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Début du Vᵉ siècle avant Jésus-Christ : Athènes est plongée dans la guerre du Péloponnèse. Implacable héraut de la vie bonne, Aristophane pourfend la guerre dans Les Acharniens et Les Cavaliers, houspille les chamailleries démocratiques dans Les Guêpes, ridiculise la grandiloquence philosophique dans Les Nuées. Il offre avec La Paix un redoutable manifeste comique : trêve de pompe lyrique et d'emphase martiale, l'Olympe est à portée des ailes d'un bousier. La paix n'est pas un idéal éthéré mais un quotidien de fêtes et de moissons. Pacifiste, Aristophane n'est pas un idéaliste. Révoquant la guerre, il prône une autre lutte, l'agôn : une dispute comique sans merci. Seule une foison d'injures et d'invectives, solidaire de la fertilité des ventres et des sols, peut engendrer une paix véritable. Impitoyable poète-tripier, Aristophane expose les viscères d'une cité qui désirait se passer de ses entrailles.
Afficher en entierDevant la maison de leur maître, deux esclaves se lamentent : comment ce dernier, Démos, a-t-il pu se laisser embobiner par un dangereux beau parleur qui ne songe qu’à le manipuler ?
Maniant la satire avec la puissance comique et la fécondité d’invention qui le caractérisent, Aristophane épingle dans cette pièce les travers de la démocratie athénienne, et donne au lecteur de notre temps une image vivante et cocasse de la société antique.
Afficher en entierBon drille! Hé, compagnon de la dive bouteille, sacré paillard, chasseur de beaux garçons - quelle allégresse! Après cinq ans d'absence je te salue en rentrant au village! Car j'ai signé ma trêve personnelle, j'ai liquidé les tracas, les batailles et tous les bataillards!
Vaut-il pas mieux, dis, bon drille, bon drille mille fois mieux surprendre en sa maraude quelque tendron, son fagot sur l'épaule à son retour de la garrigue - et puis la ceinturer, soulever, culbuter, hop! et la dénoyauter!
Bois avec nous bon drille, dis, bon drille! Le bouclier, on va le pendre au clou!
(Les Acharniens)
Afficher en entierLes pièces d’Aristophane (Ve-IVe s. av.J.-C.), ici publiées dans une nouvelle traduction, sont les plus anciennes comédies conservées dans le monde occidental. Ancrées dans la vie quotidienne athénienne, elles sont aussi de tous les temps : pour dénoncer les crises, les guerres, la pauvreté, les machinations politiques, Aristophane a choisi le rire, et un rire qui naît le plus souvent du grotesque. Force dionysiaque, carnavalesque, ce rire transfigure la réalité et crée un monde ironique, utopique, fantastique – toujours optimiste.
Afficher en entier"Les Muses, en cherchant un temple qui ne disparût jamais, trouvèrent l'âme d'Aristophane." - Platon
Ce volume contient :
- LES ACHARNIENS - LES CAVALIERS - LES NUÉES - LES GUÊPES - LA PAIX
Afficher en entierLes Chevaliers sont dirigés contre le démagogue Cléon qui s'était mis à la tête des affaires après la mort de Périclès, et qui, à la suite de son succès de Sphactérie, était devenu l'idole du peuple, personnifié dans la pièce par le bonhomme Démos. Le vieillard, circonvenu à la fois par Cléon, transformé en corroyeur, et par le marchand d'andouilles Agoracritos, finit par voir clair dans leur jeu. Cléon est chassé. Agoracritos, faisant amende honorable, sert consciencieusement son maître qui recouvre la jeunesse et la raison.
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