Jacques Cellard

Il y a beaucoup d'humour dans ce livre, notamment dans les débuts où notre héroïne en fille sage et bien éduquée, et tellement naïve des choses de la vie que cela donne des situations et des jeux de mots vraiment amusants.

Au delà de l'apparence légère de ce roman, il nous pousse à avoir une vraie réflexion sur cette éducation bourgeoise et très pieuse qu'Agnès a reçu.

A 18 ans, tous ce qui est lié à la sexualité lui est étranger. Ce qui l'incite à se poser des questions et à découvrir par elle même ce que l'église et son statut social cherche à lui cacher.

Au final, ne pas lui cacher les choses de l'amour et lui inculquer un semblant d'éducation sexuelle, n'aurait pas évité à notre cher Agnès de tomber dans le "libertinage" ?

Je n'ai pas apprécié cette lecture. Elle ne m'a pas réellement ennuyée, mais je dois avouer que je n'ai rien trouvé de passionnant dans ce livre. Les personnages ne sont pas vraiment attachants, à l'exception parfois d'Agnès qui, quand elle n'est pas une véritable peste imbue d'elle-même, fait rire par sa naïveté. L'idée de faire raconter par une jeune fille la découverte de la sexualité par le biais de son journal intime dans une époque réprouvant moralement ces pratiques hors mariage (et encore) m'avait semblé très intéressante ! Pourtant, l'auteur n'a pas su me captiver dans ce chemin semé de découvertes. J'ai trouvé le suspense sans intérêts, l'action aussi (quand il y en avait ...), et tous les autres personnages aussi. Les "découvertes" ne m'ont pas non plus passionnées, que se soit par leur description ou encore par le ressenti du personnage principal. Et puis, c'est toujours pareil chez moi, mais j'ai horreur des mots vulgaires quand ils sont utilisés pour décrire une scène sexuelle, alors dans ce livre, j'ai été servie ! Mais il est vrai que c'était le "vocabulaire de l'époque", donc c'est compréhensible, même si ça me gâche toujours autant la lecture de les trouver dans mes livres.

Je trouve quand même que l'évolution d'Agnès reste intéressante à lire (passer d'une vierge naïve à une dévergondée libertine), même si elle est très de loin de passionner dans mon cas.

La parfaite décadence romaine. Le livre aurait pris un peu plus de hauteur si l'histoire avait pu mettre un peu plus en scène la vie de l'époque hors de la seule auberge/lupanar locale... Mais ce texte nous est vendu comme une traduction de l'époque dépoussiérée, alors nous nous y plions...