Christelle Rousseau

Je remercie Jennifer ainsi que la maison d'éditions Evidence pour la lecture de ce tome. J'avais déjà lu des livres de cet auteur et j'en ai acheté un autre qui m'attends. C'est la couverture qui m'a tout d'abord attiré, puis l'auteur bien entendu avec qui j'ai pu parler lors du dernier salon du livre de Paris. J'avais déjà une idée de ce que j'allais découvrir sans pour autant connaître le fin fond de l'histoire.

Un léger prologue qui laisse supposer qu'il s'agit de la fin du livre, puis nous plongeons dans l'accident de Ingrid. Sa voiture est percutée par un chauffard ivre. Son réveil n'est pas de tout repos, tout lui reviens en mémoire et son ventre plat la déprime. La perte de son bébé après huit mois de grossesse n'arrange rien. Elle revoit les images de son mari entre les cuisses de sa secrétaire sur son bureau, alors qu'elle venait lui faire une surprise. La "surprise" était pour elle. Quelques mots lancés, elle repart et l'accident survient. Vivre dans une grande ville ne lui plaît plus, elle ne sait plus comment faire. Son mari la dégoute, elle ne sait pas s'il faut lui donner une seconde chance et par dessus tout, ce bébé tant attendu n'existe plus. Il lui reste Julien, son ado de fils qui tente de lui redonner le sourire. Et si le déménagement était ce qu'il lui fallait. La maison de ses rêves l'attend et lorsqu'elle la trouve, c'est une toute nouvelle histoire qui va débuter pour cette famille déchirée.

C'est une histoire de famille qui pourrait arriver à n'importe qui : une femme trompée par son mari alors que le médecin lui a déconseillé de s'amuser de son corps durant cette grossesse. Un mari qui a décidé de se décharger ailleurs parce qu'il n'est qu'un homme après tout (sentez bien toute l'ironie qui suivra sur ce personnage plus tard, gardez-le en mémoire). L'avenir d'une femme qui se voit sombre. Un bébé perdu, des médicaments pour l'aider, un changement radical de région, un besoin de repartir à zéro pour recommencer à respirer. Respirer, c'est tout à fait ce qui manque à cette famille qui ne verra pas beaucoup de bonheur durant le temps que durera la lecture. Quelques mois que l'auteur nous fait suivre avec de nombreuses émotions. La tristesse, l'angoisse, la peur, la colère puis vint la haine. Ce dernier sentiment qui s'engouffre dans chaque particule de son corps et l'entraîne dans des sautes d'humeurs incompréhensible.

Le changement de décor semble être la solution pour Ingrid. Elle ne veut plus voir cette "autre" femme, pour tenter d'oublier. Le pardon ne semble pas à l'ordre du jour (et j'avoue que le "mari" aurait déjà pris ses valises depuis bien longtemps, au vu de tout ce que l'auteur laisse entendre par la suite, mais je ne suis pas Ingrid et je suis beaucoup plus vive dans mes sentiments). Ingrid tente de se refaire, qu'Alexandre soit d'accord ou non. C'est elle qui décide de vendre leur appartement (ou plutôt le sien, vu qu'il est à elle) pour acheter à Vannes, en Bretagne. Une région que j'affectionne particulièrement pour tout ce qui est légendes et contes. La Bretagne est une région qui se prête à tout ce qui s'approche de près ou de loin au surnaturel, au paranormal. La maison en bord de côté, éloignée des autres habitants avec une très mauvaise réputation ne fait pas peur à Ingrid, contrairement à son mari qui ne la sent absolument pas.

Les vieilles maisons avec leurs bruits, leurs volets mal accrochés en cas de tempête qui claquent, tout est bon pour laisser entendre que le bâtiment est prêt à dévorer le prochain propriétaire. Il faut dire que le passé de cette bâtisse fait froid dans le dos et m'attire également. Savoir les drames qui s'y sont passés sans en comprendre vraiment le pourquoi est intéressant, pour ma part dans tous les cas. Il ne faut pas oublier son prénom, l'ENFER qui est traduit en Breton dans le texte comme AN IFERN. La demeure porte bien son nom et va faire vivre un véritable enfer à cette nouvelle famille qui débarque.

L'état d'Ingrid est préoccupant. Entre les médicaments, anxiolytiques, antidépresseurs et l'alcool pour les faire passer, est-ce que ce qu'elle voit est bien réel ? Fantômes, poltergeists ou tout simplement hallucination ? Difficile de faire la part des choses surtout que nous avons la vision d'Ingrid ET d'Alex. Et les deux ne vivent pas la même chose entre les murs. Si lui la voit devenir accro à ses médicaments, buvant plus que de raison, la laissant pour folle tout en continuant de faire sa petite vie, elle entend des choses et voit des êtres qui ne devraient pas exister. Les jours passent, les mois passent et les esprits s'échauffent de plus en plus. Qui a tort, qui a raison ? Plus personne n'en est arrivé là, il s'agit plutôt de n'écouter que sa propre voix au lieu de suivre celle des hôtes de la bâtisse qui risque d'être plus que radical. La cave est de nouveau un lieu de perdition, un endroit où il vaut mieux ne pas mettre les pieds (c'est bien pourquoi je n'en ai pas faite chez moi, on ne sait jamais)

Et puis outre le présent que nous suivons ces deux personnages essentiellement, nous découvrons les anciens propriétaires, avec ce qui leur est arrivé. C'est très rapide pour chacun d'entre eux, mais il y en a assez pour comprendre tout le désespoir et la haine que les murs ont pu récupérer au fil des années. Et il faut dire que ces murs en ont vu de toutes les couleurs, surtout du rouge sang. Les murs, le sol, le plafond, chacun d'entre eux a déjà absorbé une part de cette humanité avec les émotions qui la caractérise.

La part d'ombre se dévoile petit à petit et le ressentiment envers Alex n'a cessé de croître. C'est un personnage que j'ai pris en grippe du départ et rien n'a pu faire pour que je l'apprécie un minimum. Il ose dire à un moment donné qu'elle aurait fait pareil, il l'aurait viré de sa vie. C'est mesquin de vouloir son pardon qu'elle se donne à lui alors que lui-même aurait fait différemment. Quant à Ingrid, elle est tellement en demande d'aide que je n'ai pas compris ses réactions. Des événements se produisent et il ne voit rien ? Ou ne veux pas voir, ou tout simplement est mis de côté, n'empêche bien contente de cette fin ! Côté bémols, je ne suis pas tombée dans l'horreur comme indiqué sur la couverture, pour moi c'est un bon thriller, mais il ne va pas assez loin pour faire partie de la catégorie horreur. Après il s'agit plus d'affaire de goûts et de capacité à lire, car je suis certaine que pour d'autres lecteurs c'est un horreur. Il aurait fallu plus de scènes plus longues aussi pour entrer dans ce thème. Le second point est le fait que j'ai eu l'impression de tourner en rond une fois qu'ils sont dans la maison. Les visions, les cris, les mots durs, l'incapacité à se comprendre, le pardon qui ne vient pas. Il n'y aurait pas eu les moments dans le passé, je pense que je l'aurai moins apprécié.

La fin arrive en toute logique, avec ce renouveau, le passé mis de côté et une nouvelle étape. Champagne ! C'est ce qu'il faut pour repartir d'un bon pied, pour ceux qui restent bien entendu. Le revirement de situation, le fait qu'il se rende compte qu'il y a bien quelque chose m'a fait sourire. L'esprit humain est capable d'oublier ce qui est dérangeant, mais lorsque cela revient de plein fouet en visage, la chute est rude.

En conclusion, un récit englobant une maison qui n'a pas dit son dernier mot, des personnages torturés avant même d'arriver. Un bon thriller avec un soupçon d'horreur. Pour ceux qui auraient peur du gore, il n'y en a pas, vous pouvez y aller les yeux fermés (enfin avec une lumière c'est mieux pour chasser les fantômes!) http://chroniqueslivresques.eklablog.com/le-purgatoire-de-la-folie-christelle-rousseau-a177665006

J'ai tout de suite été attirée par le résumé qui promettait un récit plein de suspense, j'aime les histoires où le passé et le présent jouent un rôle important, et c'est apparemment le cas ici à la lecture du résumé. Je ne connais pas Christelle Rousseau, c'est donc un bon moyen de le faire. Je dois bien avouer que cela fait plusieurs mois que ce roman attend dans ma liseuse, le manque de temps et surtout un oubli ont fait que je n'ai pas pu lire ce livre avant et je m'en excuse par avance auprès de la maison d'édition.

Le roman est divisé en deux parties. La première se passe en Irlande, à Gleinbeigh. J'y ai fait la connaissance de Myllie et de son fils Ben, âgé de huit ans. Ils vivent tous les deux, et tout pourrait aller pour le mieux, si c'était sans compter sur la personnalité de Ben. C'est un petit garçon solitaire, qui est la risée de ses copains à l'école, c'est également un enfant surdoué, d'où certainement ses problèmes d'intégration. Mais cela ne s'arrête pas là. Ben est un petit garçon violent. Il « s'amuse » à torturer et tuer les petits animaux, ça commence avec celui de son école, en passant par le petit hamster qu'il a à la maison ou le chien du voisin. Sa mère se rend compte de ces agissements, mais ne sait que faire. Jusqu'au jour où Ben va basculer encore plus dans l'horreur puisqu'il va s'en prendre aux camarades de classe qui se moquent de lui. Et surtout, grâce à son sens de la manipulation et à son visage d'ange, il arrivera à faire condamner un innocent à sa place..

La seconde partie se passe bien des années après. On suit alors Madison, une jeune journaliste qui vit à Paris. On apprend très vite que c'est le second enfant de Myllie qu'elle a eu dix-sept ans après Ben lorsqu'elle a déménagé d'Irlande pour s'installer à Nice. Madison vient de quitter Alexandre. Elle rencontre très vite un avocat brillant, Frédéric, très gentil avec elle. Tout irait également pour le mieux s'il n'y avait pas ce tueur qui s'acharne sur des femmes rousses aux yeux verts. Point commun avec Madison qui tient ça de sa mère. Le commandant Barnard va mener l'enquête, aidé de Madison qui reçoit des lettres de menace et des colis suspects. On suit en même temps l'assassin et on comprend très vite qu'il est Ben puisqu'il veut la mort de Madison qu'il prend pour sa mère. Ce qui va être intéressant à suivre ici pour nous, lecteurs, c'est de suivre l'enquête, d'assister aux meurtres, de savoir qui est le tueur et de voir si il va mener à bien ses projets ou s'il va être découvert avant. Car Madison va mettre sa confiance dans les mauvaises personnes, elle se fera littéralement manipulée...

C'est là qu'est surtout le suspense, qui monte crescendo. Je ne sais pas si c'est ce que voulait faire l'auteure, mais j'ai tout de suite su qui était l'assassin, sa double identité et j'ai assisté quasiment impuissante à tous ses crimes. J'ai d'ailleurs préféré la seconde partie à la première. Dans la première, je me suis retrouvée face à ce petit garçon que j'ai trouvé tellement horrible et démoniaque. J'avais même l'impression par moment que ce ne pouvait pas être lui qui faisait tout cela, qu'il était trop jeune et trop petit. Mais l'auteure signale bien qu'il est en avance sur son âge, donc je me suis dit que c'était possible. Les crimes sont détaillés et certains sont odieux, c'est parfois assez dur à lire, et pourtant je ne suis pas une personne très sensible. L'auteure n'a pas lésiné sur le sang et l'horreur, mais c'est pour mieux nous faire comprendre comment est son personnage. Tout cela a crée une atmosphère noire, lugubre et même malaisante. Je me suis sentie vraiment mal devant certains faits, à la limite de l'écoeurement..

La seconde partie ne m'a pas laissé le même effet. Peut-être parce que ce sont des crimes sur des adultes réalisés par un adulte. Ce sont aussi des actes que l'on rencontre plus facilement dans les romans noirs, et bien qu'ils soient détaillés et qu'on assiste aux faits, je me suis moins sentie mal à l'aise. J'ai apprécié le personnage de Madison, c'est une jeune femme sensée, courageuse et qui a la tête sur les épaules. La personne qu'elle côtoie est un tel manipulateur qu'il était vraiment impossible pour elle de se rendre compte du danger.

Le style de l'auteure est précis, elle ne va pas par quatre chemins pour expliquer une situation, elle est très précise dans les moindres détails. J'ai cependant relevé quelques incohérences, des fautes d'orthographe et quelques oublis de mots, qui n'ont cependant pas entaché ma lecture ni ma compréhension du texte. Un nouveau travail de correction sur le texte devrait résoudre le problème. Cela ne m'a pas empêché d'apprécier ma lecture, qui s'est faite assez rapidement. J'avoue que j'ai eu besoin de faire une petite pause d'une journée entre les deux parties, à cause de ce climat de la première qui a été un peu lourde pour moi. La seconde partie s'est lue rapidement, j'avais vraiment envie de savoir comment tout cela allait bien pouvoir se terminer. Je voyais les meurtres s'accumuler, les personnages s'enfoncer dans leurs questionnements et je me demandais vraiment comment ils allaient pouvoir résoudre et s'ils allaient vraiment s'en sortir. Au vu de la sauvagerie des meurtres, je me disais que l'auteure aurait très bien pu pousser jusqu'au bout et faire une fin catastrophique. Je ne vais rien dire à ce sujet, ce serait dommage de vous révéler tout. J'ai juste trouvé qu'elle manquait un peu d'épaisseur et n'était pas assez développée. Elle aurait pu être un peu plus détaillée. Disons que quand on voit les détails pour les autres scènes, on s'attend à avoir un final dans le même accabit. J'ai trouvé que cela allait un peu trop vite, j'aurais voulu en savoir un peu plus. À moi de me les imaginer, mais j'ai trouvé cela dommage.

Je ressors à la fois satisfaite et mitigée par cette lecture. Satisfaite de la seconde partie, mais mitigée à cause de la première où je me suis vraiment sentie mal. Je lis des thrillers, mais je trouve que ce roman touche à l'horreur pour lequel je suis moins fan. Certaines scènes m'ont heurtée. En tout cas, une chose est sûre, c'est que je n'oublierai pas cette histoire de sitôt, ce que j'ai lu est assez marquant pour me rester en mémoire.

Je découvre Christelle Rousseau avec ce roman, j'ai vu dans sa bibliographie qu'elle avait écrit quatre autre romans, je continuerai cette découverte en les lisant.

Hello les addicts

Je viens aujourd’hui vous parler d’un recueil que j’ai reçu grâce au crazy bookday d’Évidence éditions et je les en remercie.

Sorcellerie est un magnifique recueil sur le thème de la sorcellerie comme l'indique son nom. C'est vraiment une très bonne surprise pour moi j’ai vraiment adoré plonger au cœur de ce recueil et me promener dans les différentes nouvelles.

Le ton est donné dès le prologue on nous promet une immersion dans le noir, le malin et la magie, nous promettant peur et frissons et c’est plutôt bien réalisé. Certaines nouvelles sont plus légères que d’autres mais on couvre quand même toute une palette d’émotions.

J’apprécie particulièrement les graphismes, tant de la couverture qu’à l’intérieur au niveau des menus. J’ai beaucoup aimé également le fait que ce soit écrit en grand et que la mise en page soit si claire. Ce recueil a tenu toutes ses promesses et j’ai passé un excellent moment de lecture, et j’ai traversée toutes les époques et différents mondes. Les différents auteurs nous transportent aisément chacun dans leur monde, magie blanche ou magie noire, malédiction ou objets maudits, avec les herbes ou la cuisine, avec des sacrifices ou autre on aborde ici tous les aspects de la magie et de la Sorcellerie.

Mon avis complet ici https://bitlitaddict.home.blog/2020/02/03/sorcellerie-recueil-collectif/

Ce recueil est excellent, génialissime et maléfique.

Entrée au cœur de ses différentes nouvelles ou magie blanche et noire vont vous terrifier.

Un mélange parfait entre amours, violences sur fond de peur.

Chaque nouvelle est agréable à lire, difficile d’en choisir une. Chaque auteur a su emmener son univers sur le thème de la sorcellerie.

Vous naviguerez d’époque lointaine à nos jours, à travers ses diverses plumes avec comme point commun leurs talents.

Laissez-vous séduire par ce monde envoutant et ensorcelant.

Sorcellerie est un recueil dans lequel chaque nouvelle est contée par un auteur différent. Ainsi, on découvre à quel point c’est un sujet vaste dont tout le monde possède une vision distincte. Les histoires se déroulent parfois dans notre monde comme elles peuvent prendre place dans un univers de fantasy, de nos jours ou à une autre époque. La sorcellerie se révèle sous plusieurs visages, tantôt connue ou cachée, bonne ou mauvaise etc. Finalement, on se retrouve avec des nouvelles variées qui viennent émerveiller notre imaginaire. Pour les lecteurs sensibles, certaines histoires se montrent un peu gore mais je n’ai pas été spécialement gênée.

Etant donné qu’une dizaine de personnes s’est penchée sur le sujet, c’est autant de plumes que j’ai pris plaisir à découvrir. Ce format est idéal pour faire connaissance avec l’écriture, l’univers, la manière de narrer des événements par un(e) auteur(e) sans avoir à lire un de ses romans en entier. D’ailleurs, j’ai très envie de me pencher plus sérieusement sur la bibliographie de certains. On trouve même les biographies respectives en fin d’ouvrage pour les lecteurs désireux d’en savoir plus.

Pour ceux qui auraient peur de ce format, chaque histoire est effectivement courte. Néanmoins, dans la majorité des cas, une nouvelle est racontée sur une vingtaine de pages, ce qui permet d’avoir suffisamment d’éléments à se mettre sous la dent. On imagine aisément certaines devenir de véritables romans de 250 pages ou plus. D’autres se suffisent ainsi.

Je ne tiens pas à résumer toutes les histoires car cela gâcherait la magie et la découverte de l’ouvrage. J’ai fini ce recueil depuis quelques temps maintenant et je me rends compte que des récits m’ont davantage marquée que d’autres. Toutefois, j’ai vraiment apprécié ce livre et toutes les possibilités qu’il nous montre.

En bref, j’ai passé un très bon moment de lecture. Chaque nouvelle est unique et traite une « branche » différente de la sorcellerie. Certaines se sont démarquées du lot vis-à-vis de mes goûts personnels mais chacun peut y trouver son bonheur.

https://alexlovebooks.home.blog/2020/02/03/sorcellerie-recueil-de-nouvelles/

Irlande, Myllie est une mère célibataire qui a des difficultés avec son jeune fils Ben. S'il est déclaré comme turbulent par ses pairs, il sait aussi se montrer manipulateur et bon comédien. Mais cette mère ne le saura pourtant jamais à quel point...

Ce roman est un véritable page-turner concentré sur la psychologie d'un serial-killer. Dés le plus-jeune âge, Ben développe toutes les caractéristiques qui le conduiront au crime invariablement.

Il y a très vite quelque chose de dérangeant dans le comportement de ce jeune garçon. Ce qui choque, c'est la violence dont il fait preuve, mais encore plus son absence d'empathie. Les scènes sont brutales, sanglantes, les descriptions détaillées. On est mal à l'aise parce que l'on ne nous épargne rien avec un récit omniscient.

L'intrigue est divisée en deux parties distinctes, qui ne se laissent pas vraiment de surprise quant à leur lien directe. On est concentré sur l'ambiance malsaine, ahuri par les plans machiavéliques d'une personnalité dont on ne pourrait pas soupçonner les agissements.

L'écriture est fluide, accrocheuse, anxiogène. On nous dit le vice, l'horreur, l'abject. Il y a une volonté de punir, de jouir, emporté par une rage aussi obscène qu'obsédante. Le tueur joue avec ses victimes comme avec les forces de la police qu'il nargue sans vergogne. Les personnages qui rencontrent sa route ne s'imaginent pas dans quelle mesure, ils vont le regretter. Il n'y a rien de plus terrifiant que le masque que l'on veut se donner quand il tombe.

La perversion n'a malheureusement ici plus de secrets, et vous en êtes les témoins. Plus qu'implacable, sidérant !

[SERVICE PRESSE].

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??‍♂️ Recueil de nouvelles ´Sorcellerie’ publié chez Evidence Editions.

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Je remercie mon partenaire pour l’envoi de ce service presse.

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Recueil de 10 nouvelles écrites sur le thème de la sorcellerie.

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⚡️ La boutique de Cornélie de Gwladys Sarie.

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Cornelie est une sorcière qui tient une boutique pour initiés. La voici mandatée par son voisin d’en face, Fearn, qui pense que sa maison est hantée.

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Si l’écriture est efficace, la chute de cette nouvelle l’est un peu moins. Autant j’ai été transportée dès les premières lignes, autant la fin m’a laissée un peu pantoise.

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⚡️ La malédiction des Namirha de Kevin Collin.

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Au travers les époques, une malédiction frappe les femmes d’une même famille. Jusqu’aux sœurs jumelles, Alicia et Carla, bien décidées à y mettre un terme.

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J’ai carrément adoré cette nouvelle ! Elle est passionnante, envoûtante, très agréable à lire. L’auteur est précis dans son écriture et c’est très appréciable.

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⚡️ La malediction d’Eloïse de Susie Norman

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Eloïse, fille du seigneur d’Antoleme, est un vrai garçons manqué . Téméraire, rebelle, elle compte bien vivre sa propre vie.

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Encore une nouvelle agréable à lire. L’écriture de l’auteure est plaisante et fine. Eloïse est rebelle et n’a pas sa langue dans la poche.

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⚡️ Le 7eme sacrifice de GV Lejamtel.

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Une malédiction touche les filles d’une famille et les garçons d’une autre.

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Nouvelle sympathique et bien écrite. L’auteur nous emmène sur une lecture qui prend un virage à 360 à la fin de celle-ci et j’ai aimé être utilisée de la sorte. L’écriture de l’auteur est mature et précise. Un bon moment de lecture, pour moi.

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⚡️ Les magiciennes aux loups de Gwenaëlle Chahuneau

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Les sœurs d’une même famille découvrent qu’elles sont en réalité des sorcières.

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Encore une nouvelle agréable à lire. L’écriture est simple et efficace, la nouvelle est rapide à lire. J’ai tout de même eu un goût d’inachevé, j’en attendais un peu plus, même si la fin est adorable.

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⚡️ Maudite de Laurence Vigne.

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Sarah se sent bizarre depuis qu’elle a croisé le chemin d’un homme barbu dans un ascenseur.

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J’avoue être passé à côté de cette nouvelle. Je n’ai pas vraiment compris les tenants et les aboutissants de cette nouvelle. La fin est abrupte et incompréhensible, en ce qui me concerne.

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⚡️ Maudite poupée de Christelle Rousseau.

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Parce qu’elle traite mal son petit garçon, Iollan, la famille O’Ryan se voit jeter un sort par la bonne, Siobhan, qui est en réalité une Banshee.

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Nouvelle absolument géniale où j’ai eu l’impression de revivre un épisode de Chucky en plein Moyen-Age. L’idée de la poupée de paille ensorcellée est originale, l’écriture nette et précise. Très très bon moment de lecture.

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⚡️ Morceau choisi de S.E Silence

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Deux ados commettent des meurtres jusqu’à ce qu’une vieille dame se charge de les punir, à sa façon.

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Génial ! Carrément oppressante et pesante, l’atmosphère de cette nouvelle résulte de l’écriture mature et anxiogène de l’auteur. Un peu glauque par moment, elle ravira les adeptes du genre. Dont moi.

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⚡️ Raken Jâ de Florian Berne.

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Des élèves sorciers doivent passer l’ultime examen qui leur permettra de devenir des sorciers très puissants.

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Nouvelle parfaite. On pense lire Harry Potter mais c’est encore mieux que cela. Les scènes d’action sont écrites avec peps et on s’immerge complètement dans le monde de l’auteur. La fin est téléphonée, puisque l’auteur nous met sur la voie, dommage. L’écriture est franche et entraînante.

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⚡️ Une nouvelle aube de Véronique Charriere.

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Élora, jeune femme fatiguée, part se reposer chez sa grand mère, en Bretagne. Des événements étranges se produisent, qui ne semblent pourtant pas inquiéter Judith, là grand mère.

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Si le début m’a accrochée tout de suite, on m’a un peu perdue sur la fin. Je n’ai pas saisi le rôle de tous les protagonistes ou je me suis emmêle les pinceaux. Pourtant le style de l’auteure est agréable et fluide, peut être manque-t-il d’un peu plus de précision.

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Mon ressenti final :.

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Globalement, ma lecture fut très agréable. J’adore les recueils, lire quand bon me semble et découvrir des auteurs et des mondes divers et variés. Tout ce qui attrait à la sorcellerie, à la magie et aux anciens temps m’intriguent et les auteurs de ce recueil m’ont transporté chacun dans leur monde à eux. J’ai aimé découvrir leurs personnages, leurs croyances et j’ai passé un très bon moment de lecture ! Les différentes écritures sont simples, agréables, matures ou fluides. Il y a en a pour tous les goûts ! Foncez !.

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Pour vous procurer ce recueil c’est ici ▶️ www.evidence-boutique.com

Le croquemitaine... croque, croque les mitaines...

Le croquemitaine, une légende, un conte pour les enfants pas sage. C'est le monstre par excellence qui ressort lorsque l'on veut qu'un enfant ne bouge pas telle une image. Il peut avoir n'importe quelle apparence, il est là, juste pour attraper les vilains qui n'écoutent pas leurs parents et le mal est capable de tout. Mais ce n'est qu'une légende, celui que l'on imagine avec une longue robe noire et un nez pointu, comme dans les cinq légendes où il fait tout ce qu'il peut pour détruire les rêves des enfants. Il est ce loup sur deux jambes qui peut dévorer le méchant garçon ou la vilaine fille afin de le remettre dans le droit chemin. Les légendes sont des histoires que nous aimons raconter, pour se faire peur, pour donner un sens à une vie morne, ou pour juste s'amuser auprès d'un feu de camp. Mais ici, la légende n'est pas qu'un simple conte de fée, enfin si on peut appeler cela un conte de fée.

- Là où la nuit arrive, les monstres sortent des placards, de dessous le lit. Ils se lèvent, attrapent et dévorent tout sur leur passage, sans le moindre regret, sans une seule émotion.

Ce n'est plus une ombre, le croquemitaine est devenu bien réel, sous une forme humaine. Un être humain, un homme qui a oublié d'attacher sa dernière victime dont il a déjà savouré un morceau de cuisse. Un homme qui a fait une erreur, au bout de 24 années. C'est long 24 ans sans faire la moindre erreur, une petite fatigue passagère peut-être, un peu trop sur de lui, mais cette erreur est bien là. Et le petit Lucas a réussi à s'enfuir, même avec un morceau en moins. Et grâce à cela, il a été arrêté. C'est le début de l'histoire, une histoire à glacer le sang dans les veines, enfin ce qu'il en reste, à faire dresser les cheveux sur la tête et surtout à éviter de régurgiter le petit déjeuner. Le croquemitaine a été pris, arrêté et c'est son histoire que nous découvrons au fil des pages.

Tous les douze ans, le Croquemitaine fait son apparition dans la petite ville de Castelnaudary et eux depuis 1993. Il enlève des enfants pas sages, les tue et les découpe pour n'en garder que la chair. Puis il fait bouillir le reste pour redonner la plupart des os aux familles. Une poignée d'enfants, tous les douze ans, un cycle perpétuel, un rythme donné aux habitants. Certains ont oublié ou ne savent pas ce qui s'est produit initialement, tandis que d'autres sont sur ses traces depuis des années. Trevor, anciennement au FBI comme profiler, il est de retour en France pour des raisons personnelles et se retrouve sur cette nouvelle enquête. 2018 est l'année où le Croquemitaine est revenu, avec la disparition de plus d'enfants que les fois précédentes. Une plus grosse faim ?

- Oui, probablement que la faim est plus grande, l'envie est dévorante. Le rôti de bœuf est devenu surfait, une bonne palette d'un Eric ou d'une Maéva est bien plus succulent. Personne ne peut dire que son repas est meilleur que le sien, car il est UNIQUE, à chaque fois.

Nul ne peut savoir ce qui se passe dans sa tête, si ce n'est lui-même. découpé en deux parties, la seconde est la plus courte, la plus intense également. Le Croquemitaine se dévoile, sans faux semblants, sans prendre de gants, oubliant volontairement certaines de ses horreurs pour éviter de choquer le destinataire ? Non, il ne s'agit que de garder certains secrets pour lui, uniquement pour lui, c'est son petit plaisir. Ses pensées ? Il les donne sur papier. Il s'amuse, ne cherche pas à se protéger de ce qu'il est devenu, ou ce qu'il était depuis le début. Il EST le Croquemitaine, il est ce monstre qui vit de nourriture humaine et en jouit. Il a laissé sa part de monstruosité prendre le dessus. Son bonheur est intense, différent de la majorité des gens, différent de ce que le bien-pensant a dicté comme loi.

Mais avant d'en arriver à ses révélations, l'enquête nous entraîne dans les profondeurs de l'horreur. Horreur : Impression violente causée par la vue ou la pensée d'une chose qui fait peur ou qui répugne. Là ce n'est pas la peur qui m'a fait prendre le temps de lire cette histoire, c'est la répugnance. Non l'auteur n'écrit pas mal, les mots sont froids, détachés et c'est ce qu'il faut pour un récit pareil. La répugnance est dans certaines scènes. Il est clair qu'il s'agit d'enfants et forcément c'est autant répugnant que pour un adulte, mais toucher à un enfant devient pire que tout. Cette histoire pourrait être celle de n'importe quel tueur en série cannibale au passage. Il faut avoir le cœur et l'estomac accroché surtout lorsqu'aux alentours de la cinquantième page, nous assistons à l'autopsie d'un de ces kidnappé par la main du Croquemitaine.

- Bienvenue en Enfer ! Il suffit de garder les yeux ouverts pour comprendre toute la souffrance qui émane des pages. Il y a aussi les chapelets de saucisses sur la table ou encore le chaudron magique dont une main dépasse. Non, vous n'êtes pas dans l'antre d'une sorcière, juste dans la cabane du tueur le plus machiavélique qui puisse exister.

Trévor est consultant dans cette affaire sordide. Il a déjà vécu cette affaire il y a douze ans et elle le hante depuis. En 2005, une jeune femme a réussi à lui échapper, un peu plus vieille que les garnements dont le croquemitaine enlevait. Il était déjà présent. Douze ans plus tard, il est de nouveau là, sur les lieux à tenter d'expliquer que ce tueur n'est pas facile à trouver. "Profiler" il met tout en œuvre pour le traquer, mais il semble difficile à appréhender. Et puis il y a des détails qui attisent l'oeil, celui du lecteur où des questions se forment. Est-il seul ? Comment fait-il pour les enlever sans se faire prendre, sans laisser de traces ? Pourquoi fait-il cela ? Lui faut-il une vraie raison ? Nous savons qu'il a été attrapé et ce n'est qu'à la fin que nous avons son identité. Le choc ? L'incompréhension ? Non, ni l'un ni l'autre. Les petits cailloux laissés nous indiquaient bon nombre d'éléments qui nous dirigeaient dans une certaine voie.

C'est entrer dans la tête du tueur que nous propose Christelle. Nous pouvons comprendre ses faits, ses gestes, même le pourquoi il agit de cette manière. Comprendre, mais ne pas l'admettre, cela est impossible. La vie, la loi, l'esprit humain, la conscience, peu importe le mot qui nous bloque, mais admettre ce qu'il est capable de faire et pardonner ? Impossible. Le passé est toujours un élément déclencheur. Et dans le cas de notre homme, car il a une partie humaine en lui, c'est un déclencheur, pas ce qui l'a rendu ainsi. Il avait cette part en lui, peut-être dès la naissance, peut-être pas. Il ne se voit pas comme un monstre, il sait qu'il l'est. Les faits sont là, c'est un collectionneur, étrange, morbide, horrible, mais un collectionneur tout de même.

- La nausée me reprend rien que d'être obligé d'entrer dans la tête du tueur, mais il le faut bien. Il faut trouver qui il est, comment il fonctionne. C'est plus qu'une machine à tuer, c'est un homme qui est capable de penser, de tout calculer pour obtenir son but. Fin stratège, il faut devenir comme lui pour le prendre de vitesse, ce qui n'est pas une mince affaire.

L'auteur nous emmène personnellement dans l'esprit de l'un et de l'autre. Le cas est difficile, le tueur est dangereux, insaisissable et il n'est pas seul. C'est un prédateur. "L'homme est un loup pour l'homme" n'aura jamais eu autant raison que dans cette histoire. Comme je l'ai laissé entendre, ce n'est pas une histoire pour tout le monde. Les scènes sont criantes de vérité et donnent des frissons de peur, de dégout, d'horreur. Jamais un livre d'horreur n'aura bien tenu son thème.

La mort devient un cadeau, une délivrance pour tous qu'on le désire ou non. Je ne suis pas une psychopathe, ou prise de folie en indiquant ses mots, il s'agit de ce que je ressens une fois le livre terminé. Cette fin en soi est considéré par certains personnages comme un besoin de vital (oui c'est assez ironique d'ailleurs). L'esprit de ce Croquemitaine est intéressant à décrypter. Son âme est le reflet de ce qu'il est. En conclusion, c'est un livre qui chamboule tout ce que l'on peut croire, qui ne peut pas se lire d'une traite non plus. Il faut prendre le temps de suivre l'enquête, d'entrer dans leurs têtes, celle du tueur, celle du profiler pour comprendre l'obsession de l'un et de l'autre. Je pense sincèrement que je suis arrivée au bout de ce que je peux supporter en terme d'horreur, plus je n'aurais probablement pas pu le terminer. Chapeau bas pour Christelle, car il faut réussir à rester détacher de certaines scènes pour les écrire !

http://chroniqueslivresques.eklablog.com/le-croquemitaine-christelle-rousseau-a195873814

Quand Charlotte, romancière, a un véritable coup de cœur pour un village breton et son manoir, elle n'a encore aucune idée de ce qu'elle s'apprête à vivre.

Entre légendes et malveillances, elle devrait trouver l'inspiration, et surtout matière à son prochain roman...

C'est dans une ambiance brumeuse, inquiétante et mystérieuse dans laquelle nous plongeons instantanément. L'auteure pose un décor, une chronologie qui va nous permettre de nous imprégner du lieu et de sa mémoire.

Et le moins que l'on puisse dire, c'est que c'est chargé en événements et émotions. L'intrigue est dense et palpitante. Et avec Charlotte, on va progressivement à la source de l'invisible et de l'insoupçonnable. Les descriptions sont détaillées, précises et laissent planer un climat grinçant, hostile. Chaque époque cache ses lots de drames et de souffrances. Charlotte est intuitive, elle se sent observée et hantée par ses visions. Toute notre attention est concentrée sur son environnement, ses perceptions affolantes. Il y a quelque chose de dangereux, d'intrusif, de sournois qui tourne autour d'elle. Elle nous communique ses peurs, son angoisse. Il y a une énergie qui crépite, et on réagit au moindre murmure, au moindre craquement. Le voile se gonfle, pesant et déroule sa chorégraphie alimentée par les vieilles croyances.

Les personnalités sortent de l'ombre, des preuves jaillissent pour marquer leur empreinte. Les agressions se succèdent semant le trouble. L'écriture est habile, maîtrisée. On est précipité dans un cauchemar obsédant que l'on semble vivre à présent éveillé.

La menace est pourtant bien réelle, nos soupçons s'agitent, mais on est encore bien loin du compte, quand on découvre la vérité. Esprit frappeur ou provocateur : une frontière à ne pas sous-estimer...

Le Croque Mitaine suit la traque d’un tueur en série qui sévit depuis de nombreuses années dans une ville de prime abord sans histoire. Glissez-vous à la fois dans la tête du tueur et des enquêteurs et laissez-vous guider… Mais attention, âmes sensibles s’abstenir