Franz Drappier

Le premier album de la série dessiné par Franz qui succède tout aussi talentueusement au grand Hermann alors débutant ( ou presque ) Franz illustrera Jugurtha jusqu"au tome 14 " Les monts de la lune" avec le talent qu'on lui connait !

De loin le meilleur album de la série- Vernal et Franz semblent en harmonie et nous concoctent un très bon album !

Au vu du génocide rwandais de 1994, cet album a bien sûr des côtés étranges. Historiquement, c'est certain que les Tutsi, les Hutu et les Twa n'existaient pas à l'époque de Jugurtha. Mais peut-être que la lecture de certaines pages peuvent aider les Européens a comprendre à quelle profondeur se trouvait (se trouve?) la haine qui a conduit à ces massacres de Tutsi par des fanatiques hutu. Alors? des auteurs de BD qui ont amplifié des préjugés ethniques ou simplement l'utilisation pour une fiction de l'idée que des gens de ces trois ethnies se font encore aujourd'hui d'eux-mêmes?

Un récit qui se complait dans la violence et le sexe gratuits, une héroïne sans relief servant principalement de punching ball aux autres personnages, une intrigue abscone, un dessin très convenu. Un titre qui a très mal vieilli.

Même si on ne comprend pas très bien ce qu'ils font ensemble (ils ne le sont d'ailleurs pas souvent...) l'intérêt des deux personnages principaux se creuse par rapport au premier tome. La violence et le sexe sont un petit peu moins gratuits, même si ce n'est pas encore formidable. Une BD qui reste assez dispensable.

Toujours cette étrange ambivalence entre deux personnages qui évoluent ensemble (et encore pas tout le temps) sans avoir grand chose en commun. Timok, monolithique et obsessionnel, Yu Lien, constamment changeante et incernable. L'un comme l'autre évoluent volontiers tout nus sans qu'on sache trop pourquoi et sans qu'on comprenne ce qui les lient. Les péripéties sont de plus assez répétitives. Un album distrayant mais parfaitement dispensable.

Bonne poursuite des aventures de Jugurtha, une belle histoire, de beaux dessins et couleurs. Cette BD est sortie à l'époque des années 70 dans l'hebdomadaire "Le journal de TINTIN".

Il y a toujours cette histoire d'amour peu crédible entre deux personnages qui passent leur temps à se croiser et des revirements de caractère assez peu compréhensible qui rend difficile l'immersion dans cette série par ailleurs saupoudrée de scènes de sexe qui laissent perplexes. Des éléments qui mettent une distance entre le lecteur et le récit par ailleurs servi par un dessin agréable quoique très classique (on n'est pas très loin du trait de Rosinski pour Thorgal.) Des facteurs qui expliquent sans doute que "Poupée d'ivoire" ne soit pas plus resté dans les mémoires.

Une fois encore, Franz délite complètement une intrigue qui s'amorçait intéressante par un excès de bavardage et de scènes complètement invraisemblables et répétitives. Comme d'habitude, il y a aussi pas mal de passage de nudité parfaitement superflues. C'est toujours regrettable parce que la période où se déroule "Poupée d'ivoire" n'est pas exploitée en BD et qu'il y a manifestement plein d'histoires qui peuvent s'y raconter.

Toujours cette dichotomie entre un cadre d'aventure très intéressant et peu exploité et cet espèce de scénario décousu, partant dans tous les sens, accumulant les répétitions et les situations invraisemblables mâtiné d'érotisme à la petite semaine. Encore une fois, dommage...