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Extrait

D’abord passer aux toilettes pour troquer mes talons contre des baskets. C’est plus pratique pour courir dans le métro, et ça me donne l’impression d’être une working girl new-yorkaise au top de sa forme. Enfin… dix secondes par jour. Ensuite, courir dans la rue, courir dans le métro, compresser un petit gros pour me glisser entre lui et la porte qui se referme avec un signal sonore menaçant, courir à nouveau dans la rue, pousser la porte de la crèche juste au moment où la directrice s’apprête à fermer le sas qui donne sur la salle de jeux. Ma fille, déjà chaussée et habillée, m’attend le nez collé à la vitre et se jette à mon cou en criant « maman ! ». Bizarrement, la directrice de la crèche n’a pas l’air aussi heureuse de me voir. Pour pressée qu’elle était de rentrer chez elle, elle prend quand même dix minutes pour me sermonner au sujet de mes retards répétés. Je suis rouge et essoufflée, j’ai le chignon qui se casse la gueule, j’ai l’air ridicule avec ma jupe droite et mes baskets, et je ne peux rien faire d’autre que m’excuser. On passe à l’épreuve suivante. Donner le bain et préparer le repas en même temps, parce que chaque minute compte. Soline se met à pleurer quand elle découvre que je lui ai fait des haricots verts avec son poisson pané, et m’annonce d’un air boudeur qu’elle n’a pas l’intention de manger les choses vertes, parce que c’est pas bon. Je puise je ne sais quelle ressource au fond de moi-même pour me fâcher, et je finis par négocier la moitié de la portion de haricots. Je lui donne une pomme au dessert, pour la peine. Pendant qu’elle regarde un dessin animé, je débarrasse la table, lance le lave-vaisselle, prépare une lessive (bordel, comment ça se fait que le panier à linge n’est jamais vide, même quand on fait des lessives tous les jours ?), passe un coup de balai. Honnêtement, c’est d’un ménage à fond qu’il y aurait besoin, mais je n’ai ni le temps ni le courage. Soline pleure à nouveau quand j’éteins la télé. Nouvelle négociation, on se met d’accord sur deux histoires. Je lis Le doudou méchant et Le magicien des couleurs. Je les connais tellement par cœur que je n’ai même plus besoin de regarder le texte. Je l’embrasse, il est vingt-et-une heures, déjà ; où diable sont passées les trois dernières heures ? Et le pire c’est que c’est comme ça tous les soirs.

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