Extraits

- Isis, je sais que tu n’es pas bien…

- Comment veux-tu que j’aille bien ? Je viens d’être trompée par l’homme que j’aimais plus que tout, le père de mes enfants… non je ne vais pas bien, Jérémy…

- Isis, je m’en veux tellement. Donne-nous encore une chance…

- Non… je ne peux pas, je ne veux plus souffrir. Je dois être faite pour être seule, peut-être. J’y ai cru mais…

- Arrête, moi aussi je suis seul…

- Non tu n’es pas seul : tu as ta famille et ta maîtresse… Laisse-moi…tu ne sais pas ce que c’est d’être seul…

Elle voulut partir, elle se refusait de pleurer devant lui. Il la retint, l’enlaçant par la taille :

- J’ai fait la plus grosse bêtise de ma vie en te trompant, ma puce. J’aimerai tant que tu me pardonnes, mais je sais que tu ne le feras pas… Je veux te reconquérir et je m’y emploierai…

- Arrête, ces paroles ne sont que du vent… Tu la voies toujours, tu la baises toujours dans ton bureau… je le sais Jérémy. Je ne peux plus retourner avec toi, je n’en ai plus le courage.

- Je sais ce que tu ressens, Isis…

- Non tu ne sais pas

Elle se mit à pleurer, et ajouta :

- Tu ne sais pas ce que j’endure tous les jours, depuis ce jour où je t’ai vu avec ta secrétaire. Je t’avais tout donné, j’ai tout accepté pour toi. Nous étions complémentaires, enfin, je le pensais… La descente a été dure, Jérémy. Tu ne peux pas savoir ce que je ressens et tu ne le sauras jamais… Lâche –moi : je vais voir tout ce qu’il me reste…

Il ne la lâcha pas, il la prit par le cou et l’embrassa tendrement sur la bouche : comme elle aimait, comme il aimait. Il lui lécha la lèvre inférieure, des larmes coulaient sur ses joues mais elle le laissa faire, en fermant les yeux :

- Je t’aime, Isis, ne l’oublie surtout pas. Tu me reviendras parce que tu m’aimes aussi et ce jour-là, je te serai fidèle parce que je serai guéri. Je suis malade, Isis. Ce type m’a détruit et toi seule, peut me guérir, ma puce…