Extrait

Prologue

Frédérique

S’il y a une chose qui fait partie intégrante de ma vie depuis mon plus jeune âge, c’est bien la danse.

Tout a commencé lorsque ma mère assistait à l’anniversaire de sa meilleure amie et qu’un inconnu l’a invitée à danser un slow. C’est de cette façon que mes parents se sont rencontrés. Ils sont restés collés l’un contre l’autre pendant de longues minutes et sont tombés amoureux au premier regard, un vrai coup de foudre. Depuis, ils ne se sont plus quittés. Encore aujourd’hui, ils ne perdent pas une occasion pour bouger au rythme de la musique et se rappeler ce jour merveilleux qui les a unis.

D’aussi loin que je m’en souvienne, ils m’ont toujours donné l’image d’un couple modèle. Je les admire et ne demande qu’une chose : pouvoir vivre une histoire similaire à la leur. C’est un beau conte de fées comme je les aime et qui me fait rêver.

En 1987, lorsque ma mère m’attendait, Dirty Dancing sortait dans toutes les salles de cinéma. Comme des milliers d’autres femmes, elle est tombée sous le charme de l’acteur Patrick Swayze qui incarne le rôle de Johnny Castle. Ce film est alors devenu culte pour elle. C’est tout naturellement que, quelque temps après, quand j’ai pointé le bout de mon nez, elle m’a appelée Frédérique (prénom du personnage féminin dans ce film).

Dès mon plus jeune âge, elle me l’a fait découvrir et j’en suis également devenue accro. Il a bercé toute mon enfance ainsi que mon adolescence. Et même encore aujourd’hui alors que je viens d’avoir trente ans, lorsqu’il passe à la télévision, je ne peux pas m’empêcher de le regarder même si j’ai le DVD.

Alors, j’ai eu envie de réaliser deux rêves : celui de devenir une des meilleures danseuses professionnelles et, bien évidemment, de rencontrer celui qui deviendrait mon Johnny.

Toutes les petites filles qui regardent les dessins animés rêvent de rencontrer leur prince charmant et je ne fais pas exception à la règle.

Un jour, mon prince viendra… et il s’appellera Johnny.

Je souhaite de tout mon cœur le voir apparaître avec ses lunettes de soleil sur la tête et son blouson en cuir sur l’épaule, comme dans cette scène que j’ai visionnée un nombre incalculable de fois.

J’espère que la phrase : « Ils se marièrent et vécurent heureux jusqu’à la fin de leur vie » se confirmera lorsque j’aurai enfin rencontré l’homme qui fera battre mon cœur, que ce soit pour le meilleur et pour le pire, jusqu’à ce que la mort nous sépare.

Après dix ans de solitude, il est temps de laisser derrière moi le crapaud et faire place au prince charmant, celui qui me guérira de tous mes maux.

Une nouvelle vie s’offre à moi et je ne compte pas laisser passer ma chance…

Source : kobo.com