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– Une cougar, c’est une célibataire d’âge mûr, super sexy, qui se tape des petits jeunes.

Je fronçai les sourcils, à demi vexée.

– Hé, je ne suis pas encore « d’âge mûr » moi.

– Peut-être, mais tu es célibataire et sexy. Et c’est tant mieux pour toi, tu lèveras encore plus facilement.

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– C’était le moment le plus humiliant de toute ma vie, hurlai-je à l’oreille de Magali pour tenter de couvrir le bruit assourdissant de la musique.

– Pire que la fois où tu as vomi dans l’amphi en cours d’anglais ?

J’éclatai de rire au souvenir de cet épisode. Comme tout ce qui avait pu se passer avant la naissance de ma fille, il me semblait que c’était dans une autre vie. J’avalai une lampée de vodka-pomme et confirmai :

– Ouais, pire que ça. Enfin tu te rends compte ? Si ça se trouve, il a pensé que je les avais dans la… le… que je ne portais même pas de culotte…

– Qu’est-ce que ça peut te foutre, ce qu’il a pensé ? C’est parce qu’il est connu que ça te gêne ?

– Oh ça non, certainement pas. Il ne m’impressionne pas avec son CV long comme le bras. Mais c’est quand même une relation professionnelle.

– Eh ben si ça se trouve, c’est ça qui le décidera à signer ton contrat. Allez, viens danser.

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Lorsqu’enfin je me décidai à ouvrir les yeux pour constater l’étendue des dégâts, je découvris avec horreur que l’objet licencieux avait roulé jusqu’à l’autre bout du vestibule pour s’arrêter pile devant une paire de baskets noires qui tapaient du pied avec l’air de se foutre de moi ouvertement. Serrant les dents, je levai craintivement les yeux pour découvrir un homme d’une quarantaine d’années, en jean et chemise de lin à manches courtes, qui me contemplait avec des yeux rieurs. C’était un bel homme, avec ses cheveux poivre et sel coupés courts, sa carrure athlétique et ses lèvres fines pincées en un sourire ironique. Je passai encore une fois par les teintes extrêmes de l’arc-en-ciel, me demandant avec rage pourquoi diable il fallait que ça m’arrive à moi, et devant un type de cette classe encore.

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Je soupirai, renonçant à lutter. Mag n’avait probablement pas le bagage mental nécessaire pour comprendre qu’après une semaine de boulot à la con et de marathon maman ininterrompu, le seul truc dont j’avais envie quand mon ex prenait la petite pour vingt-quatre heures, c’était de me coller au fond de mon lit avec un bon bouquin, de me branler en vitesse et de dormir douze heures d’affilée.

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Je lui donnai rendez-vous en terrasse, dans un restaurant de la rue de Buci, à deux pas de mon boulot. Elle était toujours aussi incroyablement rayonnante, à croire que le temps glissait sur elle comme l’eau sur les écailles d’un poisson. Ses cheveux colorés et méchés s’épanchaient sur ses épaules dans une ondulation parfaite, et elle les repoussait d’un petit mouvement nerveux de la tête à chaque fois qu’elle se détournait pour cracher la fumée de sa cigarette mentholée ailleurs que dans ma figure. Je picorais ma salade en l’admirant, silencieuse, presque envoûtée. Je n’étais pas jalouse, parce que même si sa beauté était plus plastique que la mienne, quand nous étions étudiantes j’avais presque plus de facilité à sortir avec les garçons. Elle était belle, alors que j’étais jolie : je les impressionnais moins. Toutefois, il fallait reconnaître qu’à force de négliger mon apparence physique, l’écart s’était creusé entre nous pendant les derniers mois. Ayant boudé mon coiffeur ces derniers temps pour des raisons financières, mes cheveux naturellement châtain foncé avaient perdu leurs reflets cuivrés ; ou, pour être plus précise, les racines étaient marron et les pointes rouges. Je ne me maquillais plus, ou seulement le minimum : aujourd’hui était une exception. Et encore, je n’avais fait cet effort que pour éviter d’alarmer mon amie outre mesure. Sans succès, puisqu’elle me diagnostiquait d’un air affligé, inquiète.

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D’abord passer aux toilettes pour troquer mes talons contre des baskets. C’est plus pratique pour courir dans le métro, et ça me donne l’impression d’être une working girl new-yorkaise au top de sa forme. Enfin… dix secondes par jour. Ensuite, courir dans la rue, courir dans le métro, compresser un petit gros pour me glisser entre lui et la porte qui se referme avec un signal sonore menaçant, courir à nouveau dans la rue, pousser la porte de la crèche juste au moment où la directrice s’apprête à fermer le sas qui donne sur la salle de jeux. Ma fille, déjà chaussée et habillée, m’attend le nez collé à la vitre et se jette à mon cou en criant « maman ! ». Bizarrement, la directrice de la crèche n’a pas l’air aussi heureuse de me voir. Pour pressée qu’elle était de rentrer chez elle, elle prend quand même dix minutes pour me sermonner au sujet de mes retards répétés. Je suis rouge et essoufflée, j’ai le chignon qui se casse la gueule, j’ai l’air ridicule avec ma jupe droite et mes baskets, et je ne peux rien faire d’autre que m’excuser. On passe à l’épreuve suivante. Donner le bain et préparer le repas en même temps, parce que chaque minute compte. Soline se met à pleurer quand elle découvre que je lui ai fait des haricots verts avec son poisson pané, et m’annonce d’un air boudeur qu’elle n’a pas l’intention de manger les choses vertes, parce que c’est pas bon. Je puise je ne sais quelle ressource au fond de moi-même pour me fâcher, et je finis par négocier la moitié de la portion de haricots. Je lui donne une pomme au dessert, pour la peine. Pendant qu’elle regarde un dessin animé, je débarrasse la table, lance le lave-vaisselle, prépare une lessive (bordel, comment ça se fait que le panier à linge n’est jamais vide, même quand on fait des lessives tous les jours ?), passe un coup de balai. Honnêtement, c’est d’un ménage à fond qu’il y aurait besoin, mais je n’ai ni le temps ni le courage. Soline pleure à nouveau quand j’éteins la télé. Nouvelle négociation, on se met d’accord sur deux histoires. Je lis Le doudou méchant et Le magicien des couleurs. Je les connais tellement par cœur que je n’ai même plus besoin de regarder le texte. Je l’embrasse, il est vingt-et-une heures, déjà ; où diable sont passées les trois dernières heures ? Et le pire c’est que c’est comme ça tous les soirs.

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– C’est au sujet du rendez-vous de demain avec Antoine Manœuvre. Vous savez qu’il a exigé qu’on vienne lui apporter les contrats en main propre chez lui. Honnêtement, c’est une formalité, il les a déjà lus, il n’a plus qu’à signer.

Je serrai les dents, devinant la suite. Une mission dénuée de la moindre importance, voire du moindre intérêt : voilà qui était parfaitement à la hauteur de Camille Levinsky. J’imaginais sans peine l’image que je renvoyais à mon patron dans ce moment précis : un visage aux traits doux et souriants, que mon nez droit, mes pommettes hautes et mes lèvres fines rendaient facilement sympathique à n’importe qui, et dans lequel brillaient deux grands yeux marron. C’était la fatigue, et non la gentillesse, qui les rendait humides, et ils étaient marqués de cernes ; mais Chalons faisait mine de n’en rien voir.

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Si j’avais besoin de quoi que ce soit ? Oh oui, j’avais besoin de doubler mon salaire. J’avais besoin de faire un job intéressant au lieu de passer ma vie à préparer des recommandés et à faire des photocopies. J’avais besoin de retrouver quelqu’un d’adulte en rentrant chez moi le soir. Et aussi j’avais besoin, vraiment besoin, de me faire baiser.

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– Écoutez, Camille, je sais que vous traversez une période difficile ces derniers temps.

Sans répondre, je baissai les yeux d’un air théâtralement affligé, dans le seul but de regarder l’heure sur l’écran de mon téléphone portable. J’espérais que le sermon du chef ne prendrait pas trop de temps. En toute logique, ses manifestations de sympathie allaient bientôt s’épuiser d’elles-mêmes, et il allait enfin m’avouer ce qu’il avait à me demander à cette heure tardive de l’après-midi, quoi que cela puisse être. Il avait intérêt à se dépêcher, parce que si j’arrivais encore en retard à la crèche, ils allaient finir par me mettre à la porte pour de bon. Ou alors exécuter leurs menaces, et je n’aurais plus qu’à aller chercher la petite au commissariat du quartier. Et, franchement, il ne manquait plus que ça pour que ma vie soit parfaite à tous points de vue.

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Une vie parfaite, à tous points de vue

- Écoutez, Camille, je sais que vous traversez une période difficile ces derniers temps.

Sans répondre, je baissai les yeux d'un air théâtralement affligé, dans le seul but de regarder l'heure sur l'écran de mon téléphone portable. J'espérais que le sermon du chef ne prendrait pas trop de temps. En toute logique, ses manifestations de sympathie allaient bientôt s'épuiser d'elles-mêmes, et il allait enfin m'avouer ce qu'il avait à me demander à cette heure tardive de l'après-midi, quoi que cela puisse être. Il avait intérêt à se dépêcher, parce que si j'arrivais encore en retard à la crèche, ils allaient finir par me mettre à la porte pour de bon. Ou alors exécuter leurs menaces, et je n'aurais plus qu'à aller chercher la petite au commissariat du quartier. Et, franchement, il ne manquait plus que ça pour que ma vie soit parfaite à tous points de vue.

- C'est vrai, avouai-je enfin, c'est un peu dur en ce moment sur le plan personnel.

J'espérais qu'il goûtait l'euphémisme.

- Si je peux faire quelque chose pour vous aider, si vous avez besoin de quoi que ce soit, n'hésitez pas à venir m'en parler, d'accord ?

Je me décidai enfin à lever les yeux sur son visage rond et amène, fendu d'un sourire dont on ignorait s'il comportait la moindre trace de sincérité. Sous ses tempes légèrement dégarnies, ses yeux étaient encadrés d'un réseau de rides d'expression qui reflétaient une sorte de mélancolie ou de cynisme. Sa bouche, elle, souriait tout le temps, qu'il soit en train de nous annoncer la naissance du fils de notre collègue Sylvie de la fabrication, ou de nous commenter les chiffres de vente en chute libre depuis plusieurs mois, pourcentages à l'appui. Débonnaire était le mot qui me venait à l'esprit, mais je n'étais pas sûre que c'était le bon.

Si j'avais besoin de quoi que ce soit ? Oh oui, j'avais besoin de doubler mon salaire. J'avais besoin de faire un job intéressant au lieu de passer ma vie à préparer des recommandés et à faire des photocopies. J'avais besoin de retrouver quelqu'un d'adulte en rentrant chez moi le soir. Et aussi j'avais besoin, vraiment besoin, de me faire baiser.

Mais même si notre patron portait sa réputation de vieux dégueulasse avec autant d'ostentation que le nez au milieu de la figure, je n'allais certainement pas faire appel à lui pour ça.

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