Jacques Perret
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Note moyenne : 6.25/10Nombre d'évaluations : 4
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Avez-vous remarqué ? Tout s'en va ! Tout fout le camp !
Jacques Perret avait donné le ton dans "Bâtons dans les roues", un premier volume de chroniques vagabondes.
Comme Vercingétorix voulant mettre ses braies dans le lit des romaines, et ses cheveux dans la "choupe" de "chéjar", il ne se gêne pas pour tirer, une fois de plus, sur la ficelle.
Mais Jacques Perret, s'il s'en amuse, n'est pas dupe des mots.
S'il les fait virevolter dans d'étourdissantes expressions, il n'est pas le jouet de leur musique.
Ce deuxième opus est plus enlevé, plus inspiré.
Il souffre moins de son découpage et du format de son texte.
Jacques Perret, tentant de se rendre insupportable, est incorrigible.
S'il accepte une invitation à la chasse, ce n'est pas pour prendre l'air, ni pour casser une croûte joyeuse ou se faire des relations.
C'est pour ravager un peu les récoltes des paysans, histoire de marquer le coup et d'honorer la coutume de ses aïeux.
Car "bon sang ne saurait mentir", Jacques Perret est de la joyeuse "Réaction".
Il guette le renouveau mérovingien ... attendu par tous les hommes de coeur et annoncé par un petit nombre d'esprits distingués !
Son parti-pris est celui de l'humour.
Il ironise.
souvent sarcastique, son propos n'est pourtant pas dénué de poésie, ni de tendresse.
Il jongle avec les mots avec une divertissante mauvaise foi.
Mais il a le compas dans l’œil et l’œil en face des trous et observe que livré aux avaleurs de brouillard, aux rhéteurs exotiques, la langue française n'a plus besoin de fonctionner comme un langage clair.
Jacques Perret revendique, in extrémis et à contrecœur, une petite place dans la littérature engagée :
"Quand on aura réduit la surface de la terre à celle d'une bille, il est à prévoir que surgiront de nouveaux et délicats problèmes, sans parler des anciens qui, par compression, auront pris une densité alarmante.
L'homme n'est jamais tant pressé que pour faire des conneries !" ...
"Cheveux sur la soupe" est, au final, une lecture réjouissante et salutaire.
La plume de Jacques Perret y fait merveille ...
Afficher en entierSi il est un écrivain dont on peut dire que l'écriture est une fine horlogerie dont le tic-tac, toujours régulier, soit réjouissant, c'est bien Jacques Perret.
S'il excelle dans le roman, il nous ravit plus encore dans la nouvelle.
"Le machin" est un recueil de cinq textes de longueurs assez inégales.
"Le machin" est aussi le titre du premier texte.
Marcel Ledieu, concierge au n° 3 de la rue Belle-Venette, a recueilli de l'héritage d'une vieille tante, une voiture à bras chargée de camelote et Fifine, une petite chienne obèse qui trottine derrière la carriole.
Le sort de Fifine est vite réglé.
Elle sera adoptée par la teinturière, de l'autre côté de la rue.
Mais un objet est extirpé du bric à brac, un objet dont personne ne semble connaître ni la nature, ni la raison d'être.
Il n'est pas dévoiler le ressort de l'intrigue que de révéler qu'il s'agit d'un "vistemboir"....
Si vous n'avez pour "le vélo" ni vraie sympathie, ni curiosité, passez outre le deuxième texte et essayez de la nouvelle suivante, car Jacques Perret ne traite jamais un sujet en bluette.
Il vous prévient de l'existence de passages un peu rudes qui ne toucheront que les amateurs.
Après avoir suivi, assez docilement je dois dire, ce conseil de l'auteur, je suis revenu en tapinois dès la dernière page du recueil refermée vers ce deuxième texte, petite digression si originale, qu'il serait dommage d'en manquer une ligne.
"Le pique-nique" est une aventure familiale et sylvestre.
Jacques Perret nous conte l'histoire, à la fois simple et extraordinaire, d'Émile, ce polisson, qui a vu, conséquence de ses deux forfaits, tomber sans crier gare, sur sa pauvre tête, une punition qu'il ne trouve pas si terrible :
il sera exclu du grand pique-nique annuel familial.
Il devra en profiter pour tenir compagnie à la vieille tante Mathilde.
Mais c'est sans compter sans la mansuétude de l'oncléon...et sans la bête noire, un sanglier bourru et mal élevé....
"La virée" n'est pas un conte philosophique.
L'auteur prévient qu'il ne veut pas rater ce qu'il n'a pas entrepris.
Quatre matelots du "Baracouda", un cargo de trois mille tonnes bien pesées, vont s'embarquer pour cette histoire.
Accompagnés de l'auteur, il y a Patrick, l'irlandais ; Pablo, un vieil espagnol et John, américain de Virginie et clochard de bonne famille.
Le cargo se trouvait mouillé, le soir du 24 décembre 1924 devant Michucaco, port Caraïbe.
Michucaco vaut le déplacement. La nuit de Noël s'annonçait assez bien.
Lorsque l'interdiction d'aller à terre est signifiée à l'équipage au début du repas avec le plat de tomate aux oeufs durs.
Une virée, qui semblait pourtant bien en mains, va se fourvoyer alors dans un cirage pas banal.
Et Jacques perret nous fait le récit d'une muflée, d'une cuite à quatre qui est un véritable bijou d'ironie, de fantaisie et d'humour....
"Le cartable" est un instant de nostalgie. C'est un inventaire de souvenirs, un petit texte que l'auteur aurait voulu terminer sur une note un peu futile et enjouée mais en fouillant, une dernière fois, dans sa besace il n'y a trouvé qu'un vieux préjugé d'écolier pour qui la rédaction passable est toujours améliorée par une fin triste.
Lorsque j'ai refermé, avec regret, ce recueil de nouvelles, je me suis dit qu'il était assurément le meilleur livre de Jacques Perret.
Mais parvenu au terme de chacun de ses ouvrages, je me fait cette même réflexion.
Peut-être que Jacques Perret n'a écrit que des "meilleurs livres" ou alors j'ai une chance insolente !
Afficher en entierQuatre nouvelles composent ce recueil dont une est reprise dans le recueil " Un général qui passe".
La première est une histoire étrange de mer, d'un oiseau bizarre tombé sur "le messager de Pluton" un navire dont les marins ressemblent et partagent une certaine neurasthénie.
La seconde est l'histoire d'un aller au Canada puis d'un retour pour ce jeune paysan de Touraine, amoureux des blé.
La troisième, nous emmène à bord du "Cipriano Martinez" pour une nouvelle histoire de mer, ou plutôt d'une escale et de ses petits soucis. En l'occurrence, il s'agit là du maître d'hôtel - Mr Karl Grün - qui a décidé de se raser la barbe.
Le dernier texte se situe au sein de la société Minière Equinoxiale et de son placer "Grâce-de-Dieu" en Guyane française. le bilan de l'année s'annonce prometteur et pailleté d'or mais...
Jacques Perret, grâce à une écriture fine et imagé, à un style élégant et raffiné, joue avec les mots et avec les hommes, se joue des éléments et nous renseigne sur l'âme humaine et marine.
Ses recueils de nouvelles sont toujours un événement de littérature qui laissent vagabonder l'imagination.
Afficher en entier"Mieux vaut présenter ce livre comme un petit traité de navigation puérile et honnête, un mémoire sur l'art et la manière de conduire la plaisance à ses fins par les moyens du bord." nous dit Jacques Perret en introduction de cet ouvrage.
En compagnie d'un ami bourguignon "Collot" , il décide de rallier Santander au départ du vieux bassin de Honfleur à bord d'une coque de noix.
Il se désigne capitaine et nous fait le récit de cette équipée atypique dans ce petit bijou d'humour et d'ironie.
Ce livre, un peu méconnu, est savoureux. Il contient tout le talent de l'auteur du "caporal épinglé".
Afficher en entierCe recueil, paru en 1981, contient les dernières nouvelles de Jacques Perret, au sens littéraire bien sûr. Ces textes courts sont avant tout des exercices de style d'écriture dans lesquelles l'auteur exerce son art avec beaucoup de classe.
Les histoires ne sont pas les plus passionnantes qu'il ait écrit mais retiennent l'attention. La troisième est une péripétie du duo Collo-perret qui nous avait été présenté dans "rôle de plaisance".
Dans la première Perret règle quelques comptes avec l'existentialisme et son maître à penser...Tout ceci au final fait un recueil attendrissant et réjouissant.
Afficher en entierJacques Perret nous offre dans ce recueil six nouvelles malicieuses et un problème d'arithmétique : Un train de marchandises quitte la gare de Tonnerre à 10H33, un cavalier à 05H30 et un cycliste à 09H45...C'est un véritable enchantement que de lui emboîter le pas dans ces six textes courts.
- arrangement pour le Théorbe
- Objets perdus
- La fortune des girouettes
- Jean sans terre
- les grives du Parthénon
- la composition de calcul
Afficher en entierCette anthologie, parue en 1995, rassemble six des meilleures nouvelles de Jacques Perret : Un général qui passe, le tourangeau de Winnipeg, Objets perdus, Jean sans terre, Une belle figure qui s'en va et le mégot.
Dans tous ces textes courts ou l'auteur se joue malicieusement des personnages et des situations c'est à chaque fois le même bonheur d'écriture, et le même plaisir qui nous est offert.
Afficher en entierGaston le Torch est retraité de l'infanterie coloniale, il se consacre à reconstituer à la bibliothèque nationale le passé héroïque de ses ancêtres qui ont tous été marins.
Au hasard de ses recherches il découvre qu'Eugène le Torch, en 1697, commandant la frégate "La Doulce" a fui devant les anglais.
Un soir, peut-être à cause du petit vin blanc qu'il affectionne, il se retrouve à bord de la frégate en présence de son aïeul.
Alors commence une formidable et étrange histoire maritime dans laquelle il ne manque même pas la dame d'une grande beauté qui sera le prix d'un combat épique.
Assurément un des meilleurs romans de Jacques Perret, qui déploie ici tout son énorme talent d'écrivain pour nous faire sentir l'air du grand large à bord de "la Doulce".
Afficher en entierBof, je m'attendais à mieux, mais je suis allé au bout quand même.. Parfois c'est amusant mais globalement c'est pas terrible...
Afficher en entierLe titre de ce roman m'a intriguée et m'a donné envie de le lire. Pour autant, je ne suis pas parvenue à le terminer. L'histoire ne m'accrochait pas, je n'aimais pas le personnage de Gaston et les descriptions vraiment très voire trop fouillées m'ont un peu perdue. Pour autant, j'ai vraiment envie de savoir comment s'achève l'histoire et j'essaierai peut-être de reprendre cette lecture plus tard.
Afficher en entierLes gens aiment aussi
Dédicaces de Jacques Perret
et autres évènements
Aucun évènement prévu
Editeurs
Gallimard : 6 livres
LGF - Le Livre de Poche : 4 livres
Editions du Rocher : 1 livre
Julliard : 1 livre
Editions du Belvédère : 1 livre
Le Dilettante : 1 livre
Biographie
Jacques Perret est né en 1901 à Trappes. Après avoir cherché fortune en divers pays, notamment en Guyane et en Amérique, il devient journaliste et débute comme romancier en 1936 avec Roucou, qui sera suivi en 1937 d'Ernest le Rebelle.
Mobilisé en 1939, il tait la guerre dans l'infanterie, puis dans un corps franc (médaille militaire), est fait prisonnier, s'évade et rejoint un maquis de l'Ain.
Apres la guerre, il reprend son métier d'homme de lettres. Il se souvient de son expérience militaire dans Le Caporal épinglé (1947) et laisse se débrider sa verve et sa fantaisie dans des récits ou des nouvelles fantastiques comme Histoires sous le vent (1944), Le vent dans les voiles (1948), La Bête mahousse (1951), ou des pamphlets comme Bâtons dans les roues (1953), Salade de saison (1957), Le Vilain Temps (1963).
Source : Le Livre de Poche, LGF
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