.– Tu auscultes ? Et qu'est-ce que tu auscultes ?
NINA.– Je sculpte. Je fais de la poterie.
ÉLI.– Ah.
NINA.– Je prends mon temps, je ne cours pas. Pourquoi me précipiter comme tout le monde ? À quoi bon cette fuite en avant, à quoi bon ? À quoi bon, je te le demande ?
ÉLI.– Tu as raison.
NINA.– Et toi, qu'est-ce que tu fais dans la vie ?
ÉLI.– Je lis un peu, j'écris un peu.
NINA.– Des poèmes ?
ÉLI.– Pour moi, la nuit.
NINA.– Et le matin ?
ÉLI.– Je suis médecin.
NINA.– Tu dis « médecin » avec un tel dédain. Tu n'es vraiment pas comme les autres, toi.
ÉLI.– Parce que c'est quoi un médecin ? Un mythe, rien de plus.
NINA.– Tu es vraiment différent.
(p. 133, extrait de Sur les valises)
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