Jason Matthews

De nos jours, à Moscou, Nate Nash, jeune agent de la CIA, se laisse surprendre par le contre-espionnage lors d’un contact avec MARBRE, général respecté et importante taupe agissant à l’intérieur des services secrets russes. Nate parvient néanmoins à regagner son ambassade sans que la taupe ne soit démasquée. Etant grillé, il doit quitter Moscou, être exfiltré vers la Finlande et rejoindre l’antenne de la CIA à Helsinki. Pendant ce temps, Dominika, ancienne danseuse, après une formation très particulière à l’école des « Moineaux », ces espionnes russes spécialisées dans les rapports sexuels avec des étrangers pour leur soutirer des renseignements, séduit un diplomate français et se laisse surprendre en pleins ébats. Scandale parfaitement mis au point et début d’une double manipulation particulièrement vicieuse.

Bien que racontant une histoire d’espionnage se déroulant sous le règne du nouveau tsar Poutine, « Le moineau rouge » est un ouvrage qui semble avoir été écrit dans les années soixante-dix, en pleine guerre froide, tant les méthodes des services secrets russes ressemblent trait pour trait à celles du KGB de la grande époque. Cet ouvrage donne l’impression d’être un vieux roman de John Le Carré surtout par le côté technique très bien documenté, ce qui n’a rien d’étrange, l’auteur ayant passé plusieurs décennies dans l’agence de renseignement américaine. Cette double affaire de taupes au plus haut niveau démarre assez bien mais l’intérêt retombe très vite, car le rythme narratif est beaucoup trop lent. Trop de détails, trop de descriptions de lieux ou de repas. Chaque chapitre est même terminé par une recette plus ou moins succulente. Au total, une bonne quarantaine, de quoi remplir un livre de cuisine. À noter également de nombreuses phrases en russe (phonétique) pas toujours traduites, ce qui ne facilite pas la compréhension si on ne comprend pas cette langue. Au total, un livre intéressant par son contexte, mais un peu ennuyeux par sa forme en dépit d’une légère accélération des évènements vers la fin.

J'avoue n'avoir jamais entendu parler de ce roman avant que la bande annonce du film qui sort demain ne soit diffusée dans tout les cinémas. Mais la première fois qu'elle est apparue à l'écran, j'ai ressentie le besoin de me jeter dans la lecture de ce roman.

Je n'ai concrètement pas été déçu. Lancé dans cette aventure d'espionnage entre la Russie et les Etats-Unis, baigné dans une sorte de Guerre Froide plus ou moins pacifique, nous rejoignons Dominika à qui la vie n'a fait aucun cadeau.

Renvoyer de l'école de ballet, elle se retrouve endoctriner par son oncle, un haut placé du gouvernement Russe, pour servir d'espionne assez particulière au service du SVR.

En effet, son oncle attend d'elle qu'elle rejoigne l'école des moineaux, autrement dit une école pour former les étudiants à devenir de véritable prédateur sexuel.

Cette formation bien que dégradante permettra à Dominika de s'en tirer avec succès lors de ses premières missions et ainsi gravir les échelons pour atteindre la mission tant attendu du roman.

En effet, la jeune espionne sera envoyer au trousse de Nate Nash, un agent de la CIA dans le but d'un recrutement, ce dont elle ne sait rien à prime abord, c'est que le jeune Américain à exactement la même mission des lors qu'il découvre son importance dans le gouvernement Russe.

Un événement bouleversera cette mission et rendra l'objectif principale de notre héroïne un peu plus compliqué.

Embrouiller dans ces histoires d'espionnage, d'agent double et de bon et mauvais camps, nous nous laissons embarquer dans les méandres de ces dilemmes post-Guerre Froide, avec une envie un peu folle mais inéluctable.

Drôle de "Piaf"

Personnellement il y avait longtemps que je n'avais pas lu un tel livre....

Bien écrit. Un agent de la CIA et un honorable correspondant russe se rencontrent furtivement à Moscou par une nuit pleine de loups aux aguets. Les relations de la Russie de Poutine avec l'Occident et notamment l'Amérique deviennent de plus en plus inquiétantes. Le monde de l'espionnage est en ébullition d'un côté comme de l'autre. Dans un univers de « chasseurs-chassés », de Nate Nash l'Américain ou de Dominika la russe, ancienne danseuse de ballet, son caractère fort a été d'ailleurs un point qui m'a beaucoup marqué dans le livre et que j'ai adoré ! Pourtant ce n'est pas non plus une "wonder woman" capable de tout faire et cette dernière commet aussi ses propres erreurs... - chacun travaillant pour le bien de son propre pays- qui fera de son adversaire un traître de choix : une taupe dans le langage du renseignement ?

Dans la lignée des grands auteurs de roman d'espionnage, Jason Matthews, après plusieurs années passées à la CIA nous entraîne dans un récit captivant et documenté dans le monde terrifiant d'une guerre silencieuse et sans merci (quelques scènes plutôt brutales : attention aux âmes sensibles...).

(Dans la même veine que le film « Nikita » de Luc Besson mais puissance 10 !)

PS : Les noms en russes peuvent déranger un peu en début de lecture mais l'histoire nous fait vite bien oublier ce petit désagrément d'autant que la traduction pour certains mots notamment y est ajoutée tout de suite après...

Dominika est une jeune danseuse russe. Mais suite à une chute et au décès de son père, elle est recrutée par son oncle et devient une espionne. Ce en quoi elle est très douée puisqu’elle est synesthète,, ce qui lui permet une grande facilité d’apprentissage, mais aussi de voir « l’aura » des gens et ainsi de mieux deviner leurs émotions, ressentis ou intentions.

D’un autre côté, Nate Nash est agent de liaison avec l’une des taupes les plus sûres de la Russie, l’agent MARBRE. Lorsque Dominika doit séduite Nate afin d’apprendre qui est MARBRE, l’agent de la CIA tentera à son tour de recruter la jeune femme.

J’ai vu la bande annonce du film et j’ai été bien tentée, alors quand on m’a donné l’occasion de lire le roman à sa parution poche, j’ai sauté sur l’occasion, malgré les quelques 600 pages. Rapidement, on est plongé dans cet univers d’espions, de techniques, de ruses et de danger. Même si le roman se passe à notre époque, on a l’impression d’être revenu pendant la Guerre Froide.

Le personnage de Dominika est plutôt attachant, la façon dont cette jeune fille fait face à l’adversité. J’ai trouvé le fait qu’elle soit synesthète était une vraie originalité. Certes, cela permet quelques facilités en faisant d’elle un personnage un peu parfait et surhumain, mais on voit que ce n’est pas un choix de facilité, mais une volonté de montrer comment une personne synesthète peut voir le monde, ce qui est assez peu connu. Dominika est donc une jeune femme qui malgré les épreuves se bat sans relâche et tente de prouver sa valeur, même si elle est jeune, même si elle est une femme ce qui est Russie est toujours particulièrement compliqué.

On est peut-être un peu moins proche de Nate puisqu’on ne le suit qu’en mission, mais on s’attache également à lui. La relation qu’il a avec MARBRE ou ses collègues est bien décrite et nous en fait un personnage sympathique.

Quant aux « méchants », ils sont évidemment antipathiques à souhait !

L’intrigue est bien menée, les péripéties se succèdent sans faiblir. J’ai cru comprendre que le film était assez violent, c’est aussi le cas dans le sujet du roman, mais la plupart des scènes crues sont plus psychologiques et sous-entendues que réellement décrites, et en large minorité par rapport au reste du texte, donc pas de soucis de ce côté-là.

Malgré la longueur du roman, on ne s’ennuie pas, on veut savoir comment vont s’en sortir Dominika, Nate et MARBRE. J’ai passé un bon moment, je crois que je n’avais jamais vraiment lu de roman d’espionnage et pour une première, c’était parfait, le réalisme était au rendez-vous (l’auteur a travaillé quasi 15 ans pour la CIA), et on entre à la fois dans le quotidien de ces agents, mais aussi au sein d’une société secrète dont on ignore beaucoup de choses !

La seule raison pour laquelle ce livre n'est pas en liste de diamant est que l'auteur nous balance pas mal de sigles et d'abréviations dès le début qui sont, je trouve, un peu difficiles à assimiler sans s'emmêler les pinceaux.

Cependant, une fois dans l'histoire et l'intrigue, on ne voit pas les pages passer, et je n'ai pu prévoir aucun des événements qui se sont enchaînés.

Je recommande ce livre si vous aimez les histoires de filatures et d'espionnage, il remplit parfaitement ces critères, bien qu'on sente l'envie de mettre les USA en avant.

Un roman que je voulais lire avant de visionner le film et que j'ai assez apprécié. N'étant pas une habituée des thrillers j'ai malgré tout beaucoup apprécié celui-ci. Les personnages sont complexes et intriguant. Le suspens est au rendez-vous et l'intrigue donne toujours plus envie de continuer la lecture.

Un bon livre traitant des services-secrets et de conspiration qui reprends malgré tout ce qui cliché des "gentils américains" et "méchants russes", chose que j'ai trouvé assez simplifiée et dommage.

Je ressors très mitigée de ma lecture, ne sachant pas trop si j'ai apprécié ou non ce roman. Je l'ai trouvé par moment captivant et prenant, mais je me suis aussi et surtout fermement ennuyée à d'autres... L'intrigue met énormément de temps à se mettre en place, et la longueur du récit fait que l'on se perd parfois dans les diverses explications. Néanmoins, c'est un roman très riche et creusé, en grande partie parce que l'auteur sait de quoi il parle ^^ Et cet univers d'espionnage sur fond de querelle entre les Etats-Unis et la Russie de Poutine reste ce que j'ai le plus apprécié!

Je me suis arrêter en plein milieu.

je n'en pouvais plus de me forcer à avancer sur ce livre.

tant pis je regarderais le film ....

J'ai beaucoup aimé le début mais, très vite, j'ai abandonné. Beaucoup trop long et plat. J'ai préféré le film!

« It’s a spy movie, for Christ’s sake. »

Il y a des livres qui me laissent insensible, et il y a des livres qui m’embrouillent tellement l’esprit que je commence à réfléchir comme si j’étais dedans. Red Sparrow, premier tome de la trilogie du même nom, fait partie de la seconde catégorie. J’ai mis une éternité à le lire (pour une bonne raison ceci dit), et tout le long, j’avais l’impression d’être soudain en Russie, post Guerre Froide, au milieu des ruelles glacées et enneigées, plongée dans la tension des complots.

Mais reprenons. Red Sparrow démarre avec la rencontre d’un officier de la CIA, Nathaniel « Nate » Nash, qui rencontre son contact russe, MARBLE, une taupe infiltrée depuis une petite quatorzaine d’années au plus haut des services de renseignement russes. Ils manquent de se faire attraper, et le SVR commence à traquer la taupe en interne.

Pour ça, Vanya Egorov, le chef du service, engage sa nièce Dominika. Dominika, anciennement danseuse de ballet, retirée après un « accident » provoqué par sa concurrente, devient donc officier du SVR, et également Moineau Rouge, ou « Red Sparrow ». Une espionne d’élite formée à l’art de la séduction et du sexpionnage. Et elle aura pour mission de nouer contact avec Nash et de découvrir l’identité de la taupe.

S’engage alors un terrifiant jeu du chat et de la souris, un imbroglio de complots imbriqués, de tentatives d’assassinat, de manipulation respective.

La première chose qui m’a réellement frappée, c’est la plume, dense et étouffante, à l’image du cadre du récit, qui témoigne des connaissances de l’écrivain. Jason Matthews a été un officer de la CIA pendant plus de trente ans, et dès les premières pages, son expérience dégouline entre les mots, noyant le lecteur dans une profusion de détails. Ça en découragera beaucoup, probablement, c’est une plume terriblement lourde et complexe, mais personnellement, j’ai adoré. Passées les premières pages assez techniques, cette écriture donne au roman à la fois une ambiance et un réalisme terrifiants.

Au niveau de l’intrigue, il en va de même. C’est un méli-mélo de complots imbriqués, des intrigues croisées qui finissent par se rejoindre, des informations dispersées ici et là dont l’impact ne se fait sentir qu’une éternité plus tard. Le film, que j’ai vu il y a quelques années, m’avait laissée dans une confusion totale quant au dénouement, mais le livre évite élégamment ce problème en résolvant toutes les intrigues résiduelles, ou du moins en les redirigeant proprement vers le second tome.

Que dire de plus sans trop en parler… si, les personnages. Même s’il y a un manichéisme américano-centré nettement perceptible, la frontière du côté des personnages russes est suffisamment floue pour laisser la plupart des personnages dans une zone grise intéressante. L’évolution de Dominika, notamment, est particulièrement intéressante, et son côté synesthète, qui l’aide bien souvent, n’en fait pas pour autant une Mary Sue qui s’en sortira à chaque fois. Nash est un peu pâle, quoique très humain, Vanya est détestable au possible, les américains sont assez sympathiques pour la plupart, quoique pas dépourvus de leur propre noirceur.

Je sens que ça va être une galère infinie pour me procurer le T2, mais allons-y, Palace of Treason, je te veux. ♥

(Ah et une dernière note. Les mini-recettes en fin de chapitre, c’est vraiment une excellente idée !)