Extraits

Un petit sourire apparut sur le visage de Max.– Le mien ?Dans son regard, on lisait l’envie de faire quelque chose qui l’effrayait, mais qu’il était déterminé à accomplir, quelles qu’en soient les conséquences.Elle se mordit la lèvre.– Tu as déjà cherché le mien ? se renseigna-t-elle.Il se pencha vers elle pour replacer une petite boucle de cheveux derrière son oreille.– Oui. Par hasard d’abord, et ensuite parce que je me demandais d’où pouvait bien venir une fille comme toi. Lorsque j’ai découvert qui tu étais, j’en ai conclu qu’il valait mieux que je garde mes distances. Pour autant, j’ai continué de chercher ton nom, sans savoir pourquoi.– Et maintenant, tu as compris ?– Oui. Parce que tu es la fille la plus courageuse que je connaisse.Cordelia baissa les yeux. Petite, on lui avait appris à balayer les insultes, mais elle n’était pas encore très douée pour accepter un compliment. Ni l’un ni l’autre n’ajoutèrent quoi que ce soit et Cordelia aurait volontiers savouré cet agréable silence un peu plus longuement, mais une pensée lui revenait sans cesse depuis un moment.– Charlie est sur un coup ce soir.– Comment le sais-tu ?– Je n’en suis pas certaine, en fait. Je le sens. Il était préoccupé – et il n’était pas le seul, ils l’étaient tous. Quand il est parti, il m’a recommandé de rester à proximité de mon garde du corps et de ne quitter Dogwood sous aucun prétexte.Elle sourit, ouvrit les paupières et croisa le regard de Max.À son grand étonnement, il ne lui sourit pas en retour.– Que fabrique-t-il, à ton avis ?– J’imagine que ça doit avoir un rapport avec les Hale, même si je ne suis sûre de rien. Pourquoi cet air chagrin ? Tu n’es pas content que je sois là ?