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Il toussa doucement.
— Tu es juste venu pour Michael ?
— Et pour savoir comment tu allais, admis-je.
Il hocha la tête.
— Alors, vérifie si je vais bien.
J’étais complètement désemparé jusqu’à ce que je comprenne. En général, quand une personne avait besoin de quelque chose, quelqu’un venait me le dire et je faisais de mon mieux pour lui venir en aide. Mais à cet instant, comme personne ne se souciait de l’état dans lequel se trouvait Andreo Fiore, celui-ci avait besoin de se rassurer en sachant que je m’inquiétais pour lui.
Afficher en entier— Alors, euh, ce soir, je vais dormir dans la chambre d’amis de Nate, c’est bien ça ?
— Exact.
— Où vas-tu dormir ?
Dreo regarda Michael, par-dessus son épaule.
— Avec Nate, si tu es d’accord. Est-ce que ça te dérange ?
Il y eut un silence, et je retins mon souffle, parce que m’aimer était une chose. M’aimer alors que j’étais avec son oncle en était une autre.
— Et si Nate et toi vous disputez ? Que se passera-t-il ?
— Rien ne changera entre toi et Nate, ragazzo.
Je sentis une main sur mon épaule gauche.
— Nate ?
— C’est promis, dis-je en tapotant sa main. Rien ne changera entre toi et moi, peu importe ce qui se passe.
Il prit une grande inspiration ; je l’entendis la retenir.
— D’accord, dit-il finalement.
— Très bien, dit Dreo dans un souffle, retirant sa main de ma nuque pour la poser sur ma cuisse. Très bien.
Afficher en entier« - Mi sei mancato molto, dit-il ses yeux soudain noyés de larmes.
- Tu m’as manqué aussi.
- Comment sais-tu toujours ce que je suis en train de dire?
- Je parle le Dreo. »
Afficher en entierIl se passa un moment, puis un autre, jusqu'à ce que — merveille des merveilles — l'homme sourit.
En quatre ans, je n'avais jamais vu l'ombre d'un sourire. Ses lèvres ne s'étaient jamais relevées, contractées, la joie n'avait jamais éclairé son regard... rien. Mais là, soudainement et sans avertir, son sourire me coupa le souffle ; mon cœur s'arrêta et ma bouche s'assécha. Seigneur, son visage se transformait radicalement lorsqu'il souriait. Ses yeux, sa bouche, les traits durs de son visage s'adoucissaient et il était tout simplement à couper le souffle.
Comment avais-je pu ne pas remarquer qu'il était si beau depuis tout ce temps ? Il émit un petit bruit, comme un semblant de rire, un grognement heureux, puis il laissa sa tête tomber en avant en laissant échapper un profond soupir.
Je ne savais pas quoi faire, mais ne rien faire alors qu'il venait de m'offrir un tel cadeau, une faille dans sa cuirasse, aurait été une erreur. Il m'avait fait confiance en m'offrant ce sourire, abaissant ses murs, alors je me débarrassai de la bouteille de vin, posai mes mains sur ses joues et relevai son visage.
L'épaisse chevelure noire était toute aussi soyeuse que celle de
Michael, mais celle du jeune homme était raide tandis que celle de Dreo était un peu bouclée, si bien que mes doigts s'emmêlèrent dedans.
— Je veux simplement que vous sachiez que je n'ai pas peur, d'accord ? Michael et moi pensons que vous êtes quelqu'un de très bien.
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