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Mais qu'est-ce que c'est que l'enfer ? Et le paradis ?Tout ça, ça se passe à l'intérieur. A la maison. l'enfer et le paradis, on les trouve dans chaque pièce. Derrière chaque porte. Sous l'édredon conjugal. Voilà: un brin de méchanceté -- et l'homme est un enfer pour l'homme. Un peu de compassion, de générosité -- et l'homme est un paradis pour l'homme.
Afficher en entierDepuis mes débuts en littérature et dans la vie publique jusqu'à ce jour, j'ai toujours constaté, et c'est encore le cas, que l'essentiel de la force et de la grandeur d'un écrivain réside dans son pathos, dans son combat acharné contre l'habituel et le convenu! Un beau récit et un poème délicat sont de plaisantes choses qui élargissent l'esprit, mais n'ont pas la dimension d'une grande œuvre.
Le peuple attend d'une grande œuvre qu'elle transmette un message, une prophétie, une vision du monde nouvelle et rafraîchissante, et surtout qu'elle comporte une vision morale.
En fin de compte, une œuvre dénuée de ferveur et de vision morale, n'est, dans le meilleur des cas, que du folklore, de l'ornementation, qui n'ajoute ni ne retranche rien.
Afficher en entierRegardez un peu ce que Lénine et Staline ont fait à la Russie et au monde entier! Il faut reconnaître que Wall Street est un vampire qui suce le sang de la planète! Mais ce n'est pas en versant le sang que l'on peut chasser le vampire, au contraire, on ne fait que le fortifier en le nourrissant et en l'abreuvant de sang frais.
Afficher en entierj'ai dit un jour qu'écrire un roman c'est un peu comme construire les montagnes d'Edom avec des Lego. Ou comme édifier entièrement Paris, avec ses monuments, ses places, ses boulevards, ses tours, ses banlieues et jusqu'au dernier banc public, à l'aide d'allumettes.
Pour écrire un récit de quatre-vingt mille mots, il faut prendre environ un quart de million de décisions: non seulement concernant le développement de l'intrigue, qui vivrait ou mourrait, qui serait amoureux ou volage, qui s'enrichirait ou se ridiculiserait, quels seraient les noms, les visages, les habitudes et les occupations des personnages, la division en chapitres, le titre du livre...non seulement ce qu'il fallait raconter, passer sous silence, ce qui venait avant ou après, ce qu'il convenait d'exposer en détail ou par allusion...mais des myriades de choix subtils s'imposaient encore, comme par exemple, écrire bleu ou bleuté dans la troisième phrase avant la fin du paragraphe? Ou peut-être azurée? Azur? Bleu foncé? Ou bleu-gris? Et ce bleu-gris-là, fallait-il l'introduire au début de la phrase? Ou valait-il mieux le placer à la fin? Ou bien au milieu?....A moins de se contenter de quatre mots" la lumière du soir" sans la colorer de bleu-gris, d'azur cendré, etc?
Afficher en entier" Il ne faut peut-être pas mépriser la médisance, la cousine roturière des belles-lettres. Pourtant, la littérature ne s'abaissera généralement pas à la saluer dans la rue, bien qu'il y ait entre elles un air de famille, la proportion éternelle et universelle à fouiner dans les secrets d'autrui. "
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