Han Kang
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Note moyenne : 7.34/10Nombre d'évaluations : 44
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Les derniers commentaires sur ses livres
Lu en 2019. Ce roman (mon premier de l'auteure coréenne) m'avait littéralement happée, transportée dans son atmosphère intimiste, son rythme et son originalité. Une plume subtile et fascinante, maniant avec talent déraison, contemplation, onirisme et spiritualité.
Faut-il chercher absolument une morale implacable, un sens particulier, une logique profonde dans tout ce qu'on lit ? Non, pas nécessairement, et fort heureusement parfois. Dès les premiers mots, j'ai su que j'allais aimer. Allez savoir pourquoi ou à quoi cela tient : une héroïne désincarnée, des sentiments exacerbés, une extrême sensualité.
Spoiler(cliquez pour révéler)Kim rêve tant qu'elle n'en dort plus. Au beau milieu d'une nuit, elle décide de vider son réfrigérateur de tout produit d'origine animale. À partir de là, son petit monde tranquille et insipide va entièrement basculer, et le cauchemar commencer pour son mari, pour ses proches... Un récit découpé en trois temps, traités successivement du point de vue de l'époux désemparé, du beau-frère amoureux et, enfin, de la soeur aînée impuissante.
Afficher en entierLu en janvier dernier. C'était ma quatrième lecture de la distinguée auteure coréenne. Une écriture toujours aussi plaisante, autant épurée que ciselée.
Par ces textes, Han Kang tente de combler certains "blancs" de sa mémoire, de son inconscient, en livrant un hommage émouvant à "ses" êtres disparus, tout en maîtrisant subtilement l'art de la chute. Il émane de ces courts chapitre un récit métaphorique, intimiste et résilient.
Blanc ou l'évocation d'une couleur, certes, mais surtout les sentiments qu'elle convoque instinctivement, universellement. Et puis, la symbolique si différente selon son approche occidentale ou orientale...
Afficher en entierLu l'année dernière. Une courte nouvelle percutante, qui parle de maltraitance psychologique et d'abandon, mais aussi de courage et de lucidité. Une plume pleine de pureté et de poésie car la narration se situe au niveau de l'enfant, de sa fragilité et de son innocence, mais également de son incroyable instinct de survie !
Une petite fille livrée à elle-même, à son attente, sa faim, sa solitude et sa peur (des chiens, entre autres), une victime sacrifiée par un couple qui a fait naufrage. Demeurée seule avec son père, après l'abandon de la maman, elle subit la déchéance inéluctable de cet homme meurtri, qui noie sa rage et son impuissance dans l'alcool...
Afficher en entierLe soulèvement de Gwangju est un mouvement populaire et étudiant amorcé le 18 mai 1980 pour résister à la prise de pouvoir du dictateur Chun Doo Hwan. Dans ce roman, Han Kang - originaire de Gwangju - tente de rendre justice à ce mouvement qui fut déterminant pour la démocratisation de la Corée du Sud et dont la censure a tenté d'effacer la trace.
Poignant et brutal, différents personnages victimes du massacre ou victimes du régime nous font comprendre l'ampleur de la tragédie au fil des chapitres.
Afficher en entierLu en 2019. J'étais une nouvelle fois tombée sous le charme de la plume de l'auteure (dont j'avais beaucoup apprécié "La végétarienne").
Un récit lancinant et introspectif, méritant d'être particulièrement savouré avec lenteur, qui parle de handicap, de traumatisme, de perte, de consolation et de résilience. Il faut également savoir s'imprégner de l'onirisme et de la poésie du verbe, à travers les ruptures de rythme narratif...
Il s'agit de l'histoire de deux trajectoires de vie, celle d'une femme et d'un homme. Deux âmes profondément blessées, en quête d'identité et de reconstruction. Des trajectoires traitées de manière disjointe ou parallèlement sur les trois quarts du roman, puis qui se rejoignent incidemment sur la fin de façon très émouvante...
Afficher en entierCurieuse histoire d'une coréenne ! Qu'est-ce qui se passe dans la tête de sa femme quand une nuit son mari découvre qu'elle débarrasse frigo et congélo de toute viande après un rêve ? Son nouveau statut de végétarienne chamboulera toute la famille. Sa soeur restera aimante, tandis que le mari démissionnera, quant au beauf, pourquoi ne pas profiter de la situation ? le rêve de Yonghye est de devenir végétal. Et comme les arbres, elle se défeuille en aimant se promener nue et surtout les seins à l'air. J'ai aimé l'ambiguïté de ce roman parce que chacun peut l'interpréter comme il veut, souhait du vrai lecteur. Merci au Bison pour sa critique inégalable. La Corée a le vent en poupe avec les mangas, une littérature originale et même les JO d'hiver qui approchent !
Afficher en entierQuelle merveilleuse découverte, un coup de cœur !
N'hésitez pas à venir lire mon article : https://www.labibliothequedeonni.com/2022/07/la-vegetarienne-de-han-kang.html
Afficher en entierCe livre est dérangeant, à n’en pas douter. Il m’a fait ressentir des émotions que je ressens rarement durant une lecture – du dégoût, de la confusion et peut-être aussi une certaine curiosité morbide.
Dans tous les cas, cette lecture m’a marqué, et j’aime beaucoup la plume de Han Kang. Cela met en lumière, de façon indirecte, des questionnements et problématiques sociétales ou spirituelles, tels que le patriarcat et la condition de la femme, les troubles psychologiques (à quel moment pouvons-nous considérer quelqu'un de fou ? Ne sommes-nous pas tous un petit peu fou, dans le fond? Qu'est-ce que la folie?), mais aussi notre rapport avec la nature et la mort.
Je ne m’attendais pas à ce que cela aille si loin, que cela soit si osé, et maintenant, je suis curieuse de voir ce que peut donner l’adaptation cinématographique.
Afficher en entierEn seulement une cinquantaine de pages, Han Kang parvient à nous faire ressentir des choses que d'autres auteurs ne réussissent à transmettre même en 500 pages. Court mais puissant.
On voit la chute d'une relation et la déchéance d'un homme à travers les yeux de sa fille, son ressenti et sa manière de voir les événements. C'est dur à lire, car cela montre maltraitance et négligence de l'enfant, et met en lumière la manière dont les femmes sont souvent éduquées pour s'occuper des hommes, confondant amour avec envie d'aider, et finissent malheureusement dans des relations vouées à les briser.
La fin est ouverte, quoique douce amère.
Afficher en entierGyeongha vit seule à Séoul. Alors que le même cauchemar hante ses nuits, elle reçoit un sms d'Inseon, une amie de longue date vivant sur l'île de Jeju. Elle s'est gravement blessée à la main et demande à Gyeongha d'aller chez elle le plus rapidement possible pour nourrir son perroquet blanc laissé sur place depuis 2 jours. Bien que le lien entre elles se soit distendu avec le temps, Gyeongha saute dans le dernier avion la menant sur l'île et va braver la tempête de neige pour se rendre dans le village reculé où habite Inseon et sauver l'oiseau si cher à sa précieuse amie.
Lire ce roman coréen c'est accepté une expérience littéraire à part et déroutante.
L'ambiance est particulière. Il y a beaucoup de mélancolie, de solitude, de douleur mais aussi de la douceur.
La neige y a une grande place, pas uniquement comme un élément naturel froid. Elle peut aussi bien symboliser la mort et dans son extrême contraire le calme et le souvenir d'un événement passé heureux.
J'y ai retrouvé ce qui fait le charme de la littérature asiatique : la contemplation visuelle et intellectuelle, la poésie, l'onirisme à la limite du fantastique.
Entre souvenir, rêve, deuil et drame historique, le roman est hors du temps et demande une exigeance de lecture qui peut ne pas convenir à tout le monde.
Le cœur de cette histoire et l'amitié entre Gyeongha et Inseon. Entreprendre ce voyage pour Gyeongha c'est la possibilité de revenir vers Inseon et recréer ce lien fort qui les a uni. Cette femme, elle l'admire comme une grande sœur. Gyeongha va aussi découvrir l'histoire familiale traumatique de son amie. Les archives de massacres de milliers de civils, hommes, femmes, enfants et nourrissons ont été compilées dans la maison familiale. Cet événement douloureux de la Corée du Sud apparaît d'abord en filigrane au début du roman puis prend une place plus importante dans la dernière partie.
Le deuil est multiple et parfois impossible lorsqu'il est difficile de trouver une place pour les absents.
Un roman surprenant et troublant. Totalement différent du reste de cette rentrée littéraire 2023.
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Editeurs
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