Extraits

- Merci pour le verre. Et comment vous appelez-vous ?

- Christian Chatsworth-Brandeis.

- Putain. Vous êtes né avec un jeton de poker dans le cul pour aller avec ce nom ?

À son honneur, le type éclata de rire.

- En quelque sorte. D'où venez-vous ? D'un ranch du Texas ?

- C'était une exploitation laitière. En Géorgie.

- Toutes mes condoléances.

- Pour quoi ?

- Pour avoir perdu la guerre, peut-être ? suggéra M. École Privée.

- Hé ! La Guerre de Sécession n'en est qu'à sa mi-temps. Dès que vos poules mouillées de Yankees seront prêts pour le second round, allons-y !

Stone murmura :

— Quand j’ai entendu ces feux d’artifice se déclencher beaucoup trop près, j’ai cru que quelqu’un m’avait tiré dessus. Et la première chose que j’ai faite, c’est m’énerver tout seul parce que j’allais mourir sans avoir la chance de te dire combien je suis fou de toi.

Christian sentit chaque cellule de son corps se figer. Alors comme ça, Stone ressentait la même chose que lui ? Il entrevit quelque chose, à ce moment-là, non pas des licornes qui pétaient des coeurs et des arcs-en-ciel, mais il entrevit des possibilités. De l’espoir. Pendant toute sa vie, il n’avait jamais cru qu’il trouverait un jour un homme comme Stone, qui était son égal en matière d’intelligence, de concentration pour atteindre ses buts et de volonté, et était prêt et désireux de l’aimer en retour.