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Ross mit encore dix minutes pour arriver au sommet. Il se pencha en avant et s’appuya sur ses genoux, haletant. Se redressant avec raideur, il essuya son front en sueur d’une main.

Mon Dieu, ce que je déteste les escaliers, pensa-t-il.

Il posa les mains dans le creux de son dos et regarda autour de lui. Un chemin s’éloignait entre les arbres. Il grimaça en se tournant, ses muscles endoloris protestant contre toute son activité physique récente. Vu d’en haut, il pouvait voir au-delà de l’eau qui tombait du bord du monde ; le monde entier semblait flotter sur un nuage.

— Où elle m’a envoyé, bon sang ? Au sommet du haricot magique ? marmonna-t-il.

C’était de la folie ! Il serra les dents et ajusta son pull et sa veste, puis il scruta le chemin qui s’étendait devant lui. Il le suivrait, mais il ne chanterait et ne danserait pas, et il ne sautillerait certainement pas.

— Je jure que si je tombe sur un homme de fer blanc, un épouvantail et un lion peureux, je me servirai de l’homme de fer blanc comme d’un four, je fourrerai l’épouvantail dedans et je ferai cuire ce satané lion pour le dîner… et ne me parlez même pas des singes volants et de la garce verte qui en veut à tout le monde, prévint-il d’une voix forte les palmiers qui se balançaient doucement. J’en ai fini avec toutes ces conneries fantastiques.

Il faillit dire à son public imaginaire de lui donner une bonne intrigue à la Stephen King mais se ravisa. Et si cet endroit lui accordait ce qu’il demandait ? Voulait-il vraiment un clown psychopathe plutôt qu’une bande de Munchkins chantants ? Il tapota sans s’en rendre compte la poche de sa chemise.

— J’aimerais avoir une cigarette.

Il attendit alors qu’une cigarette apparaisse comme par magie. Devant cet échec, il soupira. Il espérait que l’absence de cigarette accordée par un vœu lui permettrait de ne pas non plus voir des tueurs en série apparaître par magie.

Sa main glissa le long de la rampe en pierre, incurvée et finement sculptée, en haut de l’escalier. Bien qu’il appréciât les motifs, il savait qu’il était en train de traîner. Il soupira de nouveau, fit rouler ses épaules et s’engagea dans le sentier étroit qui s’éloignait de la falaise.

— Raté pour le bar sympa de Waikiki rempli de belles vahinés et de beaucoup de bières bien fraîches, marmonna-t-il.

L’espoir qu’il y ait une fontaine d’eau à proximité ne l’avait pas quitté. Il avait mal à la gorge et avait l’impression que sa bouche était remplie du sable de la plage. Jusqu’à présent, les choses ne semblaient pas très prometteuses. Le chemin qui menait dans les bois ressemblait plus à celui du parc d’État de chez lui.

Il suivit l’étroit sentier, tournant à un moment sur lui-même pour lever les yeux vers les arbres et scruter avec attention la canopée afin de détecter tout signe de danger. Il déglutit quand il crut voir l’un des arbres bouger… vraiment bouger ! Il secoua la tête, décrétant qu’il devait être tellement déshydraté qu’il commençait à avoir des hallucinations. Les arbres — même ceux d’un monde fantastique — ne pouvaient certainement pas marcher ?

Il secoua la tête encore une fois et se refocalisa sur le chemin bordé de chaque côté de belles plantes en fleurs aux couleurs de l’arc-en-ciel. Il s’arrêta pour en examiner une qui possédait des feuilles rouge foncé et des fleurs jaune vif. En son centre, une légère brume flottait comme dans la petite fontaine brumisateur qu’il avait offerte à sa mère à Noël dernier.

Il passa ses doigts à travers la brume. Un glapissement étonné franchit ses lèvres lorsque de minuscules filets blancs s’élevèrent avec avidité pour s’enrouler autour de son petit doigt. Il libéra brusquement sa main et la secoua en sentant sa peau commencer à picoter. Tout en frottant sa main sur son t-shirt, il revint prudemment sur le chemin.

— C’est clair que tu n’es pas à Yachats, mon gars. Ne t’approche surtout pas des plantes mangeuses d’hommes, marmonna-t-il en tournant sur lui-même avant de s’assurer qu’il était bien au centre du sentier.

Il continua à suivre le chemin recouvert de feuilles jusqu’à ce qu’il bifurque soudainement. L’une des divisions se rétrécissait et s’enfonçait plus profondément dans la forêt. Elle semblait sombre et menaçante tandis que l’autre s’élargissait et semblait presque accueillante. Il fronça les sourcils et inclina la tête. À travers les arbres qui s’éclaircissaient le long du chemin plus large, il apercevait au loin une sorte de structure artificielle.

— Sombre et effrayant, ou lumineux et ouvert… en voilà un choix difficile à faire, dit-il avec un petit rire, un sourire en coin aux lèvres.

Prenant à droite, il longea le chemin plus large et plus lumineux. Il ralentit lorsqu’il remarqua que la terre laissait place à une série de pierres formant des dalles. Curieux, il s’agenouilla, repoussant quelques feuilles de la première pierre.

Du bout des doigts, il effleura délicatement la surface de celle-ci. Il se redressa et passa à la suivante. Il répéta le processus pour chaque pierre après avoir remarqué qu’elles étaient toutes ornées d’un motif différent. La première chose qu’il nota était que chaque pierre était une œuvre d’art gravée de motifs complexes. Si elles avaient été en or, il aurait juré qu’il avait atterri au pays d’Oz. La seconde chose qu’il nota fut qu’une couleur différente émanait de chacune d’elles. Celle sur laquelle il se tenait actuellement émettait une douce lumière jaune.

Il se leva et fit des va-et-vient sur les pierres. Un sourire amusé lui courba les lèvres. Les couleurs changeaient à chaque fois qu’il marchait dessus. Toutes les couleurs du spectre étaient représentées, du jaune au bleu en passant par l’orange, et bien d’autres. Ce phénomène le captiva pendant plusieurs minutes avant que les couleurs ne s’estompent pour ne plus réapparaître lorsqu’il marcha de nouveau sur les pierres.

Il jeta un coup d’œil en arrière, s’attendant à moitié à ce qu’elles aient disparu, avant de lever les yeux. Les piliers d’un grand belvédère en pierre juché au bord d’une falaise se dressaient devant lui. Mais cette fois, ce ne furent pas les piliers sculptés ni même la vue magnifique qui attirèrent son attention.

Ce qui le captiva, ce fut la statue de pierre d’une jeune femme, une magnifique jeune femme, qui se trouvait au centre du belvédère. Elle avait été partiellement dissimulée par l’un des épais piliers.

Elle avait l’air fragile, tendant la main dans un appel à l’aide silencieux. L’expression de son visage traduisait de l’horreur, de la peur et de la tristesse. Dans une moindre mesure, elle lui rappelait les habitants de Pompéi, piégés dans les cendres et figés à jamais dans leurs derniers instants.

— Qu’est-ce qui t’est arrivé ? murmura-t-il, avançant lentement jusqu’à se tenir devant la statue. Pourquoi un artiste voudrait te laisser ici ?

Lentement, il tourna autour. Les détails finement sculptés devait rivaliser avec l’œuvre de Michel-Ange, bien qu’il ne puisse s’empêcher de penser qu’il aurait mieux valu qu’elle soit nue comme la statue de Vénus que son professeur de lycée avait sur son bureau. Il ne s’était jamais beaucoup intéressé au David de Michel-Ange, mais bon sang, si l’artiste avait sculpté cette charmante dame, il était presque sûr qu’il aurait obtenu un « A » en cours d’art.

Incapable de résister, il toucha le bout de sa main tendue. Il sursauta légèrement lorsqu’il sentit une étrange et puissante décharge électrique. C’était semblable au choc provoqué par l’électricité statique qu’il recevait au rayon surgelés au supermarché et qu’il voulait sortir quelque chose des appareils frigorifiques. Il commença à reculer, mais les doigts de la statue bougèrent soudain et s’accrochèrent à sa main.

— Bordel de…

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