Extraits

« Attiré par le fracas de mon verre, Eldor arrive dans la cuisine et me trouve en compagnie d’Octave. Sa jalousie refait vite surface. Je me rends compte que je suis en nuisette. Une d’idée de mon frère, qui, selon lui, plairait à Eldor. Merci Will… Ma chaleur était telle que je ne me suis pas rendu compte que je descendais habillée ainsi. Depuis combien de temps Octave est-il dans la cuisine ?

Je suis mal à l’aise, ce que remarque Eldor. Dans une pulsion protectrice, il attrape le militaire par le col et le traîne dans le couloir. Ayant peur de ce que mon elfe pourrait lui infliger, je me précipite pour les séparer en me coupant, pieds nus, sur le verre brisé. Eldor lui colle sa baguette sous le nez et le plaqué contre le mur. Le rapport de force n’est pas si déséquilibré. Un coup de poing d’Octave pourrait causer autant de dégâts.

- Eldor, lâche-le !

- Que les choses soient claires, ce n’est pas parce que tu es ici avec Eliot que cela te donne le droit de poser les yeux sur elle. Compris ?

- Elle n’a aucun point commun avec toi, l’elfe. Peut-être n’a-t-elle pas envisagé toute les options qui s’offrent à elle ?

- Vous rêvez ! Jamais de la vie, lui lancé-je, écœurée par son comportement.

- Que ce passe-t-il ?

Le remue-ménage a fait sortir mon père, Will et Perceval du bureau.

- Eldor, lâche-le ! me paraphrase mon père.

Étrangement, dans sa bouche, ces mots ont plus d’impact que les miens.

- Pourquoi vous battez-vous ?

- Pour rien, lui répond Eldor en lançant un regard noir à Octave.

Il ne faut pas longtemps à mon père pour comprendre la situation en me voyant aux côtés d’Eldor. Il soupire avant de prendre conscience de ma tenue. Will essaie de dissimuler son fou rire derrière sa main.

- Au moins, aujourd’hui, elle a un vêtement sur le dos, lance Perceval croyant détendre l’atmosphère.

Eldor et Eliot le fusillent du regard. Il ravale vite fait son sourire. Ce n’est pas tous les jours simple de graviter dans un univers masculin lorsqu’on est une femme…

- Que fiche-t-il ici ? demandé-je, énervée, à mon père.

- Cela ne te concerne pas !

- Si je dois le supporter, je veux savoir pourquoi.

Mes paroles troublent Eldor et remettent de l’huile sur le feu.

- Que lui as-tu fais ? lui demande-t-il en lui recollant sa baguette sous le nez. »

— Nous sommes donc dans l’obligation d’appliquer une très ancienne loi de Lithoria. Celle-ci n’a été que très peu utilisée depuis sa création. À compter de ce jour, mademoiselle Helldog, vous êtes bannie du monde magique.

— Bannie !

— As-tu tenté d’entrer dans ma tête hier soir ? m’interroge Eldor.

Nous sommes assis l’un à côté de l’autre, dos à nos camarades en essayant d’oublier les barreaux qui nous séparent.

— M’as-tu ressenti ?

— Je pense que oui.

— C’est étonnant. C’est de cette façon que j’ai pu vous retrouver…

— Petite Helldog choisira son propre destin, tout comme tu as scellé le tien.

— Helldog et Eldor, cela faisait longtemps. Vous m’aviez presque manqué. Cependant, j’ai beaucoup pensé à vous ces derniers mois.

— Eldor ? chuchoté-je.

Je n’obtiens qu’un flash d’à peine une seconde et reviens dans ce couloir. Etonné, les yeux de Perceval s’écarquillent lorsque je sors ma baguette de mon décolleté.

— Une salle avec des colonnes en forme de femme supportant un balcon, cette image te parle-t-elle ?

— Oui, me répond-il, effrayé.

— Alors qu’attends-tu pour m’y conduire ?

— T’a-t-on déjà dit que tu faisais peur ?

— Souvent. Pressons !

— On se donne rendez-vous dans une heure à l’entrée. Je dois passer prendre Mélie, nous annonce Perceval en serrant les dents. Je ne pense pas qu’elle soit disposée à faire le trajet avec vous. Rassure-moi, Emma. Tu n’y vas pas habiller ainsi ?

Il a, lui aussi, l’air de considérer mon accoutrement comme étant une tenue de secrétaire. Pour riposter, je le taquine un peu :

— Et pourquoi pas ?

— Pitié, ne me fais pas honte. Une tenue canon et pas de flammes aujourd’hui, s’il te plaît. Tu es sur ma liste d’invités au nom de Beldame.

— Je ne te promets rien, m’amusé-je de plus en plus.

— Eldor, tiens ta femme, lui souffle-t-il, désespéré.

— Tu sais bien que je n’ai aucun pouvoir sur elle.

— Ne te mêle pas de mes affaires avec O’Connor. Et puisque tu en parles, tu es la seule responsable de la rivalité entre Octave et Eldor.

— Pardon ? Je suis responsable de quoi ?

Furibond, Eldor se lève et empoigne mon père par le col de sa chemise.

— Tu es fou, Eliot. Redescends sur terre. Tu es resté trop longtemps isolé et tu es en manque d’adrénaline. Et ne parle pas ainsi d’Emma, mon ami. N’oublie pas qu’elle est de ton sang.

— Emma, monte dans ta chambre. Tu en as assez fait pour ce soir, m’ordonne mon père.

— Parce que c’est moi la responsable ? Et ne me donne pas d’ordre !

— Pourquoi vous battez-vous ?

— Pour rien, lui répond Eldor en lançant un regard noir à Octave.

Il ne faut pas longtemps à mon père pour comprendre la situation en me voyant aux côtés d’Eldor. Il soupire avant de prendre conscience de ma tenue. Will essaie de dissimuler son fou rire derrière sa main.

— Au moins, aujourd’hui, elle a un vêtement sur le dos, lance Perceval croyant détendre l’atmosphère.

Eldor et Eliot le fusillent du regard. Il ravale vite fait son sourire. Ce n’est pas tous les jours simple de graviter dans un univers masculin lorsqu’on est une femme…

— Que fiche-t-il ici ? demandé-je, énervée, à mon père.

— Cela ne te concerne pas !

— Si je dois le supporter, je veux savoir pourquoi.

Mes paroles troublent Eldor et remettent de l’huile sur le feu.

— Que lui as-tu fait ? lui demande-t-il en lui recollant sa baguette sous le nez.

— Eldor, cela suffit, lui souffle avec calme mon père en lui posant la main sur le bras tenant la baguette.