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Pas apprécié

Alors même que j'étais, a priori, assez aligné avec la posture initiale de l'auteur — dénonciation du capitalisme comme système, et des multiples travers qui vont avec —, je n'ai pas pu m'empêcher de buter, encore et encore, contre de nombreux défauts.

 

Le titre, peut-être, pour commencer : le propos déborde très largement ce qu'il se donne comme objet ; ce n'est pas un mal en soi, sauf quand les insertions de la formule « 24/7 » semblent juste être là pour dire “je suis dans le sujet” et que la réflexion sur le « sommeil » n'apparaît que de loin en loin, totalement engloutie le reste du temps. À vrai dire, un sous-titre comme « Le capitalisme contre le temps vécu » aurait été bien plus adéquat.

De manière plus générale, la visée argumentative est assez peu claire : on saute d'une idée à l'autre par association plus que par progression logique fermement caractérisée, les chapitres (quatre longs chapitres) n'ont pas de titre ni ne sont découpés ou séquencés d'aucune manière.

 

J'en arrive au cœur même de la démonstration : l'ensemble du propos est abstrait sans être théorique, il paraît flotter « hors sol. » Le vocabulaire, abscons et ronflant (la télévision est une « technologie ubiquitaire », nous sommes prisonniers de notre « insularité digitale fantasmatique »), parfois même creux, rend la lecture peu fluide, voire carrément désagréable. De même, les références et arguments sont souvent flous et extrêmement allusifs (« certains penseurs du XXe siècle… », « dans de très nombreuses situations… ») pour illustrer des réalités qui ne vont pas de soi — et qu'on admettrait volontiers, dans le fil du raisonnement, si de tels brouillages n'étaient pas quasi systématiques. Les exemples les plus travaillés sont d'ailleurs de nature artistique et non pas sociologique ; s'ils ont leur pertinence, je trouve difficile de faire l'économie de travaux de sociologie, pour décrire l'impact du capitalisme sur le sommeil et sur le temps vécu, quand bien même on a des bataillons de philosophes et de cinéastes dans son arsenal. Cela s'explique, bien sûr : Jonathan Crary est professeur d'histoire de l'art. En découle que le passage le plus agréable à lire, sur la durée, a été le début du chapitre 4 (et dernier chapitre), où il se livre à une analyse du film La Jetée (1962).

Je pourrais multiplier les moments qui m'ont fait lever les yeux au ciel (les attaques à répétition contre les « jeux vidéos violents » comme mode d'expression de nos pires pulsions, quelques passages à la limite de la psychophobie, etc.), m'énerver contre la récurrence d'une téléologie historique qui fait du capitalisme un immense monstre qui planifie machiavéliquement depuis deux siècles l'éradication de toute forme de liberté chez l'homme (même si le capitalisme est effectivement responsable de nombreux maux et de situations révoltantes), critiquer le ton continûment pessimiste et technophobe (oui, la réalité n'est pas rose, mais à lire 24/7, nous serions tous, depuis des années déjà, des consommateurs zombies vides de projets de vie, d'aspirations et de liberté, réduits à une « abdication absolue de la responsabilité de vivre ») ; je me contenterai de cette longue prétérition pour ne pas avoir à trop développer.

 

Heureusement, heureusement, quelques passages sont vraiment saisissants, parce qu'ils sont d'une grande clarté, qu'ils proposent une analyse convaincante, ou qu'ils mettent en mots de manière frappante une réalité jusqu'alors inaperçue. Ces quelques passages ne suffisent pas à sauver l'essai, mais ils m'auront poussé à m'accrocher jusqu'au bout.

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