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Mais existe-t-il une bonne façon de dire cela?
Des mots magiques qui ne blesseraient pas?
Qui ne feraient pas de peine?...
Bien sûr que non.
Ce qui me retenait à l'époque, c'était le fantasme d'une rupture sans douleur, sans rancoeur et même sans désamour.
Une chimère.
Afficher en entierLa vie ne m'avait pas encore enseigné que l'on peut aimer une personne sans avoir forcément envie d'être tout le temps avec elle. Encore moins que l'on peut aimer mieux, et plus justement, en prenant soin de garder des zones de secret, de liberté et d'individualité.
Afficher en entier[...] il avait besoin de parler, de raconter. Plus tard, des années plus tard, en repensant à cette conversation, j'ai compris que cet homme avait eu besoin de tout me raconter pour qu'une fois, une seule fois au moins, son histoire avec [sa maîtresse] soit 'officielle', pour qu'elle existe enfin pour quelqu'un d'autre qu'elle et lui. Pour rompre, un moment, le secret, la clandestinité.
Afficher en entier- [...] C'est compliqué, tu sais, d'avoir son père malade !
- Je sais, m'a dit Juliette.
- Non, je ne crois pas : il faut l'avoir vécu pour le savoir.
- Je sais, je te dis.
Elle avait répété ces mots avec une gravité qui m'a surpris. [...] J'ai tenté de mieux m'expliquer, comme pour faire diversion à ce qui était en train de se passer en moi.
- Normalement, un père, c'est celui qui est fort, qui protège, qui est la référence... Avec la maladie, tout est chamboulé... Je crois que c'était vraiment le bordel dans ma tête...
Afficher en entierJ'ai vu ses yeux se remplir de larmes, ses lèvres se mettre à trembler. J'aurais voulu la serrer dans mes bras, mais je n'ai pas osé.
Afficher en entierC'est sans doute pour toutes ces raisons que la nuit m'est si étrangère, et que je ne m'y suis jamais senti à ma place.
A l'inverse, Malina adore la nuit.
Afficher en entierJe n’ai pas éteint mon ordinateur portable en me couchant. Je réanime l’écran d’une pichenette sur la souris. Un petit 1 rouge indique que j’ai reçu un message. Je jette un oeil.
Maman.
C’est ma mère qui m’a écrit, elle qui n’aime pas ça, préférant de loin le téléphone.
Le message a pour titre : Ce qu’il vous faut savoir.
« Vous ? » Ma mère et moi ne nous vouvoyons pourtant pas !
Je m’assieds par terre devant la table basse et ouvre le message.
Pas un mot, mais une pièce jointe.
Décidément, cela ne ressemble pas aux façons de faire de ma mère. Cette lettre a des allures solennelles, presque officielles, qui m’intriguent.
Je clique sur l’entête du message et constate qu’il y a un autre destinataire en copie. Ou plutôt une autre.
Malina.
Je reste immobile un long moment. Cette fois, mon coeur s’est mis à cogner. La méfiance s’empare aussitôt de moi, plus instinctive que réfléchie.
Ce qu’il vous faut savoir ? Ce qu’il nous faut savoir, Malina et moi ?
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