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Extrait

Extrait ajouté par SuBla65 2018-07-28T21:08:52+02:00

Tamsin n’avait pas pu se résoudre à assister au match de rugby. Mais la clameur qui, après le coup de sifflet final, secouait Twickenham lui apprenait que l’Angleterre venait de perdre contre l’équipe des Barbarians.

Elle s’en moquait… Du moment que les joueurs anglais avaient fière allure dans leurs maillots !

Avec un soupir, elle s’écarta du mur, réalisant que ses jambes la portaient à peine. Le moment était venu de cueillir les fruits du travail accompli ces derniers mois — surtout après dix-huit heures d’efforts frénétiques pour réparer une mauvaise surprise.

Telle une somnambule, elle gagna la bouche du tunnel des joueurs, et regarda le stade. Tête basse sous la pluie, épaules affaissées, les membres de l’équipe nationale d’Angleterre revenaient vers leur vestiaire. Tamsin porta son regard d’un joueur à l’autre et, insensible à l’expression sonnée et abattue de leurs visages, n’éprouva que du soulagement.

Ils n’avaient peut-être pas été brillants, mais leurs maillots faisaient de l’effet ! Pour elle c’était tout ce qui comptait : elle avait créé ces nouvelles tenues de l’équipe d’Angleterre. Et les commentaires acerbes n’avaient pas manqué ! Comme par hasard, disait-on avec perfidie, cette commande prestigieuse avait été confiée à la fille du nouveau président de la Rugby Football Union… Les journalistes, qui soulignaient son jeune âge et son inexpérience, semblaient l’attendre au tournant. Une bévue de sa part serait largement relayée et raillée… et la coulerait sur le plan professionnel. Il était donc vital que personne n’apprenne que les roses Tudor, emblèmes de l’équipe, avaient failli ne pas apparaître sur les maillots !

Avec lassitude, elle passa une main dans ses cheveux courts, d’un blond platine, et se frotta les yeux. A l’orée du tunnel, le vent glacial qui, tout l’après-midi, avait dévié les tirs des joueurs, la bouscula, transperçant le long manteau sous lequel elle ne portait qu’une robe de cocktail. La veille, elle avait quitté un défilé de mode pour aller à l’usine, sans avoir le temps de passer chez elle et se changer. Après de longues heures de travail, un nombre tout juste suffisant de tenues avait été prêt pour l’équipe. Mais, pendant tout le match, Tamsin avait redouté d’éventuels échanges de maillots. Enfin, elle pouvait respirer…

Mais son soulagement fit bientôt place à la stupéfaction. Elle crut suffoquer en voyant l’homme qui venait d’apparaître sur l’immense écran surplombant la tribune sud. IL était là ! C’était donc pour ça que l’Angleterre avait été battue ! Alejandro D’Arienzo était de retour. Et cette fois, il œuvrait pour le camp adverse…

Tamsin eut l’impression que son cœur s’arrêtait de battre. Tant de fois, après la merveilleuse et funeste nuit à Harcourt Manor, elle avait cru apercevoir Alejandro D’Arienzo ! Bien qu’il fût reparti en Argentine, elle s’était si souvent retournée sur la silhouette d’un grand homme brun à Londres ! Combien de fois avait-elle senti son pouls s’emballer à la vue d’un profil impérial à travers les vitres fumées d’une voiture de sport ! Pour ne finalement ressentir qu’un curieux mélange de déception et de résignation en réalisant qu’il s’agissait d’un autre homme.

Tamsin ne pouvait détacher les yeux de l’écran, reconnaissant sans aucun doute possible ce corps puissant et élégant, ces larges épaules musclées sous le maillot noir des Barbarians, cette tête brune au port altier.

La foule applaudit alors que les caméras de télévision se braquaient sur Alejandro D’Arienzo et que son beau visage impassible emplissait l’écran, au-dessus des mots : Homme du match. Il portait encore son protège-dents, et un bandana rouge retenait ses cheveux noirs humides de sueur… et pourtant il était incroyablement sexy. Pendant quelques secondes, son regard doré fixa l’objectif, et ce fut comme s’il regardait directement Tamsin.

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