Laurent Gaudé
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Vendredi 13 novembre 2015. Une dernière douce soirée avant l’hiver, un temps étonnamment clément, mais on ne sait s’il s’agit d’une offrande ou d’un piége, les deux peut-être. Aurait-on dû, ce matin là, chercher un présage annonçant le malheur à venir ? Pour beaucoup, la soirée est pleine de promesses : deux jeunes amoureuses savourent leurs retrouvailles, deux jumelles ont hésité entre Paris et Barcelone pour fêter leur anniversaire, ce sera Paris… Un couple se dispute, lui doit garder l’enfant tandis qu’elle sort dans un bar avec des amies. Le quotidien, les joies, les peines d’une vie normale. Et puis un évènement va aspirer tout le reste : « Seul compte l’abîme. Et il est tout prêt« .
Terrasses est le récit de l’indicible, d’une inimaginable soirée parisienne qui a viré au cauchemar. Laurent Gaudé porte la parole de ceux qui ont vécu les attentats : victimes, témoins, officiers de police, secouristes conviés à une danse macabre, celle de la terreur pure. Comme si nous y étions, aux abords du stade de France, aux terrasses des cafés, au coeur de la fosse du Bataclan, à la merci des balles et du Hasard. « Toi, oui… Toi, pas… ». Le coeur au bord des lèvres, je me mets à la place de toutes ces personnes qui ont vécu l’horreur de cette nuit là, c’est une douleur intense qui n’est en rien comparable à ce qu’ils ont vécu. Le titre complet et le chapitre final offrent la possibilité d’imaginer que les choses auraient pu être différentes. Je me dis que ce livre devait être écrit et que Laurent Gaudé l’a fait avec courage et justesse.
Afficher en entierJ’aime bien les livres où il n’y a pas de gentils et de méchants. Contrairement à ce que BFMTV aimerait nous faire croire, c’est JJG qui a raison finalement, on est tous entre gris clair et gris foncé et certainement les personnages de Chien 51.
Tout le talent de Laurent Gaudé, il nous sort un polar dystopique (ou une dystopie policière?) mais en vrai, tu sais qu’il ne veut ni parler dystopie ni roman policier, même s’il entremêle à merveilles les deux genres dans un roman sombre et défaitiste. Il veut te parler de la vraie vie de maintenant, des dérives du capitalisme, des espoirs dont on se berce et des illusions perdues.
Chien 51 ne doit donc pas effrayer ceux qui seraient allergiques à la littérature de genre, ce n’est finalement qu’un prétexte à la réflexion, un miroir grossissant de notre mode de vie et nos travers. Comme toute bonne dystopie qui se respecte!
Afficher en entier« La chaleur du soleil semblait fendre la terre. Pas un souffle de vent ne faisait frémir les oliviers. Tout était immobile. Le parfum des collines s'était évanoui. La pierre gémissait de chaleur. Le mois d'août pesait sur le massif du Gargano avec l'assurance d'un seigneur. Il était impossible de croire qu'en ces terres, un jour, il avait pu pleuvoir. Que de l'eau ait irrigué les champs et abreuvé les oliviers. Impossible de croire qu'une vie animale ou végétale ait pu trouver sous ce ciel sec de quoi se nourrir. Il était deux heures de l'après-midi, et la terre était condamnée à brûler. »
Ainsi débute l'histoire, et faut dire que niveau température, j'étais déjà dans le bain (de soleil). J'avais chaud avant d'entamer ma lecture, j'ai eu très chaud pendant, et toujours autant après. La seule différence, c'est que j'y ai vu des oliviers à la place des vignes.
Et que j'ai fait un bond en arrière au début du siècle passé aussi, que j'ai traversé en suivant les membres de la famille Scorta. C'est dans les Pouilles que j'étais, dans le sud de l'Italie, dans un petit village prénommé Montepuccio.
Tout débute en 1875, avec un viol qui a fait naître le premier membre de la famille. Lignée de bandits, mécréants et criminels, qui tente de se faire une place sous le soleil, dans ce village qui ne les accueille et ne les voit pas toujours d'un très bon œil. Il n'y a rien là-bas pour eux mais ils y restent, incapables de quitter Montepuccio, comme liés par un fil invisible à ce soleil qui tape fort et brûle pourtant tout. Amoureux de leur terre, sèche, de cette vie de village qui les met au ban, craints et admirés tout à la fois, les Scorta se disent mangeurs de soleil et ne trouvent de la satisfaction que dans la sueur.
Du premier Scorta jusqu'à son dernier descendant, nous traversons le XXᵉ siècle en apprenant à connaître les uns et les autres, à connaître la destinée de chacun. Misère, voyage à New York raté, rejet des villageois, contrebande, chacun y trouvera sa voie tant bien que mal malgré tout. Tout changera avec un bureau de tabac, laissant aux uns et aux autres l'occasion d'y trouver leur place.
De ce roman, dont j'avais entendu tant d'éloges, mais pas toujours, j'ai voulu m'en faire mon propre avis, d'autant que j'avais bien aimé « Chien 51 », le seul livre de Laurent Gaudé que j'avais lu à ce jour. Deux romans complètement à l'opposé : une sorte de dystopie post-apocalyptique pour le premier, une saga familiale historique pour ce dernier. Impossible donc à comparer, alors que je les ai autant aimés.
Mais si justement le côté historique n'est pas des plus développés ici, c'est que l'auteur a tout misé sur ses personnages et ça a bien fonctionné sur moi. J'ai aimé suivre les premiers Scorta, tout comme leurs derniers descendants, comment chacun a vécu, a réussi ou échoué, comment ils se sont fait une place, comment ils étaient perçus, ce que chacun a apporté à l'un ou l'autre membre de la famille.
Rien n'est rose sous ce soleil harassant, mais rien n'est noir non plus. Ça file plus doux que ça en avait l'air. De la pauvreté et de la vengeance du début, on n'en voit plus que la réussite sociale et le travail par la sueur. De la première génération jusqu'à la dernière, on voit la manière dont la malédiction familiale a pu être déjouée, et les transmissions se faire. L'importance de la famille, les liens entre eux, ont eu raison de leur persévérance.
Et le tout raconté et lu sous la même chaleur caniculaire, autant dire que j'ai bien perçu le soleil comme un membre à part entière de la famille Scorta, comme un personnage réel de l'histoire, comme bien présent tout au long de ma lecture. Ambiance brûlante sans un souffle de vent, avec pour seule ombre les oliviers qui font à eux seuls le paysage, j'ai bien goûté à cette chaleur qu'ils supportaient mieux que moi...
Bien écrit, avec des phrases courtes et saisissantes, je n'ai pas vu le temps filer. Je viens de passer un très agréable moment (mais loin de rafraîchir, lisez-le plutôt en hiver !).
Afficher en entierUn livre très bien écrit, très agréable à lire, mais une histoire qui m'a laissée un peu sur ma fin
Afficher en entierQuelle écriture somptueuse ! À l'heure de la mort , Alexandre ( le Grand ) doit revenir à sa condition d'humain . Ses héritiers se déchirent , sauf quelques uns pour qui les valeurs de fidélité, d'amitié, de respect sont finalement plus importants que la quête sans fin d'un héroïsme vain et meurtrier . Le personnage de Dryptéis est particulièrement touchant et impose un immense respect. La narration à plusieurs voix d'abord déconcertante tant qu'on ne saisit pas l'identité et les liens entre les personnages, nous happe ensuite dans ce récit mêlant histoire, mythologie, philosophie et surnaturel.
Afficher en entierUn roman simple, authentique, au grand coeur, comme un bon plat italien.
Afficher en entierUne merveilleuse sur les récits lors des attentats du 13 novembre. Sobre, tellement bien écrit, révélateur.
Afficher en entierCe n’est pas le premier de l’auteur que je lis, mais pas le meilleur non plus. Les personnages sont caricaturaux, et beaucoup de clichés sur le sud de l’Italie. Si j’ai envie de retrouver ce pays magnifique, je retournerai plus vite auprès d’Elena Ferrante que de Laurent Gaudé. Le village de Montepuccio et ses habitants ne donnent vraiment pas envie d’aller plus loin – aucune espèce de qualité ne s’en dégage et de toutes façons, on reste trop à la surface des choses et des gens. Je n’ai pas détesté non plus, mais je ne recommanderais pas à tout le monde.
Afficher en entierThème(s) : immigration clandestine - pauvreté - culpabilité
Afficher en entierCe livre, mélangeant récits et témoignages écrits et transcrits par des auteurs engagés, est un coup de coeur, un poings au coeur. Les larmes aux yeux, j'ai ressenti la détresse, la douleur. C'est si bien écrit que j'en ai eu mal. Parce que tout ce que je lisais n'était que pure réalité. Dure réalité. Affligeante réalité. Sous l'eau, des centaines de cadavres. Sur l'eau des personnes qui se battent chaque jours pour sauver des vies. Des vies qu'on rejettent, qu'on esclavage ; des vies qui s'enfuient, qui gardent espoir. Face à l'horreur de la réalité, certaines personnes font en sorte que les choses s'inversent, que chacun puisse être respecté comme il se doit. C'est ce que fait SOS Méditerranée : respecter les droits de l'Homme. Et ce recueil n'est que le témoignage du courage de ces femmes et de ces hommes qui veulent simplement vivre, et du courage de celles et ceux qui les aident peu importe le prix.
Afficher en entierOn parle de Laurent Gaudé ici :
2019-03-16T14:39:01+01:00
2018-03-17T13:33:29+01:00
2017-11-06T15:12:27+01:00
2016-11-30T18:55:41+01:00
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Biographie
Romancier et dramaturge français
[Littérature française]
Né à Paris le 06 juillet 1972
Révélé au grand public grâce au prix Goncourt qu'il reçoit en 2004 pour 'Le Soleil des Scorta', Laurent Gaudé est principalement connu pour son oeuvre romanesque. Pourtant c'est au théâtre que cet ancien étudiant en lettres modernes, auteur d'une thèse sur l'art théâtral, commence sa carrière d'écrivain. 'Combats de possédés', 'Onysos le furieux', 'Les Sacrifiées' sont autant de pièces montées à Paris, Berlin et Londres... Son second roman, 'La Mort du roi Tsongor', grand succès critique et prix Goncourt des lycéens 2002, marque le début de sa notoriété. Récits initiatiques et décors symboliques, Laurent Gaudé revisite un univers mythologique, couronné, à chaque fois, d'un même succès public et critique.
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