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Pobedonostev, admirait l'art de Tolstoï autant qu'il abhorrait le personnage. "Zola lui-même [dont il avait fait interdire la parution de Germinal] n'a jamais atteint à ce degré de réalisme grossier et brutal, écrit-il au tsar Alexandre III. L'écrivain est remarquable. Mais quel abaissement de l'art, quelle absence de tout idéal. Quelle humiliation du sentiment moral, quelle offense au goût !" Le censeur avait alors comparé ce drame avec le Crime et châtiment de Dostoïevski qu'il encensait au prétexte que, malgré tout le réalisme du romancier, l'entière action était fondée sur une lutte "dont l'idéal ne cessait d'illuminer les faits". Hélas, "les faits sont têtus", comme l'écrira Karl Marx. Et, parmi eux, la misère abyssale du peuple est sans doute le fait le plus obstiné.
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