Vous utilisez un bloqueur de publicité

Cher Lecteur,

Nous avons détecté que vous utilisez un bloqueur de publicités (AdBlock) pendant votre navigation sur notre site. Bien que nous comprenions les raisons qui peuvent vous pousser à utiliser ces outils, nous tenons à préciser que notre plateforme se finance principalement grâce à des publicités.

Ces publicités, soigneusement sélectionnées, sont principalement axées sur la littérature et l'art. Elles ne sont pas intrusives et peuvent même vous offrir des opportunités intéressantes dans ces domaines. En bloquant ces publicités, vous limitez nos ressources et risquez de manquer des offres pertinentes.

Afin de pouvoir continuer à naviguer et profiter de nos contenus, nous vous demandons de bien vouloir désactiver votre bloqueur de publicités pour notre site. Cela nous permettra de continuer à vous fournir un contenu de qualité et vous de rester connecté aux dernières nouvelles et tendances de la littérature et de l'art.

Pour continuer à accéder à notre contenu, veuillez désactiver votre bloqueur de publicités et cliquer sur le bouton ci-dessous pour recharger la page.

Recharger la page

Nous vous remercions pour votre compréhension et votre soutien.

Cordialement,

L'équipe BookNode

P.S : Si vous souhaitez profiter d'une navigation sans publicité, nous vous proposons notre option Premium. Avec cette offre, vous pourrez parcourir notre contenu de manière illimitée, sans aucune publicité. Pour découvrir plus sur notre offre Premium et prendre un abonnement, cliquez ici.

Livres
714 791
Membres
1 013 858

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode

Toutes les séries de Jean Raspail

3 livres
21 lecteurs

1986, sur les ondes, au cours d’une célèbre émission littéraire, Jean Raspail parle de son dernier livre qui se souvient des hommes. Il y salue la mort d’un peuple, les Alakalufs, derniers Indiens de la Terre de Feu, et lui offre une survie dans notre mémoire. De l’autre côté du " transistor ", Jacques Terpant, penché sur sa planche à dessin, dresse l’oreille et se précipite en librairie. Petit à petit l’idée d’adapter en bande dessinée l’un des ouvrages de l’écrivain fera son chemin. Ce sera Sept cavaliers… Prospère et lumineuse autrefois, la Ville est presque abandonnée. Le télégraphe a été coupé. Plus aucun train n’arrive à la gare, ni plus aucun navire au port. La population s’est enfuie. Des bandes incontrôlées errent à travers le pays. Du monde extérieur aucune nouvelle ne parvient plus depuis déjà de nombreux mois. C’est la vie qui s’en est allée. Le souverain héréditaire ne règne plus que sur son château et sur une poignée de fidèles que l’ombre est sur le point d’effacer… Pour rompre ce mortel ensorcellement, sept cavaliers quittent la ville au crépuscule. Commence alors le plus étrange des voyages… Le style de Jacques Terpant, grand spécialiste de la couleur directe, est parsemé d'influences diverses. Grâce à sa technique du clair-obscur, il parvient à magnifier les mondes imaginaires rêvés par Jean Raspail. Celui-ci dira d’ailleurs de Jacques Terpant en voyant les planches de l’album : " Il est entré dans ma tête. " Peut-être sont-ils plutôt tous les deux dans le même rêve.

3 livres
11 lecteurs

Aux confins de l'Europe, l'officier Oktavius de Pikkendorff, âgé de 26 ans, découvre une contrée où vit, dit-on, un petit homme couleur d'écorce armé d'un arc et d'un javelot. Nul ne l'a jamais approché. Durant trois siècles, Oktavius et sa descendance n'auront de cesse de croiser ce mystérieux personnage, survivant d'un monde révolu, défiant le temps et les hommes qui se massacrent sur ses terres.

Tous les livres de Jean Raspail

Ils s'appelaient eux-mêmes les Hommes. Ils étaient parvenus à cette extrémité de la Terre - qui devait, bien plus tard, être nommée Terre de Feu-, au terme d'une si longue migration qu'ils en avaient perdu la mémoire. Sans cesse poussés par de nouveaux envahisseurs, ils avaient traversé un continent et des millénaires dans l'ignorance et la peur. Ils s'étaient établis là où, semblaient-il, nul ne pouvait les rejoindre, tant sont cruels le ciel, la terre et la mer dans cet enfer austral. Ils furent peut-être un peuple; ils ne furent plus que des clans, puis des familles. Un jour, et c'est demain. Il n'y aura plus que Lafko - Lafko, fils de Lafko, fils de Lafko depuis le fond des âges -, le dernier des Hommes, celui que nous voyons, à la première et à la dernière page de ce livre, tenter de trouver dans la tempête la grève où il pourra mourir, seul sous le regard de Dieu.

Dans l'intervalle, depuis le rêve de Henri le Navigateur et l'apparition des vaisseaux de Magellan, les Hommes, ces "sauvages", ont regardé passer l'Histoire et l'ont subie. Demain, Lafko va se perdre dans la nuit.

Qui se souvient des Hommes?

Jean Raspail, pour avoir rencontré l'un des derniers canots de Alakalufs (tel est leur nom moderne), ne les a pas oubliés. Dans ce livre - que, faute de mieux, il qualifie de "roman", mais "épopée" ou "tragédie" seraient sans doute plus exacts -, il recrée le destin de ces êtres, nos frères, que les hommes qui les virent hésitèrent à reconnaître comme des hommes.

C'est une immense et terrible histoire. Et c'est un livre comme il n'en existe pas aujourd'hui, et dont on sort transformé.

1949. Jean Raspail a vingt-trois ans et un rêve : descendre en canot du Saint-Laurent à La Nouvelle-Orléans sur les traces des premiers explorateurs français. Sept mois durant, avec trois compagnons, il va affronter intempéries, accidents et naufrages, tenant chaque soir son journal de bord. Miraculeusement retrouvées, ces notes sont aujourd'hui l'occasion pour lui de revivre ce singulier voyage et de nous faire partager un extraordinaire récit où l'on croise Champlain, Le Moyne d'Iberville, le père Marquette, Cavelier de la Salle, mais aussi les officiers du Roi, les garnisons des forts... Hymne à la France américaine, ce " voyage d'apprentissage " est aussi une fabuleuse aventure humaine.

Après avoir traversé la moitié de l’Europe, l’officier Oktavius-Ulrich de Pikkendorff, âgé de 26 ans, parvient un matin de l’année 1658 à Ragen, où il est nommé commandant de place par le prince August III. Situé à l’extrême Est de ce qui est aujourd’hui la Carélie, ce bourg est à la limite de forêts où nul ne s’est jamais aventuré et d’où nul homme n’est jamais sorti. Oktavus-Ulrich fait construire une forteresse face au vide, comme si de « là-bas » un hypothétique ennemi pouvait surgir. Et de temps en temps, des ombres apparaissent, et quelques soldats aperçoivent un petit homme couleur d’écorce armé d’un arc, et dont on a retrouvé une des flèches plantée dans un arbre. Dès lors, Oktavius-Ulrich, puis son fils, son petit-fils, et sa descendance, n’auront de cesse de retrouver ce mystérieux personnage. Il disparaît et réapparaît au moment des guerres, des conflits, il défie le temps et les hommes qui se massacrent sur ses terres.

Est-il homme ? Est-il Dieu ? Est-il génie des forêts ? On ne le saura jamais... en tout cas, c’est peut-être un de ses descendants qui, trois siècles plus tard, raconte cette histoire.

Avec son immense talent de conteur, Jean Raspail mélange réalité et sortilèges, et nous entraîne dans une chevauchée sur trois siècles d’Histoire, une flamboyante rêverie aux couleurs de symboles et de pamphlets. Ce texte magnifique, habité par une force ombrageuse aux accents prophétiques, est aussi le procès saisissant de l’homme destructeur par les guerres, l’industrialisation, ou les trahisons qui viennent troubler la paix de Borée, pays mythique et inaccessible auquel aspire chacun de nous.

" Je suis d'abord mes propres pas.

" Telle est l'orgueilleuse devise de la famille von Pikkendorff, dont le narrateur, au lendemain de la guerre, rencontre au lycée le descendant, Frédéric. Au fil des années, ce dernier va lui confier l'histoire tumultueuse de cette lignée, à qui les traités de 1815 ont enlevé son petit duché allemand, mais qui n'en continue pas moins à maintenir ses traditions d'indépendance et de bravoure. Ainsi le propre père de Frédéric a-t-il été exécuté en 1944 pour avoir participé au complot contre Hitler.

Mais ce sont par-dessus tout les femmes qui incarnent l'esprit des Pikkendorff. Toutes se nomment Zara, depuis la première de la lignée, qui devint sainte. Nous connaîtrons la Zara qui, au début de ce siècle, avait armé son voilier pour la chasse aux sous-marins allemands. La Zara actrice qui dans un hôpital parisien soignait les rescapés de Diên Biên Phu. Et la dernière Zara, dirigeante d'une compagnie de pizzerias... L'auteur de Sire et de L'Anneau du pêcheur nous conte avec émerveillement cette saga historique, romantique, rocambolesque, dramatique, échevelée.

Il nous dit sa fascination pour cette lignée aux yeux de laquelle " aristocratique" signifiait chevaleresque, et noblesse était synonyme de bravoure, de liberté, de fidélité et d'honneur

Qui est ce vieux prélat vagabond qui, lorsqu’on l’interroge, répond simplement : " Je suis Benoît " ? Un usurpateur ? Un illuminé ? Pourquoi les Services secrets du Vatican lancent-ils sur ses traces leur meilleur agent ? Le Saint-Siège se sentirait-il menacé ?

Nous sommes pourtant en 1993. L’autorité de Rome n’est plus contestée depuis le concile de Constance qui déposa Benoît XIII, le dernier des antipapes d’Avignon, en 1417. La trace des " Benoît " s’est perdue, entre Provence et Aveyron. Le Grand Schisme qui déchira l’Église catholique est oublié. La querelle est éteinte, l’affaire close. Close à jamais ? Qui donc peut l’affirmer ?

Réveillant une polémique qui remonte au Moyen Âge, L’Anneau du pêcheur, œuvre troublante et visionnaire, dont l’intrigue se noue au cœur d’une histoire de la papauté savamment retracée, sème le doute chapitre après chapitre : et si ce vieil homme à bout de forces était en fait le vrai pape ? Tenant à la fois de la fable mystique, du récit d’aventures et du roman d’espionnage religieux, il envoûte par la beauté de son style, la ferveur qui l’anime et l’ingéniosité de sa construction. Plus que jamais, Jean Raspail, défenseur passionné des causes perdues et des traditions oubliées, s’affirme comme un écrivain au talent souverain.

Maintenant, ils roulent vers le nord. Ils ont quitté la ville juste à temps, avant l'invasion sournoise venue du sud, et dont ils ont été les seuls à percevoir la nature, ne recouvre la cité de son uniformité grise. Trente-cinq compagnons de hasard qu'un même instinct a réunis dans cet antique train jaune et or, superbe relique d'une époque glorieuse de l'histoire du Septentrion. Autour de Kandall, de la belle Clara de Hutte et de Jean Rudeau, il y a des femmes, des enfants, cinq dragons, quatre hussards, deux mécaniciens, un chiffonnier, un prêtre qui sent le soufre, quelques autres encore. Trente-cinq : les hommes du refus, les derniers hommes libres.

Ils roulent vers le nord, à travers forêts et steppes. A travers l'espace et le temps qui s'étirent.

Un jour, ils comprennent qu'ils sont poursuivis. Qui les poursuit? Et pourquoi? Jusqu'à quand brillera au-dessus d'eux l'étoile qui semble les protéger? Échappe-t-on à la multitude anonyme vêtue de gris?

Dans la nuit, au midi de notre pays, cent navires se sont échoués, chargés d'un million d'immigrants. Ils viennent chercher l'espérance. Ils inspirent la pitié. Ils sont faibles... Ils ont la puissance du nombre. Ils sont l'Autre, c'est-à-dire multitude, l'avant-garde de la multitude. A tous les niveaux de la conscience universelle, on se pose alors la question : que faire ? Il est trop tard. Paru pour la première fois en 1973, Le Camp des Saints, qui est un roman, relève en 2011 de la réalité. Nous sommes, tous, les acteurs du Camp des Saints. C'est notre destin que ce livre raconte, notre inconscience et notre acquiescement à ce qui va nous dissoudre. C'est pourquoi, en guise de préface à cette nouvelle édition, dans un texte intitulé Big Other, j'ai voulu, une dernière fois, mettre un certain nombre de points sur les i.

Tony Rosette est arraché à la vie paisible de gros propriétaire terrien qu'il mène depuis vingt ans dans une petite république d'Amérique latine : le Saraguay. Le président français Antoine Bunus et sa femme Elvire doivent débarquer à l'aéroport Coronel-Cornichon que Tony a fait construire. Or Antoine Bunus n'est autre que le jumeau de Tony, Alexandre, qui, vingt ans plus tôt, l'a dénoncé à la Gestapo, lui a ravi Elvire et a usurpé son identité. Aidé de Pierre-Aimé de Boislieu, ancien chef du réseau de résistance auquel il appartenait avec Elvire, assisté de ses trois "mousquetaires", Tony Rosette va fomenter une vengeance aussi terrible que rocambolesque. Le pseudo-Antoine Bunus a beau être particulièrement rusé, on verra ce qu'on verra, le crime sera parfait.

Comment accomplir son destin lorsque l'Histoire ne vous laisse le choix qu'entre l'oubli et l'exil ? Telle est la question que le romancier de Sire et de L'Anneau du pêcheur pose à l'héritier imaginaire du royaume de France, successeur de Clovis, d'Henri IV et de Louis X, dans ce livre fiévreux, à la fois pamphlet, roman d'aventures et de politique-fiction.

Voici donc Philippe VII Pharamond, soutenu mollement par quelques milliers de militants royalistes, et qui pourrait se résigner à n'être plus que le " dircom " de quelque banque ou entreprise de luxe en quête d'une " image " prestigieuse. Mais à ce jeune homme encore conscient de ce qu'il incarne, le romancier va proposer un chemin autrement plus âpre : celui de l'exil, de la pauvreté, de la fidélité et du combat.

Et c'est dans les Highlands, sur un cap battu par les vents de cette côte ouest de l'Ecosse, la plus sauvage, que le jeune roi sans royaume va parcourir le chemin de la grandeur et, puisque rien n'est possible, devenir quelque chose de plus beau que le réel : une légende et un mythe.

"Seuls les enfants sont rois. Les adultes ne rêvent plus. On leur a coupé les ailes" ...

A Saint-Just-en-Ponant, il est pourtant un homme qui connaît la magie du rêve. Il vit dans un fort délabré, d'où il regarde la mer et son royaume inaccessible, la lointaine Terre de Feu, avec ses indiens, ses tempêtes et sa nuit infinie.

Pierre Pottier, ancien notaire, est-il vraiment roi de Patagonie, ou tout simplement fou, comme le pensent les habitants du village? Jean-Marie, lui, n'a jamais douté. Il a treize ans et il a tout compris. Et le roi va lui léguer les clés d'un royaume oublié: le refus de la médiocrité, le goût de la solitude, l'amour de l'absolu...

Dans le paisible mas provençal du romancier Frédéric Pons, l'amour et le mystère ont soudain surgi... L'amour, c'est Aude et sa beauté rayonnante.

Le mystère, c'est l'appel, venu d'un lointain phare breton, de Salvator, un vieil ami. Que fait-il là-bas, si loin de l'abbaye d'Auvergne où il s'était retiré ? Mais Salvator n'est-il pas depuis toujours une énigme ? Hanté dès l'enfance par le portrait d'une inconnue au fascinant regard vert, il n'a cessé de la chercher jusqu'au jour où Irène lui est apparue. Pour son malheur. A-t-il renoncé à Dieu et repris sa quête insensée ? Frédéric et Aude partiront vers lui, vers d'autres redoutables mystères... Les thèmes de l'amour charnel et de l'amour rêvé, ceux du temps et du destin s'entrecroisent ici dans un suspense subtil et troublant.

Le prince Philippe Pharamond de Bourbon, Capétien, âgé de dix-huit ans, fut sacré roi de France le 3 février 1999, au tournant du troisième millénaire, à la cathédrale de Reims. Il était trois heures du matin. La place et le parvis étaient déserts, les cloches muettes, les troupes et les fanfares absentes, et le peuple de France, qui dormait, ignorait l'existence de ce prince et ne connaissait même pas son nom. La cathédrale elle-même était vide, avec seulement cinq personnages rassemblés sous l'immense nef, autour du jeune roi, pour la cérémonie quinze fois séculaire du sacre : un très vieux et très énergique cardinal, une jeune fille, sœur jumelle de Philippe, et trois garçons du même âge que leur prince, qui le servaient et le suivaient fidèlement depuis le début de cette aventure commencée un mois plus tôt. Tous étaient dans la main de Dieu.

Sire nous entraîne très loin de la réalité, mais n'est pas pour autant un roman de politique-fiction. L'auteur ne cherche pas à nous convaincre de l'utilité d'une restauration, il n'écrit pas pour le service de tel ou tel prince ou de tel ou tel prétendant. S'il est vrai que son livre illustre le principe royal et la notion du sacré dans le pouvoir, c'est de la façon la plus élevée, pour ne pas dire immatérielle. Il y a du merveilleux dans cette aventure, un côté «Chevaliers de la Table Ronde» et «conquête du Graal » transposé à notre époque. C'est une chevauchée dans le rêve, une sorte de thriller épique, catholique et royal.

Sept cavaliers quittèrent la ville au crépuscule, face au soleil couchant, par la porte de l'Ouest qui n'était plus gardée. Tête haute, sans se cacher, au contraire de tous ceux qui avaient quitté la ville, car ils ne fuyaient pas, ils ne trahissaient rien, espéraient moins encore et se gardaient d'imaginer. Ainsi étaient-ils armés, le coeur et l'âme désencombrés scintillant froidement comme du cristal, pour le voyage qui les attendaient. Sur l'ordre du margrave héréditaire, simplement, ils allaient. Ils s'étaient mis en mouvement et le plus jeune d'entre eux, qui n'avait pas seize ans, fredonnait une chanson...

Sortir de l'enfance, c'est franchir un mur. On se hisse plus ou moins adroitement. On passe la tête. On découvre un paysage différent et on saute de l'autre côté parce qu'il n'y a plus rien d'autre à faire que sauter. On se reçoit plus ou moins bien. Certains se blessent et s'en remettent mal. D'autres peuvent même en mourir, au propre ou au figuré. Notre histoire à nous, ce fut d'entrer dans l'adolescence en sautant en plein dans une vraie guerre. Nous nous y retrouvions tels que nous étions, mais jouant à présent pour de bon. A l'Ile Bleue. Nous : Bertrand, très fier, Maïté, très belle, nos souverains. Pierrot, Zigomar, Zazanne et le narrateur, qui pourrait être aussi l'auteur de ce livre, car il n'y a de roman que de vérité. L'Ile Bleue : notre royaume magique. Une petite île entre deux bras de rivière perdue au fond de la Touraine. Le royaume est pris dans la tourmente de juin 1940 : la défaite des armées françaises, l'invasion, la décomposition du pays, jusqu'au jour où se présente devant l'île un officier allemand de vingt ans. Les fantasmes claquent au vent. L'amour, l'honneur, l'orgueil... La tribu, le clan, le royaume... Le mystère de la vie, de la mort... L'insolence de l'âme et du cœur, le théâtre des grands sentiments... La dévotion charnelle, la beauté... Les rêves en miettes, la réalité... Ainsi nous étions, les adolescents de ce temps, de tous les temps. Ainsi voulions-nous être, ou tout au moins l'avons-nous cru. Dieu merci, jusqu'à la fin du monde, cet âge sera celui des illusions.

Sur une modeste tombe d'un petit cimetière du Périgord, on peut lire cette épitaphe : Ci-gît Orelie-Antoine Ier, roi de Patagonie, décédé le 18 septembre 1878. La plus étrange épopée qui se puisse concevoir... Durant les vingt-huit années du règne d'Orélie-Antoine, le rêve et la réalité se confondent aux bornes extrêmes du monde, là-bas, en Patagonie, au détroit de Magellan. Qui est Antoine de Tounens, roi de Patagonie, conquérant solitaire, obscur avoué périgourdin embarqué sur les flottes de la démesure, son pavillon bleu, blanc, vert claquant aux vents du cap Horn ? Un fou ? Un naïf ? Un mythomane ? Ou plus simplement un homme digne de ce nom, porteur d'un grand destin qu'il poursuivra toute sa vie en dépit des échecs, des trahisons, des sarcasmes qui peupleront son existence... Es-tu roi de Patagonie ? Je le suis ! Il n'en démordra pas. Roi il fut, quelques jours au moins, et toute une vie. Des sujets, il en eut : Quillapan, cacique des Araucans, Calfucura, cacique des Patagons, mais aussi Verlaine, Charles Cros, le commodore Templeton, le général Chabrier, l'amiral Dumont d'Urville, l'astronome Camille Flammarion, le colonel von Pikkendorff, Véronique, reine de Patagonie, aux multiples visages, et tant d'autres, le coeur débordant d'émotion, qui se déclarèrent un jour ou l'autre, l'espace d'un instant, sujets du roi Orélie-Antoine. Car nous sommes tous des Patagons. Là-bas, en Patagonie, l'homme devient roi. Sa longue nuit s'illumine.

Nouvelle Description

Il n'existe pas de recette pour aborder Venise, sinon d'éviter la foule, ce qui n'est pas impossible, et d'y conduire ses pas en homme libre, dégagé des clichés imposés. Savoir flâner, savoir rêver, savoir se perdre dans le labyrinthe. Aller au gré de ses goûts, de sa fantaisie, de ses impulsions. Ne pas vouloir tout savoir, tout connaître: un détail bien observé suffit souvent à vous livrer une des innombrables clefs de cette ville. Question de chance, d'ambiance, de volonté, de prédisposition intérieure. Il y faut plus que le regard de l'oeil, il y faut de l'âme et du coeur. Si le temps manque - et il manque toujours, à Venise -, on peut se faire aider. Tel est le but de ce livre. Ce n'est pas un guide, mais un conseiller. S'il dit où et quand, il dit souvent comment et pourquoi. Il ne décrit pas, il raconte. Jean Raspail s'est promené des mois à Venise comme il l'a fait dans le monde entier, avec humour et curiosité, en voyageur et en écrivain

Aux trois quarts exterminés à la fin des guerres indiennes, en 1890, réduits à deux cent cinquante mille âmes, voilà que les Peaux-Rouges des Etats-Unis se comptent aujourd'hui un million deux cent mille!

Il existe d'innombrables livres sur les Indiens des Etats-Unis. Mais toujours sur les Indiens d'hier, comme si leur histoire s'était arrêtée au soir des dernières batailles, comme s'il s'agissait d'un peuple mort. Or, ils sont bien vivants ! Jean Raspail est allé regarder vivre les Peaux-Rouges d'aujourd'hui, divisés - c'est le mot - en trois cent dix tribus d'inégale importance. On retrouvera dans ce livre des noms familiers : Navajo, Cheyenne, Seminole, Apache, Sioux, Iroquois, Cherokee, Ho-pi, Nez percé ou Blackfeet, et beaucoup d'autres moins connus : Crow, Shinnecock, Miccossuckee, Havasupai, Choctaw, Chippewa... Comment évoluent ces tribus passées à l'ère moderne, avec tous les problèmes que leur pose l'adaptation à la civilisation américaine toute-puissante qui les entoure ? Il y a autant de réponses à cette question majeure qu'il existe de tribus indiennes.

Se tromper d'époque, c'est un état d'âme."

A New York, Jean Raspail voit d'abord le village algonquin, le tracé d'une vieille piste indienne. Dans la superbe créature, créole aux attraits délicieux, qui danse, nue, sur la scène d'un cabaret de Lausanne, il découvre le dernier maillon caraïbe. Et si certaines des plus belles filles de Toulouse ont les yeux clairs et la blondeur éclatante, c'est grâce aux Wisigoths...

Qui se souvient des hommes ? Derniers survivants de races à jamais disparues, effacées du ciel de la mémoire. Poussière de peuples oubliés comme des étoiles qui s'éteignent à des années-lumière... Quarante ans de voyage et autant de pistes : un parcours initiatique à la lisière du mythe et de la réalité.

« On a enfilé sans pudeur, à propos des Antilles, les mêmes lieux communs, jusqu'à l’écœurement. Je ne déteste pas les Antilles, je les aime parfois beaucoup, à la folie rarement, et rarement pas du tout, mais j'en ai par-dessus la tête de la littérature de voyage.

On ne peut plus lire un récit de voyage dans lequel l'auteur ne se croit pas obligé de s'exprimer comme un dépliant publicitaire en couleurs, car la civilisation des loisirs a broyé la littérature de voyage dans la moulinette touristique. Il n'y a donc plus qu'à tirer l'échelle, et tout recommencer. C'est ce que je fais... »

Voyageur infatigable, éternel amoureux de la Patagonie et de la Terre de Feu, Jean Raspail en a sillonné les routes en un écheveau serré qu'il compare au « tissu de ce livre ». Avec la passion qui le caractérise, il raconte ses souvenirs et ceux des autres : traitement ignoble des Indiens au XIXe siècle, mais aussi beauté suspendue d'un canot d'Indiens sur le détroit de Magellan, entrevu à travers la pluie il y a cinquante ans. Paysages grandioses et fragiles, et personnages rocambolesques rencontrés au fils des ans... À la croisée de la fiction et de la réalité, un recueil engagé où se croisent navires corsaires et « voiliers mystérieux », cavaliers, princes en cavale et peuples éteints.

Écrit avec une verve contagieuse, ce livre nous entraîne aux confins de la Terre, là où l'auteur a vu la fin d'un monde, auquel il ne se lasse pas de revenir. Nous non plus.

" Six nouvelles composent ce volume. Elles figuraient dans d'autres livres publiés de quinze à trente années auparavant et depuis lors introuvables. Ce sont des textes auxquels je tiens et certains me touchent de très près, comme Le tombeau du garde suisse, ou Athaulf le Wisigoth.

Les relisant, je m'y suis retrouvé. Mes lecteurs, je le sais, forment une sorte de grande famille ; peut-être seront-ils heureux de me connaître de cette façon un peu mieux. Ma préférée est Le son des tambours sur la neige, où le prince Pierre de G. joue avec mes rêves d'enfant.

Dans la neige de l'hiver russe, aussi, Les hussards de Katlinka : à cinquante ans de distance s'y rejoignent des soldats français perdus. Les deux dernières relèvent plutôt de la réflexion contemporaine.

Je m'étais beaucoup amusé à écrire Une étrange exploration..., et la fiction est un merveilleux moyen d'aborder des sujets périlleux. Quant à La passation du pouvoir, ma modestie dût-elle en souffrir, c'est bien simple, j'en jubile encore."

Jean Raspail

À la fin des années 1950, l'affaire du curé d'Uruffe a été l'une des plus grandes histoires criminelles françaises de l'après guerre. Un jeune curé amateur de femmes avait tué sa maîtresse et l'enfant qu'elle portait, qu'il considérait comme « l'enfant du péché ». De ce fait divers terrifiant, Jean Raspail a écrit un roman sur le péché, le catholicisme et la miséricorde. Son narrateur est un avocat qui fut le secrétaire d'un as du barreau qui a défendu le curé criminel. Au hasard d'une promenade dans une église, il se retrouve dans le confessionnal avec ce curé criminel, l'occasion de raconter ce drame qui foudroya l'église.

Environ 1 200 000 Indiens peaux-rouges vivent aux Etats-Unis, soit autant que lors de la découverte de l'Amérique par Christophe Colomb.

En 1880, à la fin des guerres indiennes, on n'en comptait plus que 250 000, survivants plongés dans la misère. Depuis, des lois les protègent, des territoires leur sont réservés. Il leur faut maintenant aborder le monde moderne, sans perdre leur âme. Certains y parviennent, d'autres échouent. Car il n'y a pas de nation indienne, mais des tribus, chacune représentant un problème particulier, selon son passé, sa culture et son importance.

Sur le territoire des Etats-Unis, 310 réserves indiennes, avec gouvernement tribal, sont autant de petits Etats autonomes. Les difficultés sociales et politiques ne manquent pas, la haine et l'amitié alternent, le mystère et le secret s'en mêlent, mais partout une extraordinaire aventure humaine : être Peau-Rouge dans le monde des Blancs. Jean Raspail a visité et étudié les réserves indiennes qui lui semblaient les plus représentatives, à chaque niveau d'adaptation.

Il livre spontanément ses réflexions et ses réactions. Elles sont parfois très vives. Il y a du meilleur et du pire chez le Peau-Rouge. Chez l'homme blanc aussi.

Dans le trésor personnel de Jean Raspail figurait une hache de pierre noire, qui venait du fond des temps, du fond des steppes. Magnifique objet, objet toujours vivant. Symbole. Gage de vie, parfois gage de mort, la possession de la hache conduit jusqu'à nous, par miracle, des peuples perdus et des minorités oubliées, rescapées de temps révolus. Parfois, il ne s'agit plus que de leur souvenir, recueilli comme un dernier souffle, lien presque impalpable entre morts et vivants. Aïnos blancs du Japon, Ghiliaks de Sakhaline, Catholiques des catacombes du Kyu Shiu, Urus demi-dieux des Andes, Wisigoths du Languedoc, Caraïbes, Taïnos et Lucayens des Antilles, Guanaquis d'Amazone, descendants de hussards de Napoléon réfugiés dans la grande forêt russe, Huns survivants des Champs Catalauniques... Tous peuples d'ombres que Jean Raspail évoque passionnément après vingt-cinq années passées à suivre leurs pistes effacées. Livre grave et joyeux, à la manière de Jean Raspail, La Hache des steppes réveille en nous des échos profonds. Les hommes perdus qu'il évoque, ce sont nos frères, c'est nous-mêmes - venus du fond des temps, du fond des steppes, serrant dans notre main la hache immortelle.

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode